Beaucoup de bruits hier à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny. Les Eléphants footballeuses sont rentrées au bercail. Avant la fin de la CAN de leur catégorie qui se déroule à Bata et à Malabo en Guinée Equatoriale. Sans médailles. Mais une élimination au premier tour qui meritait tout de même un accueil chaleureux. Le ministère des Sports et Loisirs a dépêché des envoyés pour accueillir les héros de Malabo. Une victoire, deux cinglantes défaites en trois matches. Cela vaut des bruits de tambours à l’aéroport. Et si Nahi Estelle et ses équipières avaient gagné le trophée, qu’allait-il se passer ? En tout cas, cette manière de faire des autorités sportives, soutenues par les autorités politiques, étonne plus d’uns. Pourquoi célébrer un échec ? Les Eléphants footballeurs après leur échec en finale de la CAN 2006 en Egypte, ont reçu un accueil chaleureux sous le régime de Laurent Gbagbo. En 2012, Drogba et ses camarades, malgré leur échec en finale, reçoivent les honneurs de la Nation sous la houlette du président Alassane Ouattara. Alors que les Ivoiriens savent pertinemment que Gadji Céli, Abdoulaye Traoré et autres Tiéhi Joël ont déjà soulevé le graal continental en 1992 au Sénégal. Sincèrement, dîtes-moi, pourquoi doit-on célébrer un échec ? Touré Clémentine, actuel coach des Ivoiriennes, avait conduit les Equato-guinéennes au sacre continental en 2008 pour leur première participation à la CAN féminine. Si avec la Côte d’Ivoire, elle échoue face aux équipes qu’elle avait battues avec la Guinée Equatoriale, il est primordial de faire profil bas. De tirer les leçons de l’échec. Et de repartir de plus belle. Qu’on n’arrête de célébrer des échecs en Côte d’Ivoire. Il n’y a pas d’autres mots pour qualifier un échec. Les Ivoiriennes sont revenues bredouilles de Bata. C’est ça qui est la vérité. Sportivement
Par Annoncia Sehoué
Par Annoncia Sehoué
