Les agents du ministère de la Fonction publique et de la Reforme administrative ont décidé de se dresser par tous les moyens légaux contre les mesures de redéploiement sans poste et de suppression des avantages auxquels leur ministre de tutelle les expose. Lors d’une conférence de presse animée, mercredi dernier, à la Fonction publique au Plateau, le syndicat des agents de ce département ministériel n’est nullement passé par quatre chemins pour cracher ses vérités à Gnamien Konan. « La revalorisation des primes et indemnités qui avait suscité beaucoup d’espoir chez nous surtout avec l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative PPTE, a été relégué aux calendes grecques. Pire, nos postes de travail sont aujourd’hui menacés et sacrifiés sur l’autel d’une quelconque informatisation de nos services…Nous avons cru naïvement peut-être, que nous serions comme dans une administration moderne, reconvertis à l’utilisation des NTIC afin d’améliorer notre rendement. Mais non, c’était plutôt nos postes de travail qui sont menacés et par conséquent, nos avantages à défaut de les accroître », a dénoncé Gaha Joël, secrétaire général du syndicat des agents du ministère de la Fonction publique, lors de la conférence de presse animée à la Fonction publique. Le conférencier qui s’est adressé à plusieurs agents qui ont pris d’assaut la grande salle de réunion, a dit ne pas comprendre la logique de Gnamien Konan qui consiste à redéployer les agents sans prévoir un point de chute. « Face à cette situation, le syndicat manifeste sa désapprobation et sa réprobation de toutes ces mesures…Nous tenons à prévenir que nous ne serons pas prêts à accepter une telle injustice. Nous sommes déterminés à lutter», s’est voulu clair le porte-parole des travailleurs. Qui a reçu un important appui de Tapé Djédjé Appolinaire, président de la confédération syndicale des fonctionnaires. S’interrogeant sur ces mesures, les orateurs ont soutenu que cette « affaire présente des non-dits car pendant qu’on cherche à nous faire partir, plusieurs contractuels sont recrutés au prix de centaines de millions par mois et bénéficient eux aussi de nos avantages ». Au regard de ce qui précède, les travailleurs ont présenté le ministre de la Fonction publique, Gnamien Konan comme leur bourreau.
Félix Téha Dessrait
Félix Téha Dessrait