La journée d’hier, mercredi 24 octobre, a été particulièrement mouvementée pour les parents des 28 élèves de l’École préparatoire militaire technique (EMPT) de Bingerville retirés de la liste définitive des admis au concours d’entrée dans ce prestigieux établissement, lancé en mai 2012. Ils ont crié hier leur mécontentement face à cet état de fait, qui ternit l’image de cette école qui forme l'élite de l'armée. Après plusieurs heures passées devant l’établissement, les parents des élèves ont été priés de prendre place à l’intérieur du cadre. Un porte-parole a été désigné pour rencontrer le commandant-école, M. Soro. A l’issue de l’audience, il ressort des échanges que le commandant-école est impuissant face à la misère des enfants militaires, qui avaient pourtant intégré l’école à l’issue d’un concours normalement organisé. Le commandant Soro serait impuissant devant cette situation parce qu’il « recevrait des ordres », a-t-on appris hier à l’entrée de l’EMPT. Après l’étape de l’école militaire, les parents désemparés ont pris le chemin du ministère de la Défense. En l’absence du ministre Paul Koffi Koffi, en déplacement, un courrier a été déposé à son endroit, en attendant son retour. Mais les parents d’élèves que nous avons suivis toute la journée d’hier, ne veulent pas s’arrêter en si bon chemin. Ainsi, ce jeudi 25 octobre, ils prévoient de se rendre à la Présidence pour exposer leur problème, qui jusqu’à ce jour n’a pas trouvé solution. Même si en fin d’après-midi hier mercredi, ils ont rencontré la chargée des affaires sociales de l’ONG Children of Africa, l’organisation non gouvernement présidée par la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara. Cette ONG a eu une oreille attentive à leurs supplications. Pour rappel, les résultats définitifs du dernier concours d’entrée à l’EMPT, session 2012, est l’objet de débats houleux entre les parents d’élèves ayant été retirés de la liste définitive et de l’ajout, après un test de confirmation commandité par l’état-major général des FRCI. 28 enfants de troupes ont été ainsi vidés de façon floue, de la prestigieuse école militaire dont la renommée a dépassé les frontières du continent africain.
Hervé KPODION
Hervé KPODION
