Apporter des solutions aux enjeux de l’Energie en Côte d’Ivoire et dans la sous-région. Tel est le leitmotiv du président Alassane Ouattara depuis son accession à la tête de ce pays. Et les séminaires qui rentrent dans ce cadre ne sont donc pas fortuits car ils permettent de tracer les sillons de la politique énergétique du président Ouattara pour la Côte d’Ivoire. En organisant ce séminaire qui se tient du 15 au 18 novembre 2013 à Yamoussoukro, autour du thème, « Défis et enjeux du secteur de l’énergie en Côte d’Ivoire : Mesures d’urgences et plans à moyen et long terme », les autorités ivoiriennes entendent mettre à la disposition des différents secteurs d’activités, une électricité abondante, de qualité et bon marché. Ce, pour la période 2012-2030. Hier, à la Fondation Félix Houphouët Boigny, le ministre Adama Toungara, a rappelé que le Séminaire national des Mines, du Pétrole et de l’Energie, tenu du 09 au 10 juin 2011, a permis de faire le diagnostic du secteur. A cet effet, a été conçu un plan stratégique à moyen et long terme qui s’articule autour de 170 projets dans les secteurs susmentionnés dont 66 projets pour le seul secteur de l’énergie. Le coût prévisionnel de l’investissement pour ces 66 projets est d’environ 4000 milliards de FCFA, pour la période 2012-2030 dont à peu près 90% financé par le secteur privé. «Cet investissement certes massif, est à tout à fait à la hauteur des ambitions du président de la République», a rassuré le ministre Toungara. Selon lui, le présent séminaire vise à faire le point des résolutions de juin 2011 et surtout actualiser et définir les plans d’actions dans le cadre de la politique de l’énergie de la Côte d’Ivoire. Surtout que l’énergie précède le développement et sous-tend tout le développement industriel et social du pays.
Adama Toungara a indiqué que le diagnostic posé par le séminaire de 2011 sur le secteur de l’électricité, révèle une absence d’investissement sur les dix dernières années, occasionnant un déficit annuel de record de 150 milliards de FCFA et qui aurait atteint les 170 milliards de FCFA en 2012, n’eut été les actions menées après les recommandations de juin 2011. Toute chose qui est due au poids de la facture gaz dont est tributaire à 70%, l’électricité ivoirienne. Par ailleurs, la Côte d’Ivoire qui veut être un pays émergent à l’horizon 2020, a besoin de produire de l’électricité pour plusieurs secteurs dont celui des Mines qui peut booster la croissance de ce pays. Mais qui exige pour sa part, près de 500 MW d’ici à 2020. L’urgence de l’électrification rurale (33% à ce jour) nécessite également des actions vigoureuses. Ainsi pour combler ce déficit, le gouvernement a décidé d’électrifier 500 villages en 2013, et progressivement, apporter une électrification adaptée pour toutes les localités de plus de 500 habitants.
1100 MW supplémentaires pour les six prochaines années
En outre, la Côte d’Ivoire qui ambitionne de devenir la bourse de l’énergie dans notre sous région s’appuie sur ce séminaire pour sa matérialisation. Ces grandes lignes de la politique énergétique de la Côte d’Ivoire, à en croire le ministre Toungara, est axée sur la recherche de l’équilibre financier, le changement du mix-énergétique, la production d’une énergie abondante, de qualité et bon marché, une plus grande satisfaction de la demande, tant nationale que sous-régionale, la maîtrise de l’énergie, un meilleur programme de distribution de lampes basse consommation et enfin une utilisation de plus en plus marquée des énergies nouvelles et renouvelables. Cependant pour le ministre, le séminaire de juin 2011, a ‘‘donné un coup d’accélérateur au secteur de l’énergie’’. Car un an et demi après cette rencontre, des projets estimés à 2000 milliards de FCFA ont déjà connu un début d’exécution. Ils concernent les segments de la production et du transport-distribution. Dans le segment distribution, l’on peut évoquer l’Avenant n°3 à la convention Azito, signé en octobre 2011 (140 MW). Les accords de prêt ont été signés le 18 octobre 2012 à Paris et Azito s’est engagé à mettre en service le cycle combiné en décembre 2014. Le coût est de 210 milliards de FCFA.
Il y a également l’Avenant n°6 à la convention Ciprel signé le 20 décembre 2011 pour la réalisation du cycle combiné de 220MW. Le bouclage financier de la phase A correspondant à un cycle simple de 110MW est réalisé et sa mise en service prévue pour décembre 2013. Quant à la mobilisation du financement phase B correspondant à la Turbine à vapeur de 110MW, elle est en cours et sa mise en service interviendra en 2015. Le montant total de l’investissement est d’environ 178 milliards de FCFA. Le barrage de Soubré, en ce qui concerne l’Avenant n°1 au contrat commercial avec Synohydro a été signé en mars 2012. Suite à la transmission de la requête de financement à Eximbank Chine par l’Etat de Côte d’Ivoire, le 18 janvier 2012, l’accord de prêt à été approuvé en vue de sa signature avant la fin 2012. L’installation du chantier et le démarrage des travaux de construction de la cité sont prévus pour le début de l’année 2013. La mise en service des groupes de production pourra intervenir courant 2018. Le coût total de l’investissement est d’environ 330 milliards de FCFA. En ce qui concerne Aggreko, le ministre Toungara a également relevé que les travaux de renforcement de la puissance installée de la centrale qui sont passés de 70MW à 100MW sont terminés depuis le 18 juillet 2012. Les négociations avec Aggreko pour la location d’une centrale de 100MW, démarrées en juillet 2012, sont terminées. Ce qui a occasionné hier, une signature de contrat pour sa mise en service en mars 2013 (voir encadré). La réhabilitation de la Turbine à gaz n°3 (Tag) est aussi en cours. La Tag3 de 21MW est l’une des quatre centrales thermiques de Vridi, patrimoine de l’Etat ivoirien. En panne depuis le 21 décembre 2005, les approvisionnements de pièces de rechanges ont été effectués au premier semestre 2012 et les travaux de réparation ont commencé en 2012. La mise en service de Tag3 est prévue pour février 2013. « Nous allons augmenter de 80%, la puissance installée, soit environ 1100 MW supplémentaires sur les six prochaines années », a précisé le ministre Toungara. Ajoutant que des protocoles d’accord ont été signés avec plusieurs promoteurs pour la construction de centrales thermiques à cycle combiné et pour l’actualisation des études de faisabilité des sites hydroélectriques pouvant être équipés. Estimation : 750 milliards de FCFA. Dans le transport et la distribution, plusieurs travaux de réhabilitation et de renforcement du réseau ont démarré. Il s’agit entre autres de la construction du poste source de la Djibi et la création de départs (25 milliards de FCFA) ; une requête complémentaire pour 51 milliards de FCFA est en cours d’instruction par la Boad pour les postes sources d’Anoumabo et d’Azito ainsi que les départs.
Restauration de l’équilibre financier
Dans le cadre du Projet d’urgence de réhabilitation du secteur de l’électricité (Pure), la Banque mondiale finance, à travers un don de 25 milliards de FCFA, les études relatives au tracé, à l’évaluation de l’impact environnemental et social ainsi qu’à la faisabilité de la ligne Laboa-Ferké-Agnibilékrou-Bondoukou-Serebou. Et même les postes de Zagne et Anani. Il est également prévu de réhabiliter et d’étendre le réseau de distribution d’Abidjan et sa banlieue. Par ailleurs, le contrat commercial du Projet de développement du réseau électrique de Côte d’Ivoire qui s’élève à 410 milliards de FCFA a été signé avec l’entreprise Cneec. Ce projet va permettre, sur la période 2013-2016, de construire environ 1000 kilomètres de lignes 225 et 90Kv, une quinzaine de postes sources et l’électrification de 500 localités. Il va aussi contribuer à la réalisation de la boucle Est de la Côte d’Ivoire, à désenclaver la région de Bouna, renforcer l’alimentation de l’ouest en doublant la ligne San Pedro-Man, préparant ainsi l’arrivée des grands projets miniers de l’ouest ivoirien. Enfin, s’agissant des actions visant à restaurer l’équilibre financier du secteur, il a été évoqué l’apurement des arriérés des fournisseurs d’électricité et de gaz ; la renégociation des prix de cession du gaz avec Foxtrot, Cnr et fren ; la renégociation de la rémunération du concessionnaire Cie ; l’amélioration du taux de recouvrement des factures, notamment dans l’ex-zone Cno ; le relèvement du tarif industriel de 10% ; le basculement des clients au tarif modéré, en particulier, les clients dont la consommation s’élève à plus de 200 kWh par bimestre ; la renégociation à la hausse des tarifs à l’export. Pour le ministre, toutes ces actions visent à poursuivre le développement du secteur de l’Energie. Quant au Premier ministre, Jeannot Ahoussou Kouadio, il a fait savoir que ces séminaires ont pour objectif de riposter aux problèmes du secteur. Aussi a-t-il souligné que le Programme national de développement (2012-2015) accorde un investissement de 623 milliards de FCFA pour ce domaine. Expliquant que le gouvernement a fait du secteur de l’énergie, une priorité nationale. Ahoussou Kouadio a saisi cette opportunité pour annoncer que dans la cadre du programme d’électrification rurale du président Ouattara, il a prévu d’électrifier 500 villages par an jusqu’à l’horizon 2020. «Et en 2020, aucun village ne restera sans électricité», a souligné le premier ministre. Pour lui, l’objectif visé est une Côte d’Ivoire sans délestage, souveraine en électricité, apte à fournir de l’électricité à bas coût, aussi bien sur la plan national que sous-régional et sans en pâtir. «La Côte d’Ivoire veut devenir le hub de l’électricité sous-régionale », a-t-il indiqué.
Jean Eric ADINGRA, envoyé spécial
Adama Toungara a indiqué que le diagnostic posé par le séminaire de 2011 sur le secteur de l’électricité, révèle une absence d’investissement sur les dix dernières années, occasionnant un déficit annuel de record de 150 milliards de FCFA et qui aurait atteint les 170 milliards de FCFA en 2012, n’eut été les actions menées après les recommandations de juin 2011. Toute chose qui est due au poids de la facture gaz dont est tributaire à 70%, l’électricité ivoirienne. Par ailleurs, la Côte d’Ivoire qui veut être un pays émergent à l’horizon 2020, a besoin de produire de l’électricité pour plusieurs secteurs dont celui des Mines qui peut booster la croissance de ce pays. Mais qui exige pour sa part, près de 500 MW d’ici à 2020. L’urgence de l’électrification rurale (33% à ce jour) nécessite également des actions vigoureuses. Ainsi pour combler ce déficit, le gouvernement a décidé d’électrifier 500 villages en 2013, et progressivement, apporter une électrification adaptée pour toutes les localités de plus de 500 habitants.
1100 MW supplémentaires pour les six prochaines années
En outre, la Côte d’Ivoire qui ambitionne de devenir la bourse de l’énergie dans notre sous région s’appuie sur ce séminaire pour sa matérialisation. Ces grandes lignes de la politique énergétique de la Côte d’Ivoire, à en croire le ministre Toungara, est axée sur la recherche de l’équilibre financier, le changement du mix-énergétique, la production d’une énergie abondante, de qualité et bon marché, une plus grande satisfaction de la demande, tant nationale que sous-régionale, la maîtrise de l’énergie, un meilleur programme de distribution de lampes basse consommation et enfin une utilisation de plus en plus marquée des énergies nouvelles et renouvelables. Cependant pour le ministre, le séminaire de juin 2011, a ‘‘donné un coup d’accélérateur au secteur de l’énergie’’. Car un an et demi après cette rencontre, des projets estimés à 2000 milliards de FCFA ont déjà connu un début d’exécution. Ils concernent les segments de la production et du transport-distribution. Dans le segment distribution, l’on peut évoquer l’Avenant n°3 à la convention Azito, signé en octobre 2011 (140 MW). Les accords de prêt ont été signés le 18 octobre 2012 à Paris et Azito s’est engagé à mettre en service le cycle combiné en décembre 2014. Le coût est de 210 milliards de FCFA.
Il y a également l’Avenant n°6 à la convention Ciprel signé le 20 décembre 2011 pour la réalisation du cycle combiné de 220MW. Le bouclage financier de la phase A correspondant à un cycle simple de 110MW est réalisé et sa mise en service prévue pour décembre 2013. Quant à la mobilisation du financement phase B correspondant à la Turbine à vapeur de 110MW, elle est en cours et sa mise en service interviendra en 2015. Le montant total de l’investissement est d’environ 178 milliards de FCFA. Le barrage de Soubré, en ce qui concerne l’Avenant n°1 au contrat commercial avec Synohydro a été signé en mars 2012. Suite à la transmission de la requête de financement à Eximbank Chine par l’Etat de Côte d’Ivoire, le 18 janvier 2012, l’accord de prêt à été approuvé en vue de sa signature avant la fin 2012. L’installation du chantier et le démarrage des travaux de construction de la cité sont prévus pour le début de l’année 2013. La mise en service des groupes de production pourra intervenir courant 2018. Le coût total de l’investissement est d’environ 330 milliards de FCFA. En ce qui concerne Aggreko, le ministre Toungara a également relevé que les travaux de renforcement de la puissance installée de la centrale qui sont passés de 70MW à 100MW sont terminés depuis le 18 juillet 2012. Les négociations avec Aggreko pour la location d’une centrale de 100MW, démarrées en juillet 2012, sont terminées. Ce qui a occasionné hier, une signature de contrat pour sa mise en service en mars 2013 (voir encadré). La réhabilitation de la Turbine à gaz n°3 (Tag) est aussi en cours. La Tag3 de 21MW est l’une des quatre centrales thermiques de Vridi, patrimoine de l’Etat ivoirien. En panne depuis le 21 décembre 2005, les approvisionnements de pièces de rechanges ont été effectués au premier semestre 2012 et les travaux de réparation ont commencé en 2012. La mise en service de Tag3 est prévue pour février 2013. « Nous allons augmenter de 80%, la puissance installée, soit environ 1100 MW supplémentaires sur les six prochaines années », a précisé le ministre Toungara. Ajoutant que des protocoles d’accord ont été signés avec plusieurs promoteurs pour la construction de centrales thermiques à cycle combiné et pour l’actualisation des études de faisabilité des sites hydroélectriques pouvant être équipés. Estimation : 750 milliards de FCFA. Dans le transport et la distribution, plusieurs travaux de réhabilitation et de renforcement du réseau ont démarré. Il s’agit entre autres de la construction du poste source de la Djibi et la création de départs (25 milliards de FCFA) ; une requête complémentaire pour 51 milliards de FCFA est en cours d’instruction par la Boad pour les postes sources d’Anoumabo et d’Azito ainsi que les départs.
Restauration de l’équilibre financier
Dans le cadre du Projet d’urgence de réhabilitation du secteur de l’électricité (Pure), la Banque mondiale finance, à travers un don de 25 milliards de FCFA, les études relatives au tracé, à l’évaluation de l’impact environnemental et social ainsi qu’à la faisabilité de la ligne Laboa-Ferké-Agnibilékrou-Bondoukou-Serebou. Et même les postes de Zagne et Anani. Il est également prévu de réhabiliter et d’étendre le réseau de distribution d’Abidjan et sa banlieue. Par ailleurs, le contrat commercial du Projet de développement du réseau électrique de Côte d’Ivoire qui s’élève à 410 milliards de FCFA a été signé avec l’entreprise Cneec. Ce projet va permettre, sur la période 2013-2016, de construire environ 1000 kilomètres de lignes 225 et 90Kv, une quinzaine de postes sources et l’électrification de 500 localités. Il va aussi contribuer à la réalisation de la boucle Est de la Côte d’Ivoire, à désenclaver la région de Bouna, renforcer l’alimentation de l’ouest en doublant la ligne San Pedro-Man, préparant ainsi l’arrivée des grands projets miniers de l’ouest ivoirien. Enfin, s’agissant des actions visant à restaurer l’équilibre financier du secteur, il a été évoqué l’apurement des arriérés des fournisseurs d’électricité et de gaz ; la renégociation des prix de cession du gaz avec Foxtrot, Cnr et fren ; la renégociation de la rémunération du concessionnaire Cie ; l’amélioration du taux de recouvrement des factures, notamment dans l’ex-zone Cno ; le relèvement du tarif industriel de 10% ; le basculement des clients au tarif modéré, en particulier, les clients dont la consommation s’élève à plus de 200 kWh par bimestre ; la renégociation à la hausse des tarifs à l’export. Pour le ministre, toutes ces actions visent à poursuivre le développement du secteur de l’Energie. Quant au Premier ministre, Jeannot Ahoussou Kouadio, il a fait savoir que ces séminaires ont pour objectif de riposter aux problèmes du secteur. Aussi a-t-il souligné que le Programme national de développement (2012-2015) accorde un investissement de 623 milliards de FCFA pour ce domaine. Expliquant que le gouvernement a fait du secteur de l’énergie, une priorité nationale. Ahoussou Kouadio a saisi cette opportunité pour annoncer que dans la cadre du programme d’électrification rurale du président Ouattara, il a prévu d’électrifier 500 villages par an jusqu’à l’horizon 2020. «Et en 2020, aucun village ne restera sans électricité», a souligné le premier ministre. Pour lui, l’objectif visé est une Côte d’Ivoire sans délestage, souveraine en électricité, apte à fournir de l’électricité à bas coût, aussi bien sur la plan national que sous-régional et sans en pâtir. «La Côte d’Ivoire veut devenir le hub de l’électricité sous-régionale », a-t-il indiqué.
Jean Eric ADINGRA, envoyé spécial