Répondant hier aux journalistes de France 24 et de Rfi, François Hollande a été sans équivoque sur les relations qu’il veut établir avec le continent africain. «Les temps ont changé, la France est désireuse de respecter tous ses interlocuteurs, mais aussi de leur dire la vérité», a-t-il mis au point. Le président français qui dit venir écrire une «nouvelle page avec l’Afrique» ne veut plus admettre «une Françafrique ». Dans ce contexte, le discours qu’il prononcera aujourd’hui devant les parlementaires sénégalais, sera scruté avec une attention toute particulière.
Beaucoup y chercheront une «réparation» après les polémiques suscitées par son prédécesseur Nicolas Sarkozy qui, en juillet 2007, venu lui aussi faire ses premiers pas présidentiels sur le continent, avait vu dans « l’Homme africain (qui) n’est pas assez entré dans l’Histoire », le « drame de l’Afrique ». « Je ne vais pas en Afrique pour me différencier, je vais en Afrique pour porter un message, celui de la France », a cependant prévenu François Hollande, qui sera accompagné de cinq ministres. Devant les parlementaires sénégalais, il devrait ainsi décliner les grands principes de sa politique africaine, énoncés dès sa prise de fonction : un partenariat «équilibré», tournant le dos à la «Françafrique», ces réseaux d’influence qui, depuis les années 1960, mêlaient politique, affaires et affairisme.
A Kinshasa, au 14e Sommet de la Francophonie, François Hollande prendra la parole pour dire aux Africains, comme il l’a lui-même indiqué, que la langue française «leur appartient» mais qu’elle suppose aussi le partage de valeurs notamment la démocratie, la liberté, l’égalité, l’état de droit, le respect des droits de l’Homme, la bonne gouvernance, la lutte contre toutes les corruptions. Dans le même temps, il réaffirmera la disponibilité de la France à participer au développement économique de l’Afrique, face aux appétits chinois, brésiliens ou indiens. M. Hollande rencontrera le chef de l’Etat Joseph Kabila, réélu au terme d’un scrutin contesté en novembre 2011 et auquel il renouvellera sans nul doute ces messages. Mais il s’entretiendra également avec son principal opposant Etienne Tshisekedi, les dirigeants des sept partis d’opposition représentés au Parlement et les représentants de la société civile, Ong et défenseurs des droits de l’Homme.
Ténin Bè Ousmane
Beaucoup y chercheront une «réparation» après les polémiques suscitées par son prédécesseur Nicolas Sarkozy qui, en juillet 2007, venu lui aussi faire ses premiers pas présidentiels sur le continent, avait vu dans « l’Homme africain (qui) n’est pas assez entré dans l’Histoire », le « drame de l’Afrique ». « Je ne vais pas en Afrique pour me différencier, je vais en Afrique pour porter un message, celui de la France », a cependant prévenu François Hollande, qui sera accompagné de cinq ministres. Devant les parlementaires sénégalais, il devrait ainsi décliner les grands principes de sa politique africaine, énoncés dès sa prise de fonction : un partenariat «équilibré», tournant le dos à la «Françafrique», ces réseaux d’influence qui, depuis les années 1960, mêlaient politique, affaires et affairisme.
A Kinshasa, au 14e Sommet de la Francophonie, François Hollande prendra la parole pour dire aux Africains, comme il l’a lui-même indiqué, que la langue française «leur appartient» mais qu’elle suppose aussi le partage de valeurs notamment la démocratie, la liberté, l’égalité, l’état de droit, le respect des droits de l’Homme, la bonne gouvernance, la lutte contre toutes les corruptions. Dans le même temps, il réaffirmera la disponibilité de la France à participer au développement économique de l’Afrique, face aux appétits chinois, brésiliens ou indiens. M. Hollande rencontrera le chef de l’Etat Joseph Kabila, réélu au terme d’un scrutin contesté en novembre 2011 et auquel il renouvellera sans nul doute ces messages. Mais il s’entretiendra également avec son principal opposant Etienne Tshisekedi, les dirigeants des sept partis d’opposition représentés au Parlement et les représentants de la société civile, Ong et défenseurs des droits de l’Homme.
Ténin Bè Ousmane