Passé l’effet de surprise, après l’annonce de la dissolution du gouvernement mercredi dernier, une seule question est aujourd’hui, sur toutes les lèvres. A quand le nouveau gouvernement ? Bien malin qui pourra y apporter une réponse claire et nette. Dans les bureaux, les véhicules de transport en commun, les maquis, les restaurants, dans les foyers et autres lieux publics, les commentaires vont bon train. Ceux qui peuvent, n’hésitent pas à passer des coups de fil à des sachant, notamment les journalistes qui sont beaucoup sollicités en pareil circonstance, pour espérer obtenir quelques informations. Des tentatives vaines puisque rien ne filtre. Qu’à cela ne tienne, les Ivoiriens, eux, sont déjà dans leurs laboratoires. On les sait fort imaginatifs en pareille circonstance. En la matière, l’on peut retenir de leurs réflexions, deux hypothèses : le statut quo pour les premiers et un bouleversement total pour les seconds. Pour les adeptes du statut quo, la raison est toute simple. L’équipe actuelle a le mérite d’être déjà outillée. Pour avoir travaillé plusieurs mois avec le président de la République, il leur sera facile de poursuivre l’œuvre entamée et surtout de mieux défendre les dossiers qu’ils ont conçu des mois durant. Les autres pensent qu’il faut un bouleversent total pour atteindre les résultats qu’il s’est fixé, ces derniers pensent que le président de la République, comme il l’a promis durant sa campagne, doit s’entourer de technocrates. Avec ces derniers, il pourra mieux réussir ses engagements vis-à-vis de ses compatriotes. Pour les tenants de cette thèse, les technocrates pourront être issus de toutes les formations politiques, y compris de l’opposition, mais aussi de la société civile. La Côte d’Ivoire, pensent-ils, regorgent de cadres dynamiques dans tous les secteurs d’activité. Quoi qu’il en soit, le gouvernement ne pourra pas être connu ce week-end. A moins que le président de la République veuille surprendre les Ivoiriens. En attendant, depuis ce jeudi, à l’invitation du Saint siège, il est en visite au Vatican. En plus de la rencontre avec sa sainteté Pape Benoît XVI, il a rencontré les Ivoiriens vivants en Italie. En attendant, comme il l’a stipulé dans le décret dissolvant le gouvernement Ahoussou Jeannot, les ministres continuent de gérer les affaires courantes. La république ne s’est pas arrêtée. Bien au contraire. Ainsi vont les démocraties, dans les grands pays. Les Ivoiriens n’attendent que cela, vivre dans la tranquillité et la gaieté pour l’amorce d’un développement plus que jamais nécessaire.
Thiery Latt
Thiery Latt