Le secrétaire national du Fpi chargé de la Justice et des libertés, Séri Gouagnon se réjouit du récent rapport d’Amnesty international qui accable le régime Ouattara.
Notre Voie: Amnesty international a produit un rapport qui met en exergue les tortures, enlèvements et autres exactions que subissent les pro-Gbagbo sous le régime Ouattara. Quel commentaire faites-vous ?
Séri Gouagnon : Le rapport relève qu’il y a des arrestations arbitraires et non dans un cadre conventionnel. Le rapport relève aussi des cas de torture. Si Amnesty international est arrivé à cette conclusion aujourd’hui, nous ne voulons pas nous appesantir sur le nombre, mais nous sommes heureux. Parce qu’au Fpi, depuis fort longtemps, nous nous époumonons pour dire qu’il y a des cas de tortures et d’arrestations arbitraires dans des lieux non conventionnels. Mais personne n’a jamais voulu nous écouter. Si Amnesty international révèle ce que nous savons depuis longtemps, nous ne pouvons que nous estimer heureux. Cependant nous ne voulons pas que cela s’arrête à une simple déclaration. Nous voulons que tous ceux qui s’intéressent aux droits de l’homme, qui s’intéressent à la situation en Côte d’Ivoire, prennent en compte ce qui est révélé et approfondissent les investigations. 200 personnes, à mon avis, c’est un nombre médian pour voir réellement ce qui se passe en Côte d’Ivoire et comprendre que le Fpi n’est pas un parti de mégalomanes. Mais qu’il dénonce des faits réels qui méritent un intérêt.
N.V. : Après la publication de ce rapport accablant, le gouvernement se dit surpris et annonce une contre- enquête pour vérifier si ce qui est rapporté est vrai. Qu’en pensez-vous ?
S.G. : C’est normal. C’est un moyen de défense comme tout autre. Mais est-ce que vous avez connaissance d’une enquête diligentée par l’Etat de Côte d’Ivoire dont on connaît les résultats ? Si Amnesty international est arrivé à dénoncer ces cas de violation des droits, des cas de sévices sexuels, de disparitions et des cas des exécutions extrajudiciaire, croyez-vous que cette organisation n’a pas réuni suffisamment de preuves de ce qu’elle révèle dans son rapport ? Les preuves existent, on les trouve dans tous les rapports. Que ce soit le Fpi, que ce soit les cadres Wê, nous avons suffisamment de preuves. Pourvu qu’on veuille regarder ces preuves et qu’on ne veuille pas faire la politique de l’autruche. Ce serait bien que le gouvernement ouvre, pour une fois, une enquête et ne se mette pas dans une position de surhomme et qu’il puisse voir la réalité en face. Je l’espère bien.
Entretien réalisé par Benjamin Koré
Notre Voie: Amnesty international a produit un rapport qui met en exergue les tortures, enlèvements et autres exactions que subissent les pro-Gbagbo sous le régime Ouattara. Quel commentaire faites-vous ?
Séri Gouagnon : Le rapport relève qu’il y a des arrestations arbitraires et non dans un cadre conventionnel. Le rapport relève aussi des cas de torture. Si Amnesty international est arrivé à cette conclusion aujourd’hui, nous ne voulons pas nous appesantir sur le nombre, mais nous sommes heureux. Parce qu’au Fpi, depuis fort longtemps, nous nous époumonons pour dire qu’il y a des cas de tortures et d’arrestations arbitraires dans des lieux non conventionnels. Mais personne n’a jamais voulu nous écouter. Si Amnesty international révèle ce que nous savons depuis longtemps, nous ne pouvons que nous estimer heureux. Cependant nous ne voulons pas que cela s’arrête à une simple déclaration. Nous voulons que tous ceux qui s’intéressent aux droits de l’homme, qui s’intéressent à la situation en Côte d’Ivoire, prennent en compte ce qui est révélé et approfondissent les investigations. 200 personnes, à mon avis, c’est un nombre médian pour voir réellement ce qui se passe en Côte d’Ivoire et comprendre que le Fpi n’est pas un parti de mégalomanes. Mais qu’il dénonce des faits réels qui méritent un intérêt.
N.V. : Après la publication de ce rapport accablant, le gouvernement se dit surpris et annonce une contre- enquête pour vérifier si ce qui est rapporté est vrai. Qu’en pensez-vous ?
S.G. : C’est normal. C’est un moyen de défense comme tout autre. Mais est-ce que vous avez connaissance d’une enquête diligentée par l’Etat de Côte d’Ivoire dont on connaît les résultats ? Si Amnesty international est arrivé à dénoncer ces cas de violation des droits, des cas de sévices sexuels, de disparitions et des cas des exécutions extrajudiciaire, croyez-vous que cette organisation n’a pas réuni suffisamment de preuves de ce qu’elle révèle dans son rapport ? Les preuves existent, on les trouve dans tous les rapports. Que ce soit le Fpi, que ce soit les cadres Wê, nous avons suffisamment de preuves. Pourvu qu’on veuille regarder ces preuves et qu’on ne veuille pas faire la politique de l’autruche. Ce serait bien que le gouvernement ouvre, pour une fois, une enquête et ne se mette pas dans une position de surhomme et qu’il puisse voir la réalité en face. Je l’espère bien.
Entretien réalisé par Benjamin Koré