Reporters sans frontières déplore l'expulsion par les autorités de Bissau du chef du bureau de la Radio-Télévision Portugaise (RTP), Fernando Gomes, et s'inquiète du climat extrêmement délétère dans lequel exercent actuellement les journalistes de ce pays. Le journaliste portugais doit regagner Lisbonne le 2 novembre 2012 alors que des menaces de mort directes et explicites ont été adressées à la presse par un haut responsable militaire.
Le renvoi du délégué de la RTP intervient alors que les relations entre Bissau et le Portugal se sont sensiblement tendues, les autorités de transition accusant l'ancienne puissance coloniale d'être derrière l'attaque d'une caserne, le 21 octobre à Bissau, dans le but de remettre au pouvoir l'ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior.
Il est reproché à Fernando Gomes des "reportages hostiles" au gouvernement de transition, issu du coup d'Etat militaire du 12 avril qui a renversé le régime de Carlos Gomes Junior, entre deux tours de l'élection présidentielle (http://fr.rsf.org/guinee-bissau-coup-d-etat-du-12-avril-apres-le-18-04-2012,42316.html).
Contacté par Reporters sans frontières, Fernando Gomes a affirmé n'avoir pas été averti directement de son expulsion mais dit avoir appris la nouvelle par le conseil d'administration de la RTP, qui avait lui-même reçu une lettre du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Fernando Vaz, le 29 octobre 2012.
Un de ses collègues, cité par l'Agence France-Presse (AFP) affirme : "M. Gomes n'a fait que son travail. Il a été plusieurs fois houspillé ou insulté par des soldats lors de reportages". L'AFP rapporte que Fernando Gomes avait notamment été pris à partie par des soldats, le 27 octobre, lors de l'arrestation, dans la localité de Bolama, sur une île des Bijagos, du capitaine Pensau N'Tchama, cerveau présumé de l'attaque du 21 octobre dans la capitale.
"Nous travaillons tous la peur au ventre", a confié un journaliste de Bissau à Reporters sans frontières. Le 30 octobre, lors d'un point de presse au siège de l'état-major, le chef d'état-major a menacé : "Le journaliste qui posera des questions sur l'assassinat de l'ancien président Nino Vieira ne sortira pas vivant de cette caserne. Je le tuerai. Nous sommes en situation de guerre".
Affligée par ces menaces directes et le climat de terreur qu'elles engendrent, Reporters sans frontières demande aux autorités de Bissau de cesser immédiatement cette politique d'intimidation à l'encontre des journalistes. "Répandre la peur pour s'attirer une couverture médiatique morne et complaisante n'est pas digne d'un gouvernement préparant des élections, prévues en avril 2013. Le pluralisme et l'indépendance des médias doivent être respectés, de même que la sécurité des journalistes doit être garantie", a conclu l'organisation.
Le renvoi du délégué de la RTP intervient alors que les relations entre Bissau et le Portugal se sont sensiblement tendues, les autorités de transition accusant l'ancienne puissance coloniale d'être derrière l'attaque d'une caserne, le 21 octobre à Bissau, dans le but de remettre au pouvoir l'ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior.
Il est reproché à Fernando Gomes des "reportages hostiles" au gouvernement de transition, issu du coup d'Etat militaire du 12 avril qui a renversé le régime de Carlos Gomes Junior, entre deux tours de l'élection présidentielle (http://fr.rsf.org/guinee-bissau-coup-d-etat-du-12-avril-apres-le-18-04-2012,42316.html).
Contacté par Reporters sans frontières, Fernando Gomes a affirmé n'avoir pas été averti directement de son expulsion mais dit avoir appris la nouvelle par le conseil d'administration de la RTP, qui avait lui-même reçu une lettre du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Fernando Vaz, le 29 octobre 2012.
Un de ses collègues, cité par l'Agence France-Presse (AFP) affirme : "M. Gomes n'a fait que son travail. Il a été plusieurs fois houspillé ou insulté par des soldats lors de reportages". L'AFP rapporte que Fernando Gomes avait notamment été pris à partie par des soldats, le 27 octobre, lors de l'arrestation, dans la localité de Bolama, sur une île des Bijagos, du capitaine Pensau N'Tchama, cerveau présumé de l'attaque du 21 octobre dans la capitale.
"Nous travaillons tous la peur au ventre", a confié un journaliste de Bissau à Reporters sans frontières. Le 30 octobre, lors d'un point de presse au siège de l'état-major, le chef d'état-major a menacé : "Le journaliste qui posera des questions sur l'assassinat de l'ancien président Nino Vieira ne sortira pas vivant de cette caserne. Je le tuerai. Nous sommes en situation de guerre".
Affligée par ces menaces directes et le climat de terreur qu'elles engendrent, Reporters sans frontières demande aux autorités de Bissau de cesser immédiatement cette politique d'intimidation à l'encontre des journalistes. "Répandre la peur pour s'attirer une couverture médiatique morne et complaisante n'est pas digne d'un gouvernement préparant des élections, prévues en avril 2013. Le pluralisme et l'indépendance des médias doivent être respectés, de même que la sécurité des journalistes doit être garantie", a conclu l'organisation.