S’offrir de la viande de bœuf, sous le pouvoir actuel, relève d’un parcours de combattant. Tant les cours grimpent. Les consommateurs n’en diront pas le contraire. Le prix du kilogramme vient encore de prendre de l’ascenseur. De 2200 Fcfa, à la veille de la fête de la Tabaski, le kilogramme de la viande de bœuf sans os, se vend désormais à 2400 Fcfa, voire 2500 Fcfa, à l’abattoir de Port-Bouët et sur différents marchés des communes du District d’Abidjan. Soumahoro Ben N’Fally, président de l’Association des consommateurs de Côte d’Ivoire ne comprend pas cette situation. Il dit ne pas pouvoir s’expliquer cette cherté du prix kilogramme de la viande de bœuf, alors que le gouvernement prétend avoir pris des mesures idoines, pour une libre circulation des acteurs du bétail. «Nous ne comprenons pas cette subite augmentation, alors que le ministère de la Production animale et des Ressources halieutiques, ainsi que celui du Commerce, nous rassurent chaque fois que l’occasion se présente», a indiqué le Président Soumahoro Ben N’Fally, le jeudi 8 novembre 2012, sur les antennes de la télévision nationale, au cours de l’émission «Matin bonheur». Pour lui, il va falloir que l’Etat de Côte d’Ivoire prenne des dispositions, pour éviter l’augmentation incontrôlée du prix du kilogramme de la viande de bœuf. Parce que, selon lui, dans certains villages proches des frontières maliennes ou burkinabé, le prix du kilogramme de la viande de bœuf, est à 1200 Fcfa, voire 1500 Fcfa. Il propose de ce fait, l’abattage des animaux à la frontière, pour être transportés par la suite, dans des camions frigorifiques jusqu’à la capitale économique, Abidjan. «Nous proposons que l’abattage soit fait au niveau des frontières. Cela réduirait les faux frais sur le long de la route. Non seulement, cela permettra aux acteurs d’en tirer profit, mais, ce sera l’occasion pour eux, de fixer un prix raisonnable au profit des consommateurs», propose t-il. Sera-t-il suivi ? En tout cas, il revient aux ministres concernés : d’étudier la question. En attendant, la poche des consommateurs continue de saigner.
J.A
J.A