L’enseignement préscolaire, primaire, secondaire, technique et professionnel va être paralysé sur toute l’étendue du territoire national à compter du lundi 19 novembre prochain. Parce que, deux semaines après le préavis de grève lancé par l’intersyndicale du secteur éducation/formation (Isef), le 3 novembre dernier, l’on ne note aucune avancée quant à la volonté du pouvoir de prendre en compte les revendications des enseignants. A 48 h du déclenchement de cette grève générale de cinq jours (du lundi 19 novembre au 23 novembre prochain inclus), le gouvernement continue de faire fi de leurs préoccupations. Du coté des enseignants, ce mépris les conforte dans leur conviction d’aller à la grève pour faire plier le régime Ouattara qui ne veut pas entendre parler de reclassement, de bonification indiciaire, d’indemnités contributives de logement. Selon les responsables de l’Isef qui revendique plus d’une trentaine de syndicats, la grève aura bel et bien lieu lundi prochain. Pour l’intersyndicale, le forum social de Grand-Bassam, n’était que de la pure diversion. Les problèmes de fond rangés dans les tiroirs, les revendications non négociables remises sans raison et maladroitement au goût du jour. « Depuis plusieurs mois, les enseignants survivent à cause d’une rémunération qui les engluent dans les abîmes de la misère et du désespoir. Le moment est venu pour eux de se lever et lutter pour l’amélioration de leurs conditions de vie » affirme un responsable de l’intersyndicale. Pendant pratiquement une semaine, les enseignants entendent fermer tous les établissements préscolaires, primaires et secondaires publics pour arracher au pouvoir quatre revendications majeures. Le paiement de la seconde moitié de la bonification indiciaire et le rappel y afférent ; le paiement de la seconde moitié des effets financiers du reclassement indiciaire et le rappel y afférent ; le paiement du reliquat de l’indemnité de logement des instituteurs et le rappel y afférent ; et enfin le paiement de la dernière tranche du rappel de Cap 1988 à 1992. En clair, les revendications exécutées partiellement sous le régime Gbagbo doivent être satisfaites à 100%, tel est l’exigence des travailleurs sous Ouattara.
Charles Bédé
Charles Bédé