Une délégation de l’organisation ouest-africaine de la Santé (OOAS) conduite par le député Yaya Haïdara, du parlement de la Cedeao, était l’hôte du ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Pr N’Dri Yoman Thérèse. Elle est, selon le chef de cette délégation, venue lui soumettre l’analyse d’un nouveau texte qui doit être pris sur le VIH/Sida. Ce, après leur passage au Benin et au Nigéria. C’était, hier mardi 16 octobre à son cabinet. Initiateurs de ce texte, les responsables de l’OOAS ont soutenu, à leur sortie d’audience, « être venus présenter le texte qui est à l’étape finale ». Un texte pour lequel, Mme la ministre a émis des réserves. Puisque, dans celui-ci, dans son article 4, il est mentionné que « tout employeur du public, du privé ou mixte octroie l’assurance maladie à ses employés ». Par ailleurs, une autre disposition dit que « toute personne se sachant séropositive et qui entretient des rapports avec son conjoint ou sa conjointe dans le but de l’infecter doit être sanctionnée ». Mme N’Dri Yoman a estimé que cette disposition était trop forte. « Nous sommes en Afrique et avec nos coutumes, nous devons procéder avec modération », a-t-elle soutenu. Tout en proposant d’aller vers une assurance sans condition. Parce que pour elle, « ce serait une discrimination en conditionnant l’assurance au statut du VIH. Selon elle, le VIH/Sida est une maladie difficile à assumer par le malade. Pour ce fait, elle a dit que « cette tâche revient aux médecins », avant de souhaiter que, « l’on ne prenne pas les lois qui vont exposer les malades ». Raison pour laquelle, elle a proposé que l’on donne un délai aux malades pour pouvoir annoncer leur statut sérologique à leur conjoint ou à leur conjointe.
J. CESAR
J. CESAR