Les 8 et 9 novembre 2012, plus d’une trentaine de journalistes ivoiriens ont été formés par des experts, à la Maison de la presse d’Abidjan, pour accroitre leurs capacités sur la justice transitionnelle. L’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), l’Ong International center for transitional justice (Ictj) et l’Osiwa ont conjointement organisé un atelier de renforcement des capacités des professionnels de la presse et des médias sur la justice transitionnelle. Plusieurs experts sont intervenus la question les 8 et 9 novembre 2012, à la Maison de la presse d’Abidjan (Mpa). Pendant, deux jours, ces experts composés de juristes, journalistes et membres d’Ong ont fait huit communications suivis d’échanges. Pour le chargé de projets à l’Ictj, Bamba Brahima qui a ouvert le débat sur «la justice transitionnelle dans le contexte ivoirien«, il y a lieu de restaurer l’Etat de droit. A cet effet, l’orateur a fait savoir que la justice transitionnelle repose sur quatre piliers essentiels. A savoir, les poursuites c’est-à-dire la justice pénale, la recherche de la vérité comme exemple la Commission dialogue vérité réconciliation (Cdvr), la réparation pour les victimes avec la nomination d’un ministère des ex-combattants et des victimes de guerre, et les reformes pour les Institutions qui sont entre autres, la Commission nationale des droits de l’Homme, la Réforme de sécurité sociale (Rss). A l’en croire, «la justice transitionnelle vise à garantir la non répétition des crimes du passé«, a soutenu le chargé de projets à l’Ictj. Il a défini la justice transitionnelle dans sa deuxième communication comme «celle qui n’est pas une forme particulière de justice mais la justice adaptée aux sociétés de se transformer, après une période d’abus omniprésents des droits de l’homme dans certains cas, ces transformations peuvent se produire soudainement, dans d’autres, elles peuvent avoir lieu pendant de nombreuses décennies«. Cependant, il a conclu que «les défis sont énormes«, parce que, «la justice transitionnelle est une alternative pour ne pas payer son crime«, comparativement à la justice classique. «Comment faire adhérer tous les victimes au processus de la vérité ? Comment poursuivre tous les acteurs de crimes ?«, s’est interrogé Bamba Brahima pour mettre en évidence quelques défis à relever. Le juriste consultant-chercheur, Roger Nevry lui a emboîté le pas sur le thème, «introduction à la recherche de la vérité et au travail de mémoire«. Sur le sujet, il a félicité les initiateurs qui ont pris l’ordonnance n° 2011 -167 du 13 juillet 2011 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr). Par ailleurs, il a invité les journalistes à investiguer sur les cas de commission vérité en générale, et particulièrement sur la Cdvr, avant d’écrire des articles portant sur cette institution qui « exerce ses pouvoirs dans le respect de la loi«. Me Patrice Gueu a abordé la communication portant sur le thème, «le cadre juridique des médias et l’éthique«. Il n’a pas hésité à attirer l’attention des séminaristes sur certaines dérives dans le cadre de l’exercice de leur métier. L’ancien rédacteur en chef de la revue électronique International Justice Tribune, seul journaliste au monde à avoir couvert les tribunaux pour crimes de guerre pour le Rwanda, la Sierra-Leone, la Bosnie et le Cambodge, Thiérry Cruvellier a exposé sur plusieurs thèmes. Entre autres, l’»introduction à la justice pénale internationale-comment les journalistes peuvent se servir de l’analyse comparative ?», «le rôle des médias dans la justice transitionnelle : qui couvre quoi, comment et à quel moment ?«, «les dilemmes journalistiques en justice transitionnelle (présomption d’innocence, outrage à la cour, protection des témoins et accès à l’information)«. Seul à exposer toute la journée du 9 novembre 2012, le confrère a évoqué les difficultés qu’éprouvent les journalistes dans la couverture des jugements. Ce, tant à la Cour pénale internationale (Cpi), même étant accrédités, comme dans leur propre pays concernant les tribunaux hybrides ou mixtes. Avant d’interpréter les tableaux comparatifs des sept grands tribunaux mondiaux. «La Cpi n’a pas un mandat limité à une seule partie«, a indiqué Thiérry Cruvellier. Précisant que la mise en observation dans cette Cour tourne autour de six personnes (le tableau comparatif faisant foi). Avant de clore les travaux, le secrétaire à l’organisation de l’Unjci, Bamba Idrissa s’est réjoui de l’initiative. «En moins de deux mois, l’Unjci a réussi à organiser deux séminaires à l’intention des journalistes dans le cadre du renforcement de leurs capacités. Nous allons continuer dans ce sens«, a-t-il promis. Le chargé de projets à l’Ictj, Bamba Brahima, n’a pas manqué d’inscrire d’office à la participation à d’autres séminaires, tant en Côte d’Ivoire qu’à l’étranger, «tous les journalistes qui ont pris part au séminaire«. Des séances d’activité pratique sur la rédaction d’articles relatifs à la justice transitionnelle, sous la supervision de Thiérry Cruvellier ont mis fin à la formation des journalistes. A l’ouverture, le jeudi 9 novembre 2012, le chef de la mission de l’Ong Ictj, Mohamed Souma et le représentant du président de l’Unjci, Charles Lambert Tra-Bi ont salué «la belle initiative« dont l’objectif est de promouvoir les médias et la presse en connaissances essentielles sur la justice transitionnelle. Sériba Koné Seriba67@yahoo.fr
Art et Culture Publié le lundi 12 novembre 2012 | Abidjan24h
Unjci/ Formation des journalistes:Les acteurs de la presse et des médias à l’école de la justice transitionnelle
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