Révolution totale dans la vie du couple en Côte d’Ivoire. La loi sur le mariage a pris une trajectoire pour le moins inattendue. L’homme n’est plus le chef de famille. Ainsi en ont décidé, hier, les députés de la Commission des Affaires générales et institutionnelles. Cela après des discussions longues et parfois virulentes. Finalement, après le vote, le projet de loi portant abrogation de l’article 53 et modifiant les articles 58, 59 ; 60 et 67 de la loi no64-375 du 07 octobre 1964 relative au mariage, telle que modifié par la loi no83-800 du 02 août 1993, a été adopté. Un projet de loi présenté hier, conjointement par la ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de la Justice, Loma Cissé Matto et celle de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Raymonde Goudou Coffie, devant la Commission des Affaires générales et institutionnelles. Me Affoussy Bamba, présidente de la commission et les 34 membres de la commission présente sur les 41 de la commission, les autres députés non membres de la commission et leurs invités, se sont très rapidement accordés sur l’exposé des motifs. Kouamé Koffi Norbert, Mme Tano Brou et Saraka Adolphe, respectivement pour le compte du groupe parlementaire RDR, PDCI et Esperance, ont juste fait quelques observations sur l’exposé des motifs. Les débats se sont plutôt accentués autour de l’article 58 nouveau qui stipule que : «La famille est gérée conjointement par les époux dans l’intérêt du ménage et des enfants. Ils assurent ensemble la direction morale et matériel ». Les députés ayant souhaité que soit prise en compte la notion de chef de famille. Après plusieurs heures de discussions, la monture initiale a été adoptée. Le second projet de loi a porté sur le projet de loi portant modification de l’article 2 de l’ordonnance n 2011-258 du 28 septembre 2011 relative à l’enregistrement des naissances et décès survenus durant la crise. Le délai de 12 mois proposés, a été prorogé à 24.
TL
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