Camarades et Collègues Cacao culteurs de Côte d’Ivoire des différentes zones de production cacaoyère de notre Pays,
La situation que vit notre Filière Cacao depuis plusieurs semaines, précisément depuis la fin de la première quinzaine du mois de novembre 2016, nous a interpellé à tel point que nous avions proposé la mise en place d’une Plate-Forme des Producteurs de Café Cacao en Côte d’Ivoire, avec toutes les forces vives de la production de ces deux cultures pérennes en Côte d’Ivoire.
En date du 02 février 2017, à l’hôtel Ibis d’Abidjan-Plateau nous avons invité les Syndicats significatifs et agréés de ladite Filière ainsi que les Associations et Coopératives à une réunion. Il est ressorti du rapport de la Réunion des solutions à court, moyen et long terme transmises par mes soins au Conseil du Café Cacao pour analyse avec pour date butoir le 10 février 2017. À cette date, le Comité Ad’Hoc, que je préside, chargé de suivre les négociations d’avec le CCC n’a reçu aucune réponse de la part du Conseil du Café Cacao.
Nous sommes toujours dans une situation de blocage des achats/vente bord champ qui nous pénalise et nous enfonce toujours un peu plus dans la pauvreté voire la misère.
Le cacao ne se vend pas et ne s’achète plus au bord champ. Les prix fixés par le Conseil du Café Cacao sur instruction du Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, malgré son statut de ’’prix sécurisé’’ n’est pas respecté au bord champ. Plus grave, on nous achète le cacao à crédit entre 700 Francs et 900 Francs/Kg, en nous distribuant des papiers qui n’ont aucune valeur juridique.
Et nous demeurons impuissants devant cet état de fait! Mme le Directeur Général du Conseil du Café-Cacao a affirmé sur les antennes de la RTI, en date du 04 février 2017, que personne n’était autorisée à acheter le cacao en-dessous du prix bord champ fixé par le Gouvernement. Et pourtant ce prix n’est pas respecté. Le Cacao continue d’être livré aux deux ports (San-Pedro et Abidjan) et toujours stocké sous les bâches des camions stationnés sans déchargement. Ce cacao se dégrade, de jour en jour, du point de vue de la qualité marchande aux normes internationales.
Qui nous remboursera cette perte?
De même, la péréquation transport ne prenant pas en compte le nombre de jours de stationnement sans déchargement aux usines et ports, depuis le 15 novembre 2016 pour certains, qui paiera ce surplus de frais de transport?
Ce qui a exaspéré les cacaoculteurs que nous sommes, c’est de voir sur la RTI la diffusion et rediffusion d’une certaine réunion tenue à San Pedro, de soi-disant Chefs traditionnels et de communautés narguant nos actions en tant que Syndicats autonomes de la Filière Café-Cacao. Ces chefs de communautés affirmaient qu’ils n’avaient pas besoin des syndicats pour défendre les cacaoculteurs.
Dans le même temps, l’Union Syndicale des Paysans de Côte d’Ivoire (USYPACI), convoquée par le Sous-Préfet de Saioua en présence des responsables locaux des grands Commandements, est interdite de tenir son Assemblée Générale Ordinaire, le vendredi 10 février 2017 au centre polyvalent de ladite ville. Ceci sur instruction du Ministère de l’Intérieur et du CCC! Pourtant cette Assemblée Générale était prévue depuis belle lurette et les autorités avaient reçu des invitations avec l’ordre du jour de ladite Assemblée Générale. La liberté syndicale est-elle proscrite dans notre pays?
Devant tous ces faits et questions en suspens, le Comité Ad’Hoc de la Plate-forme des Producteurs de Café Cacao ne pouvant plus contenir le ras-le bol des Cacaoculteurs au sein des syndicats, nous avons été contraints de libérer ces forces vives syndicales de la filière café-cacao. La liberté syndicale nous l’imposait.
Surtout que les motifs de cette grève illimitée sont partagés par tous les cacaoculteurs, tel que le souligne le rapport du Comité Ad’Hoc chargé de la mise en place de la Plate-Forme Syndicale des Producteurs de Café Cacao en Côte d’Ivoire. Bien entendu, cette grève se fera dans le respect de la sécurité des biens et des personnes dans notre pays.
Néanmoins, nous restons ouvert à toute forme de dialogue avec les autorités idoines de notre pays en vue de proposer des voies et moyens fiables et durables pour une résolution effective des problèmes grugeant le cacaoculteur et afin de lever toutes les entraves à une commercialisation intérieure fiable, gagnant-gagnant, pour tous les maillons de la Filière Café-Cacao de Côte d’Ivoire et cela dans les meilleurs délais. Ce ne sera que justice pour les Cacaoculteurs que nous sommes.
Que DIEU garde la Côte d’Ivoire et son vaillant Peuple.
Christophe Auguste DOUKA
Président du Syndicat National des Producteurs Individuels de Café-Cacao en C.I. (SNAPRICCCI)
La situation que vit notre Filière Cacao depuis plusieurs semaines, précisément depuis la fin de la première quinzaine du mois de novembre 2016, nous a interpellé à tel point que nous avions proposé la mise en place d’une Plate-Forme des Producteurs de Café Cacao en Côte d’Ivoire, avec toutes les forces vives de la production de ces deux cultures pérennes en Côte d’Ivoire.
En date du 02 février 2017, à l’hôtel Ibis d’Abidjan-Plateau nous avons invité les Syndicats significatifs et agréés de ladite Filière ainsi que les Associations et Coopératives à une réunion. Il est ressorti du rapport de la Réunion des solutions à court, moyen et long terme transmises par mes soins au Conseil du Café Cacao pour analyse avec pour date butoir le 10 février 2017. À cette date, le Comité Ad’Hoc, que je préside, chargé de suivre les négociations d’avec le CCC n’a reçu aucune réponse de la part du Conseil du Café Cacao.
Nous sommes toujours dans une situation de blocage des achats/vente bord champ qui nous pénalise et nous enfonce toujours un peu plus dans la pauvreté voire la misère.
Le cacao ne se vend pas et ne s’achète plus au bord champ. Les prix fixés par le Conseil du Café Cacao sur instruction du Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, malgré son statut de ’’prix sécurisé’’ n’est pas respecté au bord champ. Plus grave, on nous achète le cacao à crédit entre 700 Francs et 900 Francs/Kg, en nous distribuant des papiers qui n’ont aucune valeur juridique.
Et nous demeurons impuissants devant cet état de fait! Mme le Directeur Général du Conseil du Café-Cacao a affirmé sur les antennes de la RTI, en date du 04 février 2017, que personne n’était autorisée à acheter le cacao en-dessous du prix bord champ fixé par le Gouvernement. Et pourtant ce prix n’est pas respecté. Le Cacao continue d’être livré aux deux ports (San-Pedro et Abidjan) et toujours stocké sous les bâches des camions stationnés sans déchargement. Ce cacao se dégrade, de jour en jour, du point de vue de la qualité marchande aux normes internationales.
Qui nous remboursera cette perte?
De même, la péréquation transport ne prenant pas en compte le nombre de jours de stationnement sans déchargement aux usines et ports, depuis le 15 novembre 2016 pour certains, qui paiera ce surplus de frais de transport?
Ce qui a exaspéré les cacaoculteurs que nous sommes, c’est de voir sur la RTI la diffusion et rediffusion d’une certaine réunion tenue à San Pedro, de soi-disant Chefs traditionnels et de communautés narguant nos actions en tant que Syndicats autonomes de la Filière Café-Cacao. Ces chefs de communautés affirmaient qu’ils n’avaient pas besoin des syndicats pour défendre les cacaoculteurs.
Dans le même temps, l’Union Syndicale des Paysans de Côte d’Ivoire (USYPACI), convoquée par le Sous-Préfet de Saioua en présence des responsables locaux des grands Commandements, est interdite de tenir son Assemblée Générale Ordinaire, le vendredi 10 février 2017 au centre polyvalent de ladite ville. Ceci sur instruction du Ministère de l’Intérieur et du CCC! Pourtant cette Assemblée Générale était prévue depuis belle lurette et les autorités avaient reçu des invitations avec l’ordre du jour de ladite Assemblée Générale. La liberté syndicale est-elle proscrite dans notre pays?
Devant tous ces faits et questions en suspens, le Comité Ad’Hoc de la Plate-forme des Producteurs de Café Cacao ne pouvant plus contenir le ras-le bol des Cacaoculteurs au sein des syndicats, nous avons été contraints de libérer ces forces vives syndicales de la filière café-cacao. La liberté syndicale nous l’imposait.
Surtout que les motifs de cette grève illimitée sont partagés par tous les cacaoculteurs, tel que le souligne le rapport du Comité Ad’Hoc chargé de la mise en place de la Plate-Forme Syndicale des Producteurs de Café Cacao en Côte d’Ivoire. Bien entendu, cette grève se fera dans le respect de la sécurité des biens et des personnes dans notre pays.
Néanmoins, nous restons ouvert à toute forme de dialogue avec les autorités idoines de notre pays en vue de proposer des voies et moyens fiables et durables pour une résolution effective des problèmes grugeant le cacaoculteur et afin de lever toutes les entraves à une commercialisation intérieure fiable, gagnant-gagnant, pour tous les maillons de la Filière Café-Cacao de Côte d’Ivoire et cela dans les meilleurs délais. Ce ne sera que justice pour les Cacaoculteurs que nous sommes.
Que DIEU garde la Côte d’Ivoire et son vaillant Peuple.
Christophe Auguste DOUKA
Président du Syndicat National des Producteurs Individuels de Café-Cacao en C.I. (SNAPRICCCI)