Le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a accordé une audience le jeudi 18 octobre 2012, au Palais présidentiel d’Abidjan-Plateau, à la présidente de la République du Liberia. Il a été surtout question de sécurité. Au terme des travaux, un communiqué final a été lu par le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères de Côte d’Ivoire. Si le bilan reste somme toute, satisfaisant, la présidente libérienne a rassuré les autorités ivoiriennes du soutien indéfectible de son Etat. « Je voudrais vous rassurer, Monsieur le Président, que nous allons continuer cette surveillance. Nous avons été heureuse de réactiver la Commission Mixte entre le Liberia et la Côte d’Ivoire. Nous allons travailler avec vous dans tout ce que vous entreprendrez », a dit la présidente libérienne. C’est dans ce contexte que Bobby Shappy Julu, un combattant libérien impliqué dans l’attaque ayant causé la mort de sept soldats de la paix à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, a été arrêté dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 octobre 2012. Quant au communiqué final, ses déclinaisons font état d’une grande rencontre entre les élus et les chefs traditionnels des communautés vivant des deux côtés de la frontière. Mieux, il prévoit la tenue d’une manœuvre militaire et sécuritaire commune avant la fin de l’année 2012 pour mettre en déroute toutes les actions subversives en provenance de ces frontières. Prenant la parole, le chef de l’Etat de Côte d’Ivoire a mis l’accent sur la promptitude de Monrovia à répondre favorablement aux sollicitudes de son voisin ivoirien, notamment en terme sécuritaire. « Chaque fois qu’il y a eu des tensions à l’intérieur de nos frontières, vous avez même pris des décisions de fermer la frontière pour empêcher l’arrivée de miliciens dans notre pays et à chaque fois que nous vous avons soumis des problèmes d’extradition, cela a été fait selon les procédures en vigueur et dans d’excellentes conditions », a déclaré à la presse, Alassane Ouattara. Avec le président Macky Sall, Alassane Ouattara a évoqué les questions de renforcement de la coopération bilatérale, surtout en matière de commerce et de libéralisme. « Je tiens à m’excuser auprès de la population ivoirienne, ce qui est passé est passé », a dit le président du Sénégal à propos des violences qui ont émaillé le match Sénégal-Côte d’Ivoire à Dakar. L’hôte du président ivoirien a plaidé pour l’inscription de son parti, le PDS, au sein de l’Internationale libérale. « Le libéralisme est essentiel sur le continent africain », a renchéri le chef de l’Etat ivoirien.
A. Dedi
A. Dedi