Les blocs opératoires du CHU de Cocody inondés. Un gamin de 14 ans trouve la mort. Ce n'est pas le titre d'un polar. Cela se passe bien, ici en Côte d'Ivoire, à Abidjan ! La famille Assamoi, résidant à Koumassi, vient de faire comme bien d’autres, les frais de la bonne santé de nos hôpitaux et centres de santé. Un de leurs fils, un gamin de 14 ans à peine, admis au chu de Cocody, le dimanche 14 octobre dernier, a rendu l’âme le lendemain lundi. Dans des conditions révoltantes. Il n’a pu bénéficier de l’opération d’urgence que nécessitait son état. Les deux blocs opératoires étaient non fonctionnels ce jour-là.
Pourquoi ? Eh bien parce qu’ils étaient «Inondés», tout simplement ! Dans des pays où la vie humaine a du prix, un tel événement aurait suscité de violents débats et, sans doute, des sanctions auraient été prises contre quelqu’un. Pour exemple, en ce moment, en France, un événement similaire sème l’émoi : Faute d’une maternité à proximité de chez elle, une jeune femme enceinte qui se rendait dans un centre de santé, à une heure de route de chez elle, a accouché dans sa voiture, avec la seule assistance de son compagnon. Le nouveau-né n’a pu survivre à ces conditions d’accouchement pour le moins inhabituelles. François hollande, le président français, interpellé au premier niveau, a exigé une enquête puis s’est engagé à faire en sorte qu’aucun de ses citoyens ne se trouve désormais à plus de trente minutes d’un centre de soins.
Ici, il est inutile de rêver à pareille attention. Combien sont-elles ces mères qui si elles n'y passent pas, n'ont pas l'occasion de voir le fruit qu’elles ont porté en elles durant 9 mois, faute de soins appropriés ? Avec des centres de santé qui, s’ils existent, sont totalement démunis et donc inopérants ?
Mais revenons à la famille Assamoi. Le calvaire de cette famille a commencé lorsque le benjamin des progénitures pique une crise de péritonite. Un mal qui le ronge à grande vitesse et qui nécessite par conséquent une opération urgente. L’enfant est conduit alors à l’hôpital central de Port-Bouët. C’est le centre de santé le plus proche. Sur place, il leur est conseillé de se rendre au CHU de Treichville, le bloc opératoire de cet hôpital étant inopérant.
Ils rejoignent alors ce lieu qui a toutes les commodités modernes en la matière. Mais ici encore, surprise ! C’est le même refrain : « le bloc opératoire est hors d’usage ! ». On leur conseille de se rendre au CHU de Cocody. Ce qu’ils font. Là, mauvaise nouvelle. Les deux blocs opératoires sont hors service. Pour cause d’inondation. Donc la faute à la pluie. Qui n’avait qu’à ne pas inonder les deux blocs opératoires du CHU. A force d’assister à tous ces miracles, le petit garçon a rendu l’âme. Devant ses parents, impuissants.
Des blocs opératoires inondés par l’eau de pluie. Avec ça, on prétend que la Côte d’Ivoire sera un pays émergent en 2020. Pour le moment, on l’avoue, c’est un pays mourant…
Carell Bohoui
Pourquoi ? Eh bien parce qu’ils étaient «Inondés», tout simplement ! Dans des pays où la vie humaine a du prix, un tel événement aurait suscité de violents débats et, sans doute, des sanctions auraient été prises contre quelqu’un. Pour exemple, en ce moment, en France, un événement similaire sème l’émoi : Faute d’une maternité à proximité de chez elle, une jeune femme enceinte qui se rendait dans un centre de santé, à une heure de route de chez elle, a accouché dans sa voiture, avec la seule assistance de son compagnon. Le nouveau-né n’a pu survivre à ces conditions d’accouchement pour le moins inhabituelles. François hollande, le président français, interpellé au premier niveau, a exigé une enquête puis s’est engagé à faire en sorte qu’aucun de ses citoyens ne se trouve désormais à plus de trente minutes d’un centre de soins.
Ici, il est inutile de rêver à pareille attention. Combien sont-elles ces mères qui si elles n'y passent pas, n'ont pas l'occasion de voir le fruit qu’elles ont porté en elles durant 9 mois, faute de soins appropriés ? Avec des centres de santé qui, s’ils existent, sont totalement démunis et donc inopérants ?
Mais revenons à la famille Assamoi. Le calvaire de cette famille a commencé lorsque le benjamin des progénitures pique une crise de péritonite. Un mal qui le ronge à grande vitesse et qui nécessite par conséquent une opération urgente. L’enfant est conduit alors à l’hôpital central de Port-Bouët. C’est le centre de santé le plus proche. Sur place, il leur est conseillé de se rendre au CHU de Treichville, le bloc opératoire de cet hôpital étant inopérant.
Ils rejoignent alors ce lieu qui a toutes les commodités modernes en la matière. Mais ici encore, surprise ! C’est le même refrain : « le bloc opératoire est hors d’usage ! ». On leur conseille de se rendre au CHU de Cocody. Ce qu’ils font. Là, mauvaise nouvelle. Les deux blocs opératoires sont hors service. Pour cause d’inondation. Donc la faute à la pluie. Qui n’avait qu’à ne pas inonder les deux blocs opératoires du CHU. A force d’assister à tous ces miracles, le petit garçon a rendu l’âme. Devant ses parents, impuissants.
Des blocs opératoires inondés par l’eau de pluie. Avec ça, on prétend que la Côte d’Ivoire sera un pays émergent en 2020. Pour le moment, on l’avoue, c’est un pays mourant…
Carell Bohoui