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Politique Publié le mardi 30 octobre 2012 | Nord-Sud

Atteinte à la vie du président de la République - Comment le Gspr a neutralisé le soldat suspect

Le Groupe de sécurité de la présidence de la République (Gspr) a mis le grappin sur un soldat suspect qui portait son arme, chargée, à l’accueil de la présidente du Libéria.


La preuve de plus qu’il faut redoubler de vigilance. Le jeudi 18 octobre dernier, peu avant l’arrivée de la présidente Ellen Johnson Sirleaf à l’aéroport international Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan, un soldat portait son arme chargée. Ce qui, selon des sources militaires bien informées, est contraire à l’usage en vigueur. La pratique, renseignent nos sources, prescrit que les soldats chargés de rendre les honneurs au président de la République ou à celui-ci et à ses hôtes, doivent porter des armes dont les chargeurs ont été méticuleusement vidés de leurs minutions. Pour s’assurer que cette règle est respectée, l’unité en charge de la sécurité, en l’occurrence le Groupe de sécurité de la présidence de la République (Gspr), a imposé trois contrôles pour les soldats. Le premier est réalisé au départ des soldats de leur unité de base. Une fois sur le périmètre aéroportuaire, les armes des soldats sont une deuxième fois contrôlées. Une troisième fois avant l’arrivée du président ou de ses hôtes, le Gspr inspecte les armes des soldats commis au protocole des honneurs militaires. Comment le soldat pris, ce jour-là, a-t-il pu passer entre les mailles du filet ? Quelles étaient ses intentions ? Etait-il en mission commandée, notamment pour les déstabilisateurs ? Autant de questions qui restent pour l’instant sans réponse. Ce que l’on sait par contre, c’est que le soldat arrêté, appartient au 1er Bataillon de commandos parachutistes (1er Bcp). Cette unité d’élite de l’armée basée à Akouédo, ancien camp, est placée sous le commandement du lieutenant-colonel Jean-Hubert Ouassénan. Son élément indélicat, selon nos sources, avait déjà engagé une de ses minutions dans la chambre. Dans le langage militaire, cela signifie qu’il était dans la disposition de tirer. C’est son air quelque peu nerveux qui a attiré l’attention des éléments du Gspr. Discrètement, ceux-ci le sortent des rangs. Il est soumis à un interrogatoire serré sur place avant d’être confié à la Direction de la surveillance du territoire (Dst). De bonnes sources, il sera poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’Etat.


Marc Dossa
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