Du 14 au 16 novembre 2012, s’est tenue à Ivotel au Plateau la 2è Conférence des Arts et de la Culture d’Abidjan. Cette initiative du gouvernement de la République de Côte d’Ivoire était placée sous l’égide de l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine) et de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest). A la cérémonie de clôture, le vendredi 16 novembre, les experts et acteurs culturels qui ont planché sur divers sous-thèmes chapeautés par le thème général «Industrie culturelle, pilier de développement et d’intégration sous-régionale», ont produit un rapport final fait de recommandations et d’une déclaration sur la situation de la crise au Mali dont le nord est illégalement occupé par des groupes armés. Sur ce dernier point, il a été relevé des atteintes aux libertés individuelles et aux droits de l’Homme dans cette partie de ce pays membre de la Cedeao.
La conférence d’Abidjan qui a noté une dégradation des biens culturels et la destruction du patrimoine historique dudit pays, considère que ce patrimoine culturel mis en péril appartient aux peuples de l’Afrique. La déclaration produite mentionne que la laïcité et l’Etat de droit sont des conditions de développement de la culture et des industries culturelles. Aussi, la conférence a-t-elle condamné les spoliations et les destructions dudit patrimoine et s’est dite inquiète des menaces qui pèsent sur les manuscrits de Tombouctou (Nord-Mali) dont certains remontent au XIIè siècle et ont été préservés aussi bien par l’Etat du Mali que par l’Unesco.
Des sous-thèmes développés lors de la conférence, dont principalement «Industries culturelles et droits d’auteur», le professeur Denis Bohoussou, Directeur général de l’Office ivoirien de la propriété intellectuelle, admet que tout projet de développement des industries culturelles est tributaire d’une meilleure protection des droits d’auteur qui restent un instrument de développement économique.
Cependant, «L’état des statistiques économiques et culturelles dans les Etats de l’Uemoa» (sous-thème) a dévoilé une absence (à l’exception du Mali) de données statistiques, d’études et d’enquêtes. Ce qui entrave l’évaluation de l’impact potentiel de la culture sur son développement. Pour Komlan Agbo, Directeur du patrimoine culturel et des arts de l’Uemoa, qui a présenté l’état des statistiques, «ce manque de données renforce l’idée auprès de nombreux décideurs que la culture serait un secteur peu productif».
Des propositions faites, il a été décidé la mise en place des fonds conséquents pour le développement de la culture et des arts qui seront accompagnés de mécanismes rigoureux de contrôle et de suivi-évaluation. Ayant par ailleurs constaté un frein au développement culturel dû à la faiblesse de l’accès aux financements au niveau national, régional et continental des entreprises et industries culturelles africaines, les participants à la conférence ont recommandé, sur proposition du Forum culturel africain ‘’pour le développement de la culture en Afrique’’, l’organisation dans la capitale abidjanaise, dans les meilleurs délais possibles, d’une rencontre sur le projet de création d’un Fonds international pour le développement de la culture africaine (Fideca). Représentant Maurice Bandaman, l’ex-ministre de la Culture et de la Francophonie, Dembélé Fausseni (directeur de cabinet) a rassuré que les conclusions de la conférence seront traduites en actes concrets. Citant Maurice Bandaman [La culture ivoirienne est une mine qui dort], il a incité à réveiller la mine pour que la culture prenne sa place dans le développement de la Côte d’Ivoire.
Koné Saydoo
La conférence d’Abidjan qui a noté une dégradation des biens culturels et la destruction du patrimoine historique dudit pays, considère que ce patrimoine culturel mis en péril appartient aux peuples de l’Afrique. La déclaration produite mentionne que la laïcité et l’Etat de droit sont des conditions de développement de la culture et des industries culturelles. Aussi, la conférence a-t-elle condamné les spoliations et les destructions dudit patrimoine et s’est dite inquiète des menaces qui pèsent sur les manuscrits de Tombouctou (Nord-Mali) dont certains remontent au XIIè siècle et ont été préservés aussi bien par l’Etat du Mali que par l’Unesco.
Des sous-thèmes développés lors de la conférence, dont principalement «Industries culturelles et droits d’auteur», le professeur Denis Bohoussou, Directeur général de l’Office ivoirien de la propriété intellectuelle, admet que tout projet de développement des industries culturelles est tributaire d’une meilleure protection des droits d’auteur qui restent un instrument de développement économique.
Cependant, «L’état des statistiques économiques et culturelles dans les Etats de l’Uemoa» (sous-thème) a dévoilé une absence (à l’exception du Mali) de données statistiques, d’études et d’enquêtes. Ce qui entrave l’évaluation de l’impact potentiel de la culture sur son développement. Pour Komlan Agbo, Directeur du patrimoine culturel et des arts de l’Uemoa, qui a présenté l’état des statistiques, «ce manque de données renforce l’idée auprès de nombreux décideurs que la culture serait un secteur peu productif».
Des propositions faites, il a été décidé la mise en place des fonds conséquents pour le développement de la culture et des arts qui seront accompagnés de mécanismes rigoureux de contrôle et de suivi-évaluation. Ayant par ailleurs constaté un frein au développement culturel dû à la faiblesse de l’accès aux financements au niveau national, régional et continental des entreprises et industries culturelles africaines, les participants à la conférence ont recommandé, sur proposition du Forum culturel africain ‘’pour le développement de la culture en Afrique’’, l’organisation dans la capitale abidjanaise, dans les meilleurs délais possibles, d’une rencontre sur le projet de création d’un Fonds international pour le développement de la culture africaine (Fideca). Représentant Maurice Bandaman, l’ex-ministre de la Culture et de la Francophonie, Dembélé Fausseni (directeur de cabinet) a rassuré que les conclusions de la conférence seront traduites en actes concrets. Citant Maurice Bandaman [La culture ivoirienne est une mine qui dort], il a incité à réveiller la mine pour que la culture prenne sa place dans le développement de la Côte d’Ivoire.
Koné Saydoo