C’est la présence du FPI au cœur du pouvoir, c’est la volonté de vaincre Laurent Gbagbo et LMP par les urnes qui a été le ferment de l’unité, de l’union et de la force du RHDP dès sa création à Paris en 2005 à Octobre-Avril (2010-2011) . Si le danger est éliminé, si le serpent FPI meurt et est tué, si Laurent Gbagbo est neutralisé, que peuvent, que vont encore faire ensemble le PDCI et le RDR ? Si ce qui a uni le Rdr et le PDCI n’existe plus, pourquoi s’attendre à la cohésion et à l’unité d’actions qui ont disparu depuis longtemps ? Cette interrogation est au cœur du caprice que s’offrent les acteurs et alliés politiques du RHDP. . En vérité, les oppositions à l’Assemblée nationale et la dissolution du gouvernement sont la conséquence de l’hypothèque FPI qui plane toujours sur le pays.
Une hypothèque liée à l’absence du FPI et des pro-Gbagbo dans les institutions et en particulier à l’Assemblée nationale, et qui a pu conduire certains désespérés à recourir aux armes pour déstabiliser les autorités en place. Il y’a un an pratiquement, lorsqu’il a été acquis que le FPI n’irait pas aux élections législatives, le RHDP s’est alors déchiré. Cela a conduit à des candidatures éclatées et concurrentes entre le Rdr et le Pdci, et à des guerres féroces à l’Ouest entre le Rdr et l’Udpci dans de nombreuses localités. La violence s’est même invitée dans certaines circonscriptions. Comment peut-on être RHDP et Houphouétistes puis aller à la violence ? L’intelligent d’Abidjan s’était fait l’écho de cette inquiétude en interrogeant : mais et si le FPI avait été candidat ? A cette période, le Chef de l’Etat s’était abstenu de toutes actions de représailles, d’autant qu’il avait pris acte de la bonne volonté du Président Bédié, qui a dû battre en retraite face à une levée de boucliers au sein des cadres de son parti, ayant mal appréhendé les arbitrages faits. Selon eux, le PDCI-RDA avait obtenu la portion congrue. Les observateurs n’ont pas à l’époque, suffisamment indiqué que cette attitude était déjà porteuse des germes d’instabilité et de dissensions, que nous constatons de plus en plus au niveau du RHDP.
Il est clair pour tous, malgré la pression et le manque de moyens, que (comme le Président Alassane Ouattara l’avait dit un jour pour Kong) même si un cabri ou un mouton, avait été présenté par le FPI, dans certaines localités du pays lors des législatives, les pro-Gbagbo l’auraient voté et le FPI aurait pu avoir un bon nombre d’élus. Certes, il faut déplorer le refus du FPI de vouloir légitimer par sa participation aux élections législatives un gouvernement et un pouvoir avec qui il discutait déjà ( qu’il reconnaissait de fait et qu’il avait en réalité déjà légitimé par cette façon de l’accepter comme seul interlocuteur pour sa survie, la vie et la sécurité des biens et des personnes se réclamant du parti ) , mais la tentation de gouverner et de légiférer sans le FPI , la tentation pour des cadres du PDCI de récupérer des voix de pro-Gbagbo avec un discours ambigü et clair-obscur , la lutte contre l’impunité qui ne fait aucun cadeau à l’ex-parti au pouvoir et fait rêver que les 46% pour d’électeurs obtenus au second tour de la présidentielle de 2010 par Laurent Gbagbo, vont fondre comme du beurre, pour ne représenter qu’entre 10 à 25 pour cent d’ici 2015, sous les effets des solutions Ado, de la pression politique, et des grands travaux d’ infrastructures ( routes, électricité, eau, autoroutes, emplois etc), amènent souvent à oublier que, c’est la présence du FPI et la volonté de vaincre Laurent Gbagbo et LMP qui ont été les ferments de l’unité, de l’union et de la force du RHDP. Si le danger est éliminé, si le serpent FPI meurt et est tué, que peuvent, que vont encore faire ensemble le PDCI et le RDR ? Si le FPI était présent au parlement, les députés PDCI, au risque clairement de défendre les mêmes positions que les élus LMP et pro-Gbagbo, et de renverser ainsi le gouvernement, auraient-ils pris le risque de voter ouvertement contre des projets de loi présentés par le Président Alassane Ouattara, là ou l’abstention paraît moins hostile ? Aujourd’hui, certains extrémistes du Rdr estiment que le parti n’a plus besoin du PDCI et rêvent à des plans pour permettre une réélection du chef de l’Etat dès le premier tour en 2015, sans être à nouveau redevable au PDCI d’une part. D’autre part, n’oubliant pas qu’il a été 3éme en 2010, et toujours convaincu d’avoir été victime d’une fraude de Laurent Gbagbo, le PDCI, à défaut d’être premier au 1er tour en 2015, rêve d’avoir un candidat qui affrontera le Président sortant, Alassane Ouattara, au second tour. Dans ces conditions, c’est bel et bien, les 15 à 25 pour cent restant d’électeurs de Laurent Gbagbo, qui seront les arbitres, (si, entre-temps le parti n’est pas lui-même , qualifié pour le second tour contre le Président Ouattara, parce que le groupe d’électeurs ivoiriens insatisfaits et mécontents peut estimer que le PDCI ne peut pas s’en tirer à si bon compte, en s’opposant à Alassane Ouattara, après l’avoir soutenu pendant plusieurs années). La peur du gendarme est le commencement de la sagesse, dit l’adage. Aujourd’hui, il n’ya plus aucun gendarme ni danger pour le RHDP.
Le ‘’y’a rien en face’’ fait loi. Le RDR et le PDCI, l’UDPCI et le MFA ont vaincu leur adversaire commun. Même la peur des attaques militaires et des tentatives de déstabilisation attribuées aux pro-Gbagbo, ne semble point rendre le RHDP qui détient tous les leviers du pouvoir. La crise de la dissolution appelle à deux choses : une urgence pour le FPI de réintégrer le processus démocratique en vue de renforcer la normalisation politique et de jouer davantage la carte démocratique, notamment à travers une participation aux élections municipales et régionales d’une part ; et d’autre part, une plus grande prise de conscience par le RDR, le PDCI, l’UDPCI et le MFA, du fait que sans leur alliance, Laurent Gbagbo n’aurait pas été battu dans les urnes. La victoire militaire à laquelle nous a conduit le refus de l’ex-chef de l’Etat de reconnaître les résultats des urnes, ne peut pas faire oublier que la bataille électorale s’est gagnée à 400 mille voix, et que la compétition a été rude ! C’est la guerre et la désunion des héritiers d’Houphouët entre 1993 et 2000, qui avait fait le lit du coup d’Etat et ouvert la voie de la présidence de la République à Laurent Gbagbo. L’union ou la réunion des héritiers a permis la revanche et la victoire en 2010. Si dans l’exercice du pouvoir, les héritiers d’Houphouët oublient cela, et croient que le FPI est totalement liquidé, au point qu’ils peuvent encore se permettre des querelles, des petites vengeances, des affrontements pour obtenir des voix LMP, des ralliements, ou des alliances (même si on dit que les alliances politiques contre nature n’existent pas, on voit bien comment elles finissent mal souvent : en 99 après le coup d’Etat le FPI a lâché sans remords le RDR ; et avant même le coup d’Etat, il était en discussion avec le Président Bédié et le PDCI sans le RDR pourtant son allié au sein du Front républicain), ils risquent de se faire hara-kiri . Toutes ces expériences passées devraient rendre plus sages et plus humbles les uns et les autres. Faute de quoi le RDR, le PDCI et l’UDPCI et le MFA d’un côté et de l’autre, les pro-Gbagbo n’auront que leurs yeux pour pleurer. Le temps de cette dissolution est à saisir pour consolider la réconciliation, le dialogue politique, la démocratie, et éviter que le désordre et l’instabilité soient notre lot permanent.
Par Charles Kouassi
Une hypothèque liée à l’absence du FPI et des pro-Gbagbo dans les institutions et en particulier à l’Assemblée nationale, et qui a pu conduire certains désespérés à recourir aux armes pour déstabiliser les autorités en place. Il y’a un an pratiquement, lorsqu’il a été acquis que le FPI n’irait pas aux élections législatives, le RHDP s’est alors déchiré. Cela a conduit à des candidatures éclatées et concurrentes entre le Rdr et le Pdci, et à des guerres féroces à l’Ouest entre le Rdr et l’Udpci dans de nombreuses localités. La violence s’est même invitée dans certaines circonscriptions. Comment peut-on être RHDP et Houphouétistes puis aller à la violence ? L’intelligent d’Abidjan s’était fait l’écho de cette inquiétude en interrogeant : mais et si le FPI avait été candidat ? A cette période, le Chef de l’Etat s’était abstenu de toutes actions de représailles, d’autant qu’il avait pris acte de la bonne volonté du Président Bédié, qui a dû battre en retraite face à une levée de boucliers au sein des cadres de son parti, ayant mal appréhendé les arbitrages faits. Selon eux, le PDCI-RDA avait obtenu la portion congrue. Les observateurs n’ont pas à l’époque, suffisamment indiqué que cette attitude était déjà porteuse des germes d’instabilité et de dissensions, que nous constatons de plus en plus au niveau du RHDP.
Il est clair pour tous, malgré la pression et le manque de moyens, que (comme le Président Alassane Ouattara l’avait dit un jour pour Kong) même si un cabri ou un mouton, avait été présenté par le FPI, dans certaines localités du pays lors des législatives, les pro-Gbagbo l’auraient voté et le FPI aurait pu avoir un bon nombre d’élus. Certes, il faut déplorer le refus du FPI de vouloir légitimer par sa participation aux élections législatives un gouvernement et un pouvoir avec qui il discutait déjà ( qu’il reconnaissait de fait et qu’il avait en réalité déjà légitimé par cette façon de l’accepter comme seul interlocuteur pour sa survie, la vie et la sécurité des biens et des personnes se réclamant du parti ) , mais la tentation de gouverner et de légiférer sans le FPI , la tentation pour des cadres du PDCI de récupérer des voix de pro-Gbagbo avec un discours ambigü et clair-obscur , la lutte contre l’impunité qui ne fait aucun cadeau à l’ex-parti au pouvoir et fait rêver que les 46% pour d’électeurs obtenus au second tour de la présidentielle de 2010 par Laurent Gbagbo, vont fondre comme du beurre, pour ne représenter qu’entre 10 à 25 pour cent d’ici 2015, sous les effets des solutions Ado, de la pression politique, et des grands travaux d’ infrastructures ( routes, électricité, eau, autoroutes, emplois etc), amènent souvent à oublier que, c’est la présence du FPI et la volonté de vaincre Laurent Gbagbo et LMP qui ont été les ferments de l’unité, de l’union et de la force du RHDP. Si le danger est éliminé, si le serpent FPI meurt et est tué, que peuvent, que vont encore faire ensemble le PDCI et le RDR ? Si le FPI était présent au parlement, les députés PDCI, au risque clairement de défendre les mêmes positions que les élus LMP et pro-Gbagbo, et de renverser ainsi le gouvernement, auraient-ils pris le risque de voter ouvertement contre des projets de loi présentés par le Président Alassane Ouattara, là ou l’abstention paraît moins hostile ? Aujourd’hui, certains extrémistes du Rdr estiment que le parti n’a plus besoin du PDCI et rêvent à des plans pour permettre une réélection du chef de l’Etat dès le premier tour en 2015, sans être à nouveau redevable au PDCI d’une part. D’autre part, n’oubliant pas qu’il a été 3éme en 2010, et toujours convaincu d’avoir été victime d’une fraude de Laurent Gbagbo, le PDCI, à défaut d’être premier au 1er tour en 2015, rêve d’avoir un candidat qui affrontera le Président sortant, Alassane Ouattara, au second tour. Dans ces conditions, c’est bel et bien, les 15 à 25 pour cent restant d’électeurs de Laurent Gbagbo, qui seront les arbitres, (si, entre-temps le parti n’est pas lui-même , qualifié pour le second tour contre le Président Ouattara, parce que le groupe d’électeurs ivoiriens insatisfaits et mécontents peut estimer que le PDCI ne peut pas s’en tirer à si bon compte, en s’opposant à Alassane Ouattara, après l’avoir soutenu pendant plusieurs années). La peur du gendarme est le commencement de la sagesse, dit l’adage. Aujourd’hui, il n’ya plus aucun gendarme ni danger pour le RHDP.
Le ‘’y’a rien en face’’ fait loi. Le RDR et le PDCI, l’UDPCI et le MFA ont vaincu leur adversaire commun. Même la peur des attaques militaires et des tentatives de déstabilisation attribuées aux pro-Gbagbo, ne semble point rendre le RHDP qui détient tous les leviers du pouvoir. La crise de la dissolution appelle à deux choses : une urgence pour le FPI de réintégrer le processus démocratique en vue de renforcer la normalisation politique et de jouer davantage la carte démocratique, notamment à travers une participation aux élections municipales et régionales d’une part ; et d’autre part, une plus grande prise de conscience par le RDR, le PDCI, l’UDPCI et le MFA, du fait que sans leur alliance, Laurent Gbagbo n’aurait pas été battu dans les urnes. La victoire militaire à laquelle nous a conduit le refus de l’ex-chef de l’Etat de reconnaître les résultats des urnes, ne peut pas faire oublier que la bataille électorale s’est gagnée à 400 mille voix, et que la compétition a été rude ! C’est la guerre et la désunion des héritiers d’Houphouët entre 1993 et 2000, qui avait fait le lit du coup d’Etat et ouvert la voie de la présidence de la République à Laurent Gbagbo. L’union ou la réunion des héritiers a permis la revanche et la victoire en 2010. Si dans l’exercice du pouvoir, les héritiers d’Houphouët oublient cela, et croient que le FPI est totalement liquidé, au point qu’ils peuvent encore se permettre des querelles, des petites vengeances, des affrontements pour obtenir des voix LMP, des ralliements, ou des alliances (même si on dit que les alliances politiques contre nature n’existent pas, on voit bien comment elles finissent mal souvent : en 99 après le coup d’Etat le FPI a lâché sans remords le RDR ; et avant même le coup d’Etat, il était en discussion avec le Président Bédié et le PDCI sans le RDR pourtant son allié au sein du Front républicain), ils risquent de se faire hara-kiri . Toutes ces expériences passées devraient rendre plus sages et plus humbles les uns et les autres. Faute de quoi le RDR, le PDCI et l’UDPCI et le MFA d’un côté et de l’autre, les pro-Gbagbo n’auront que leurs yeux pour pleurer. Le temps de cette dissolution est à saisir pour consolider la réconciliation, le dialogue politique, la démocratie, et éviter que le désordre et l’instabilité soient notre lot permanent.
Par Charles Kouassi