Les autorités ivoiriennes ne négligent pas la menace d’une attaque des pro-Gbagbo à partir de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Ainsi, 51 militaires pro-Gbagbo détenus à Abidjan ont-ils été transférés ce week-end à la Maison d’arrêt et de correction de Korhogo, «pour des raisons sécuritaires et vu l’urgence ». Jeudi, des éléments de la police militaire sont arrivés lourdement armés à la Maca à bord de plusieurs véhicules 4x4 et d’un cargo militaire. Le Lt. Olivier Durand qui conduisait la troupe s’est entretenu avec le chef de la sécurité de la prison, le Lt. Konaté Souleymane pendant quelques minutes. Il lui a présenté le message du chef d’état-major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci),le général de corps d’armée Soumaila Bakayoko, relatif à ce transfèrement. Sont concernés par l’opération le capitaine de corvette Zagouri Léopold Borel,le Lt. Zoh Loua,Kouassi Jean Michel (policier), Koffi Paulin (gendarme),le sergent-chef Kobou Jean Claude, Kouadio Koffi Réné allias Bobby Yang, Brékounou Franck Serge Yesso (marin),pour ne citer que ces noms Le Lt. Konaté, après avoir pris connaissance du document, conduit les éléments du Cdt Zakaria Koné chez le régisseur, Bandaman Yobouet. L’ordre est donné aux gardes pénitentiaires de soustraire ces détenus et de les mettre à la disposition de la Pm pour transfèrement immédiat. Les prisonniers sont transportés à bord du cargo ‘’air Maca’’ à destination de l’état-major général des Frci au Plateau. Les militaires pro-Gbagbo, après un séjour de 48 heures à la Mama ont été convoyés à Korhogo, le 28 octobre. Par ailleurs, au cours de cette opération de transfèrement, 36 civils, miliciens, mercenaires et hommes politiques ont été aussi transportés à l’état-major. Au nombre de ceux-ci, l’ex-ministre Alphonse Douaty arrivé en chemise pagne et pantalon tissu. Ils ont été reconduits à la Maca samedi dernier. Une rumeur faisait état d’une attaque simultanée des convois. Dans les jours à venir, Alphonse Douaty et les autres détenus civils occuperont leurs nouvelles cellules à l’intérieur du pays.
Bahi K.
Bahi K.