Le gouvernement Ahoussou-Kouadio a été emporté par la tourmente qui frappe, en ce moment, l’alliance du Rhdp. Alassane Ouattara a mis fin à ses fonctions mercredi.
Le conseil des ministres du 14 novembre au Palais présidentiel, au Plateau, aura été le conseil le plus bref des dix-neuf mois de gouvernance d’Alassane Ouattara. La rencontre qui a commencé à 10 h 50, n’aura duré que le temps de l’annonce aux membres du gouvernement de la cessation de leur fonction. Moins de cinq minutes. «Deux minutes», confie un membre du gouvernement. Mais avant, le président de la République s’est entretenu, à huis clos, durant une demi-heure, avec le Premier ministre. Et c’est le secrétaire général de la présidence, Amadou Gon Coulibaly, qui porte la nouvelle à la presse, à la salle Mosaïque. «Mesdames, messieurs, Son Excellence Alassane Ouattara, président de la République, chef de l’Etat, a mis fin ce jour aux fonctions des membres du gouvernement», a-t-il déclaré devant le pupitre, avant d’ajouter : «En attendant la mise en place du nouveau gouvernement, le Premier ministre et les ministres sont chargés de l’expédition des affaires courantes». Le suspense sur les raisons de la décision présidentielle ne durera pas. Le secrétaire général de la présidence explique, environ une heure plus tard, à 12 heures 30, les motivations de la dissolution du gouvernement : la controverse suscitée par le projet de loi sur le mariage, la veille (mardi) à l’Assemblée nationale, entre les députés issus de l’alliance du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). «A l’occasion de cet examen en commission, les groupes parlementaires du Pdci-Rda et de l’Udpci ont voté contre le texte du gouvernement. Ces votes ayant été appuyés par les présidents des groupes parlementaires de ces formations politiques», a rappelé le secrétaire général du gouvernement. Selon Amadou Gon Coulibaly, le Pdci et l’Udpci ont manqué de solidarité pour défendre une loi émanant du gouvernement Rhdp. «Comme vous le savez, le gouvernement est le reflet de l’alliance du Rhdp, avec à sa tête comme Premier ministre, un responsable du Pdci-Rda. Vous devez savoir aussi que ce texte a été présenté par la ministre de la Famille, de la femme et de l’enfant, ministre issue du Pdci-Rda», a poursuivi M. Coulibaly. Le secrétaire général de la présidence, qui a refusé de parler de clash au sein de l’alliance, évoque un dysfonctionnement au sein du Rhdp. «Il y a simplement que cette alliance obéit à un certain nombre de règles de fonctionnement et de solidarité. Et le gouvernement en est le reflet. Le Parlement en est aussi le reflet. Il s’agit de nous entendre sur les modalités de fonctionnement de l’alliance à ces deux niveaux institutionnels», a-t-il expliqué. Cette situation sera-t-elle une occasion pour évoquer une éventuelle entrée de l’opposition, notamment le Front populaire ivoirien (Fpi) dans le nouveau gouvernement ? Réponse de Gon Coulibaly : «Pour l’instant, le président est en contact avec les présidents des formations politiques membres du Rhdp».
Ténin Bè Ousmane
Le conseil des ministres du 14 novembre au Palais présidentiel, au Plateau, aura été le conseil le plus bref des dix-neuf mois de gouvernance d’Alassane Ouattara. La rencontre qui a commencé à 10 h 50, n’aura duré que le temps de l’annonce aux membres du gouvernement de la cessation de leur fonction. Moins de cinq minutes. «Deux minutes», confie un membre du gouvernement. Mais avant, le président de la République s’est entretenu, à huis clos, durant une demi-heure, avec le Premier ministre. Et c’est le secrétaire général de la présidence, Amadou Gon Coulibaly, qui porte la nouvelle à la presse, à la salle Mosaïque. «Mesdames, messieurs, Son Excellence Alassane Ouattara, président de la République, chef de l’Etat, a mis fin ce jour aux fonctions des membres du gouvernement», a-t-il déclaré devant le pupitre, avant d’ajouter : «En attendant la mise en place du nouveau gouvernement, le Premier ministre et les ministres sont chargés de l’expédition des affaires courantes». Le suspense sur les raisons de la décision présidentielle ne durera pas. Le secrétaire général de la présidence explique, environ une heure plus tard, à 12 heures 30, les motivations de la dissolution du gouvernement : la controverse suscitée par le projet de loi sur le mariage, la veille (mardi) à l’Assemblée nationale, entre les députés issus de l’alliance du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). «A l’occasion de cet examen en commission, les groupes parlementaires du Pdci-Rda et de l’Udpci ont voté contre le texte du gouvernement. Ces votes ayant été appuyés par les présidents des groupes parlementaires de ces formations politiques», a rappelé le secrétaire général du gouvernement. Selon Amadou Gon Coulibaly, le Pdci et l’Udpci ont manqué de solidarité pour défendre une loi émanant du gouvernement Rhdp. «Comme vous le savez, le gouvernement est le reflet de l’alliance du Rhdp, avec à sa tête comme Premier ministre, un responsable du Pdci-Rda. Vous devez savoir aussi que ce texte a été présenté par la ministre de la Famille, de la femme et de l’enfant, ministre issue du Pdci-Rda», a poursuivi M. Coulibaly. Le secrétaire général de la présidence, qui a refusé de parler de clash au sein de l’alliance, évoque un dysfonctionnement au sein du Rhdp. «Il y a simplement que cette alliance obéit à un certain nombre de règles de fonctionnement et de solidarité. Et le gouvernement en est le reflet. Le Parlement en est aussi le reflet. Il s’agit de nous entendre sur les modalités de fonctionnement de l’alliance à ces deux niveaux institutionnels», a-t-il expliqué. Cette situation sera-t-elle une occasion pour évoquer une éventuelle entrée de l’opposition, notamment le Front populaire ivoirien (Fpi) dans le nouveau gouvernement ? Réponse de Gon Coulibaly : «Pour l’instant, le président est en contact avec les présidents des formations politiques membres du Rhdp».
Ténin Bè Ousmane