Ce lundi 19 novembre 2012, le monde de la presse ivoirienne était loin d’imaginer une triste nouvelle. Le décès brutal d’un confrère. Marc Koffi. C’est vrai que le journaliste, spécialiste des questions sportives souffrait d’un malaise. Qui l’a obligé de s’éloigner des rédactions depuis plus de six mois. Pour des soins. L’espoir de revoir notre confrère était inébranlable pour tous ceux qui connaissent l’homme pour sa combativité. Mais hélas ! Mille fois hélas ! Le feu s’est éteint à jamais. Marc Koffi s’est en allé, hier. Au grand désespoir de ses parents et amis de la presse. Inimaginable, impensable… Un véritable coup de froid au sein des journalistes qui espéraient revoir leur collègue. Dieu en a décidé autrement. L’aventure s’arrête ainsi pour cet investigateur né. Marc, personne ne saurait expliquer cette séparation précipitée. Tu pars au moment où tu as réussi à convaincre par tes écrits et tes analyses pointues tous ceux qui avaient du mal à te comprendre et à apprécier la justesse de ton engagement. Aujourd’hui, nous pouvons remercier le ciel et la terre pour avoir fait l’unanimité sur ton savoir et ton professionnalisme hors pair. Les rédactions où tu as fait tes preuves te reconnaîtront pour toujours comme un symbole vivant, un journaliste cultivé et doublé d’un débatteur hors norme. Tes consultances à travers les chaînes de radio et télévisions nationales et internationales resteront longtemps gravées dans la mémoire de ces nombreux auditeurs et téléspectateurs. Marc l’incompris, à la fois jalousé et aimé, est parti sitôt. Il a déposé définitivement la plume. Une chose est sûre. Son âme ne mourra jamais. Elle planera toujours dans nos conférences de rédaction, lieux de reportages, dans les débats sur des sujets politiques et sportifs qui le passionnaient tant. Parce qu’il en a fait de ces matières, sa spécialité. Avec son franc-parler, Marc Koffi a su emballer admirateurs et délateurs sur des questions brûlantes de l’actualité. De l’hebdomadaire « Mimosas » où il a convaincu Georges Ouégnin de ses capacités intellectuelles à relever tous les défis et à tenir un journal sportif et les actionnaires par ses éditoriaux qui avaient ravivé la flamme mimosas en passant par le quotidien « Libération », le Magazine « Multisports »… pour atterrir au groupe de presse « Le Nouveau Réveil » qui sera sa dernière étape d’une vie professionnelle bien remplie. Plus qu’un journaliste, Marc a été un farouche militant pour la défense des intérêts des animateurs des médias et membre actif de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), il a été l’un des principaux artisans de la victoire du nouveau Conseil Exécutif de l’UNJCI conduit par Moussa Traoré. Merci frère! Ton combat sera poursuivi. Et les principes que tu nous as enseignés, tels que la responsabilité et la rigueur, la dignité et le respect de soi-même seront pour nous des leitmotivs. Nous ne faillerons pas au devoir. Encore merci frère pour tout. Nous sommes persuadés que de l’endroit que tu te trouves, tu nous suivras. Tu veilleras sur ton épouse et ton bébé qui venait à peine de naître. Tu aurais bien voulu lui apporter toute la tendresse et l’amour paternel. Mais Dieu a fait le crucial choix de te rappeler à ses côtés. Repose en paix et que la terre te soit légère.
Patrice POHE
Patrice POHE