Ce 1er décembre 2012, Abidjan sera la capitale de la beauté sous-régionale, puisqu’elle abritera la 16è édition du concours panafricain Miss CEDEAO/Miss ECOWAS. Dans cette interview, Victor Yapobi, président du Comité national Miss CEDEAO/Miss ECOWAS explique le concours et surtout révèle les chances de la Miss Côte d’Ivoire 2012 en lice pour le diadème Miss CEDEAO/Miss ECOWAS.
Ouattara Marie-Josée (1ère dauphine) a été élue Miss Naïades 2012 au Bénin. Quel commentaire ?
C’est une joie immense pour le COMICI (Comité Miss Côte d’Ivoire). Que notre première dauphine Miss Côte d’Ivoire ait pu glaner ce laurier au Bénin, le 10 novembre dernier. Je pense que cela va faire taire un tant soit peu les critiques disant que le concours Miss Côte d’Ivoire ne révèle que des candidates qui ne sont pas assez représentatives. Je constate que depuis une décennie pratiquement, tous les concours internationaux sur le plan sont remportés par les Miss ivoiriennes ou soit par nos dauphines. Concernant le concours Miss Naïades, la Côte d’Ivoire l’a remporté trois fois. Pour Miss Fesman, nous avons remporté deux fois. La dernière en date est Miss Nanié Murielle. Ce qui prouve que le COMICI fait du bon travail et nos ambassadrices nous représentent vaillamment à l’extérieur. J’espère que lors du concours Miss CEDEAO / Miss ECOWAS qui va se dérouler à Abidjan, Miss Hadjau Hélène Valérie Djouka fera tout pour être dans le trio final pour rafler la couronne.
Miss CEDEAO / MISS ECOWAS est votre initiative. Comment est née cette idée en 1994 ?
L’historique de Miss CEDEAO / Miss ECOWAS est long. Quand j’ai été licencié de la banque où je travaillais, j’ai commencé à organiser des spectacles d’artistes. J’ai été la première personne à faire venir Youssou Ndour en Côte d’Ivoire pour un spectacle. Dans la même veine, j’ai pensé à organiser un concours sous-régional. Ce qui m’a amené à prendre attache avec la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) pour avoir l’autorisation d’organiser ce concours. C’était une façon pour moi de magnifier la femme, de donner une autre approche des concours de beauté, de promouvoir des valeurs et de donner aux jeunes filles sur les plans nationaux et internationaux l’occasion d’être un bon vecteur de communication.
Vous avez décidé de placer cette 16ème édition sous le signe de la lutte contre les mutilations génitales. Pourquoi le choix de ce thème ?
Comme il est de coutume chaque année, au travers de la soirée et de la célébration de la beauté, Miss CEDEAO/Miss ECOWAS est un moyen de communiquer. En tant que tel, le comité Miss CEDEAO/Miss ECOWAS est convaincu que les mutilations des jeunes filles dans l’espace CEDEAO sont un fléau qui perdure. Le comité Miss CEDEAO/Miss ECOWAS veut attirer l’attention des populations, parents, jeunes filles et des politiques. Le comité veut permettre aux citoyens de prendre conscience de son absurdité, bien qu’il soit un aspect de nos traditions. Ces pans de nos traditions quand ils ne sont pas bons, ils ne doivent pas être pérennisés. La soirée Miss CEDEAO sera retransmise en direct dans tous les pays africains. Ce sera donc une occasion d’en parler et de lever un coin de voile sur cette pratique pernicieuse. Il est évident que l’année prochaine, le comité choisira un autre thème qui aura trait à la jeune fille : ‘’La dépigmentation de la peau de la jeune fille’’.
Pour traiter de ce sujet, vous avez invité Dr Pierre Foldès, chirurgien qui a inventé la première méthode chirurgicale pour réparer les dommages liés à l’excision. Confirmez-vous sa présence ?
Je confirme la présence du Dr Pierre Foldès. Nous avons échangé au téléphone et par courriel. Le hic est que la conférence que devra animer ce spécialiste a été décalée. Au lieu du jeudi 29 novembre, elle se fera le samedi 1er décembre 2012. Il a fait savoir qu’il sera difficile de le maintenir à Abidjan pendant trois ou quatre jours. Dr Pierre Foldès arrivera le vendredi 30 novembre puis il animera la conférence le samedi matin et il retournera à Paris dans la soirée. Parce qu’il a des contraintes. Les ministères de la Santé publique et de la Femme, de la Famille et de l’Enfant ont été contactés. Je leur ai dit que le comité mettait en place une plate-forme et qu’il revenait à ces deux ministères de l’animer ensemble. De nombreuses Organisations non gouvernementales ont aussi été invitées à cette conférence.
De 1994 à 2008, trois Miss CEDEAO ont été issues de la Côte d’Ivoire à savoir Miss Côte d’Ivoire 1997 Aïcha Kéita, Miss CEDEAO 1997, Miss Côte d’Ivoire 2006, Alima Diomandé, Miss CEDEAO 2006 et Miss Côte
d’Ivoire 2008, Nanié Murielle Claude, Miss CEDEAO 2008. Que sont-elles devenues aujourd’hui après leur élection ?
Ces Miss ont généralement toutes réussies dans la vie. Je n’ai pas l’occasion de les voir régulièrement. Nanié Murielle s’est mariée il y a peu. Elle travaille et elle est mère aujourd’hui. Le comité entretient de très bons rapports avec elles. J’espère que Miss Nanié Murielle sera présente à la soirée.
On se demande parfois pourquoi ces anciennes Miss CEDEAO ne viennent pas mettre leur expérience au service de leurs cadettes ?
Je pense que ce sont les cadettes qui doivent aller vers leurs aînées pour demander conseils. Je sais que lorsque notre Miss part à Miss Monde, avant son départ, celle-ci prend beaucoup de renseignements auprès de la Miss précédente. Je pense qu’elles s’entraident entre elles.
Quel est le rôle d’une Miss CEDEAO au cours de son mandat?
La candidate qui sera élue Miss CEDEAO/Miss ECOWAS sera le porte-flambeau du thème :’’ « Sensibilisation contre les mutilations génitales de la jeune fille en Afrique de l’Ouest ». Ensuite, cette dernière va défendre, parler et sensibiliser à travers des séminaires. En tant que Miss CEDEAO/Miss ECOWAS, elle est ambassadrice de la CEDEAO. Et comme cet ensemble sous-régional connaît quelques difficultés en ce moment en matière de la promotion de la paix, si on la sollicite, elle peut apporter sa modeste contribution.
Pourquoi le prix spécial Félix Houphouët-Boigny de l’intégration régionale pour récompenser la Miss CEDEAO / Miss ECOWAS ?
Le prix Félix Houphouët-Boigny de l’intégration sous-régionale existe depuis la création du concours Miss CEDEAO. En tant qu’Ivoirien, c’est ma fibre patriotique que j’ai fait vibrer. Pour moi, il était bon de célébrer une personnalité de la trempe du président Félix Houphouët-Boigny qui avait beaucoup fait non seulement pour la Côte d’Ivoire, pour l’Afrique mais aussi pour le monde entier. La Côte d’Ivoire est une terre d’accueil et il avait toujours accepté les populations étrangères sur le sol ivoirien. Il était un intégrationniste de première heure avant même que l’intégration ne soit mise en exergue au niveau de la CEDEAO. Félix Houphouët-Boigny était un vrai symbole de l’intégration. Ce prix a toujours été remis par l’Etat de Côte d’Ivoire, même lorsque le concours est organisé dans un pays autre que la Côte d’Ivoire. J’espère que cette année, le gouvernement ne va pas déroger à la règle.
Ce sont treize (13) Miss élues dans leurs pays d’origine qui seront présentes au palais des congrès de l’Hôtel Ivoire le 1er décembre prochain…
Pour l’heure, nous n’avons que douze (12) Miss nationales qui ont confirmé. Le Libéria et la Sierra-Leone n’ont pas encore confirmé.
Le Comité Miss Côte d’Ivoire est le même qui pilote le concours Miss CEDEAO. Est-ce qu’il ne faut pas craindre des contestations au cas où le diadème sous-régional revenait à la Côte d’Ivoire ?
D’abord, il faut savoir que ce sont deux entités totalement différentes. Le concours Miss CEDEAO est piloté par une structure dénommée BV production. Qui n’a d’ailleurs rien à voir avec le COMICI (Comité Miss Côte d’Ivoire), même s’il y a des interférences de personnes. J’ai organisé Miss CEDEAO avant Miss Côte d’Ivoire. Parlant de contestation, je ne crois pas. Parce que les membres du jury sont des personnes au-dessus de tous soupçons. Ensuite, lorsque BV production organise Miss CEDEAO au Togo, les membres du jury ne sont pas forcément des Togolais. Quand les Miss Côte d’Ivoire, Aïcha Ramy Kéïta et Alima Diomandé ont été élues Miss CEDEAO, ce n’était pas en Côte d’Ivoire. Non ! Je pense que cela ne souffrira d’aucune contestation. Miss Côte d’Ivoire 2012 sait qu’elle doit concourir. Et que la compétition sera rude. Ce n’est pas parce qu’elle est dans son pays qu’elle sera avantagée. C’est à elle de se battre pour mériter sa couronne.
Croyez-vous aux chances de la candidate ivoirienne à ce concours Miss CEDEAO ?
Bien sûr ! J’y crois. C’est la Miss Côte d’Ivoire. Ce que je peux dire et qui est à son avantage, c’est sa bonne éducation et son intelligence. Hadjau Hélène Valérie Djouka est un exemple pour les autres filles. Elle a toutes les aptitudes pour devenir une Miss CEDEAO. Le comité national de Miss CEDEAO met tout en œuvre pour que la candidate ivoirienne ait une bonne préparation. Contrairement à certaines Miss qu’a connues le COMICI qui défrayaient la chronique. Je tiens à signaler que les candidates qui sont présentes à Miss CEDEAO sont des Miss nationales élues régulièrement dans leur pays d’origine. Ce ne sont pas des filles qui ont été piochées ça et là. Si notre Miss a pu rivaliser avec 118 filles venues du monde entier, je pense que ce ne sont pas douze (12) filles provenant de l’Afrique de l’Ouest qui vont lui faire peur.
Pourquoi avoir choisi Miss Hadjau Hélène Valérie Djouka pour représenter la Côte d’Ivoire quand on sait qu’elle revient
d’une compétition internationale (Miss Monde), et que les deux autres dauphines pouvaient prétendre représenter la Côte d’Ivoire ?
Ce fut un débat très houleux au sein du Comité national de Miss CEDEAO. Vous savez toutes nos trois Miss peuvent représenter la Côte d’Ivoire à tous les concours internationaux. En premier lieu, le critère qui a animé le Comité national de Miss CEDEAO, c’est la disponibilité de la Miss Hadjau Hélène Valérie Djouka et son bon comportement vis-à-vis de tout le monde (Elle est toujours à l’heure au rendez-vous). Le second critère est que la première dauphine allait participer au concours Miss Naïades au Bénin. Comme vous le savez, la participation à ces différents concours est très stressante. Le comité n’a pas voulu stresser une seconde fois en moins de trois (3) semaines, une des deux dauphines. C’est pour cette raison que le comité a favorisé la candidature de Miss Côte d’Ivoire, Hadjau Hélène Valérie Djouka. Comme troisième raison de notre choix, Miss Hadjau Hélène Valérie Djouka a été honorée à Miss Monde. Elle a fait partie des dix (10) meilleures candidates au concours Fashion Show de Miss Monde en août dernier. Elle a les qualités pour défendre la Côte d’ Ivoire à ce concours de beauté qui est aussi important que les autres. Ce sont les trois critères qui ont milité en sa faveur.
Votre mot de fin…
L’innovation de cette 16è édition est que Miss CEDEAO/Miss ECOWAS sera retransmis en direct et le signal sera repris dans toute l’Afrique via CFI (Canal France international). Donc, tout le monde entier et en particulier toute l’Afrique aura l’occasion ce samedi 1er décembre de découvrir la soirée de Gala. Abidjan sera pour une nuit, la capitale de la mode africaine. C’est le caractère international que nous allons donner à cette manifestation. Et cela permettra aux spectateurs, soit de nous apprécier, soit de nous critiquer. Comme je le dis toujours, le COMICI est ouvert aux critiques constructives. Il faut savoir que nous ne recevons pas de subventions de la CEDEAO. Nous ne travaillons qu’avec le sponsor. Mais, nous essayons de mettre la Côte d’Ivoire en exergue et que ce spectacle en tant que vecteur de communication puisse apporter une belle image à notre pays. Je remercie votre journal qui est toujours fidèle au COMICI. Les billets sont à dix et vingt mille francs CFA. Nous n’allons pas augmenté les tarifs. Notre souhait est que le maximum de personnes puisse prendre part à cette fête. Nous espérons que le palais des Congrès de l’Hôtel Ivoire sera plein à craquer.
Réalisée par Patrick Krou
Ouattara Marie-Josée (1ère dauphine) a été élue Miss Naïades 2012 au Bénin. Quel commentaire ?
C’est une joie immense pour le COMICI (Comité Miss Côte d’Ivoire). Que notre première dauphine Miss Côte d’Ivoire ait pu glaner ce laurier au Bénin, le 10 novembre dernier. Je pense que cela va faire taire un tant soit peu les critiques disant que le concours Miss Côte d’Ivoire ne révèle que des candidates qui ne sont pas assez représentatives. Je constate que depuis une décennie pratiquement, tous les concours internationaux sur le plan sont remportés par les Miss ivoiriennes ou soit par nos dauphines. Concernant le concours Miss Naïades, la Côte d’Ivoire l’a remporté trois fois. Pour Miss Fesman, nous avons remporté deux fois. La dernière en date est Miss Nanié Murielle. Ce qui prouve que le COMICI fait du bon travail et nos ambassadrices nous représentent vaillamment à l’extérieur. J’espère que lors du concours Miss CEDEAO / Miss ECOWAS qui va se dérouler à Abidjan, Miss Hadjau Hélène Valérie Djouka fera tout pour être dans le trio final pour rafler la couronne.
Miss CEDEAO / MISS ECOWAS est votre initiative. Comment est née cette idée en 1994 ?
L’historique de Miss CEDEAO / Miss ECOWAS est long. Quand j’ai été licencié de la banque où je travaillais, j’ai commencé à organiser des spectacles d’artistes. J’ai été la première personne à faire venir Youssou Ndour en Côte d’Ivoire pour un spectacle. Dans la même veine, j’ai pensé à organiser un concours sous-régional. Ce qui m’a amené à prendre attache avec la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) pour avoir l’autorisation d’organiser ce concours. C’était une façon pour moi de magnifier la femme, de donner une autre approche des concours de beauté, de promouvoir des valeurs et de donner aux jeunes filles sur les plans nationaux et internationaux l’occasion d’être un bon vecteur de communication.
Vous avez décidé de placer cette 16ème édition sous le signe de la lutte contre les mutilations génitales. Pourquoi le choix de ce thème ?
Comme il est de coutume chaque année, au travers de la soirée et de la célébration de la beauté, Miss CEDEAO/Miss ECOWAS est un moyen de communiquer. En tant que tel, le comité Miss CEDEAO/Miss ECOWAS est convaincu que les mutilations des jeunes filles dans l’espace CEDEAO sont un fléau qui perdure. Le comité Miss CEDEAO/Miss ECOWAS veut attirer l’attention des populations, parents, jeunes filles et des politiques. Le comité veut permettre aux citoyens de prendre conscience de son absurdité, bien qu’il soit un aspect de nos traditions. Ces pans de nos traditions quand ils ne sont pas bons, ils ne doivent pas être pérennisés. La soirée Miss CEDEAO sera retransmise en direct dans tous les pays africains. Ce sera donc une occasion d’en parler et de lever un coin de voile sur cette pratique pernicieuse. Il est évident que l’année prochaine, le comité choisira un autre thème qui aura trait à la jeune fille : ‘’La dépigmentation de la peau de la jeune fille’’.
Pour traiter de ce sujet, vous avez invité Dr Pierre Foldès, chirurgien qui a inventé la première méthode chirurgicale pour réparer les dommages liés à l’excision. Confirmez-vous sa présence ?
Je confirme la présence du Dr Pierre Foldès. Nous avons échangé au téléphone et par courriel. Le hic est que la conférence que devra animer ce spécialiste a été décalée. Au lieu du jeudi 29 novembre, elle se fera le samedi 1er décembre 2012. Il a fait savoir qu’il sera difficile de le maintenir à Abidjan pendant trois ou quatre jours. Dr Pierre Foldès arrivera le vendredi 30 novembre puis il animera la conférence le samedi matin et il retournera à Paris dans la soirée. Parce qu’il a des contraintes. Les ministères de la Santé publique et de la Femme, de la Famille et de l’Enfant ont été contactés. Je leur ai dit que le comité mettait en place une plate-forme et qu’il revenait à ces deux ministères de l’animer ensemble. De nombreuses Organisations non gouvernementales ont aussi été invitées à cette conférence.
De 1994 à 2008, trois Miss CEDEAO ont été issues de la Côte d’Ivoire à savoir Miss Côte d’Ivoire 1997 Aïcha Kéita, Miss CEDEAO 1997, Miss Côte d’Ivoire 2006, Alima Diomandé, Miss CEDEAO 2006 et Miss Côte
d’Ivoire 2008, Nanié Murielle Claude, Miss CEDEAO 2008. Que sont-elles devenues aujourd’hui après leur élection ?
Ces Miss ont généralement toutes réussies dans la vie. Je n’ai pas l’occasion de les voir régulièrement. Nanié Murielle s’est mariée il y a peu. Elle travaille et elle est mère aujourd’hui. Le comité entretient de très bons rapports avec elles. J’espère que Miss Nanié Murielle sera présente à la soirée.
On se demande parfois pourquoi ces anciennes Miss CEDEAO ne viennent pas mettre leur expérience au service de leurs cadettes ?
Je pense que ce sont les cadettes qui doivent aller vers leurs aînées pour demander conseils. Je sais que lorsque notre Miss part à Miss Monde, avant son départ, celle-ci prend beaucoup de renseignements auprès de la Miss précédente. Je pense qu’elles s’entraident entre elles.
Quel est le rôle d’une Miss CEDEAO au cours de son mandat?
La candidate qui sera élue Miss CEDEAO/Miss ECOWAS sera le porte-flambeau du thème :’’ « Sensibilisation contre les mutilations génitales de la jeune fille en Afrique de l’Ouest ». Ensuite, cette dernière va défendre, parler et sensibiliser à travers des séminaires. En tant que Miss CEDEAO/Miss ECOWAS, elle est ambassadrice de la CEDEAO. Et comme cet ensemble sous-régional connaît quelques difficultés en ce moment en matière de la promotion de la paix, si on la sollicite, elle peut apporter sa modeste contribution.
Pourquoi le prix spécial Félix Houphouët-Boigny de l’intégration régionale pour récompenser la Miss CEDEAO / Miss ECOWAS ?
Le prix Félix Houphouët-Boigny de l’intégration sous-régionale existe depuis la création du concours Miss CEDEAO. En tant qu’Ivoirien, c’est ma fibre patriotique que j’ai fait vibrer. Pour moi, il était bon de célébrer une personnalité de la trempe du président Félix Houphouët-Boigny qui avait beaucoup fait non seulement pour la Côte d’Ivoire, pour l’Afrique mais aussi pour le monde entier. La Côte d’Ivoire est une terre d’accueil et il avait toujours accepté les populations étrangères sur le sol ivoirien. Il était un intégrationniste de première heure avant même que l’intégration ne soit mise en exergue au niveau de la CEDEAO. Félix Houphouët-Boigny était un vrai symbole de l’intégration. Ce prix a toujours été remis par l’Etat de Côte d’Ivoire, même lorsque le concours est organisé dans un pays autre que la Côte d’Ivoire. J’espère que cette année, le gouvernement ne va pas déroger à la règle.
Ce sont treize (13) Miss élues dans leurs pays d’origine qui seront présentes au palais des congrès de l’Hôtel Ivoire le 1er décembre prochain…
Pour l’heure, nous n’avons que douze (12) Miss nationales qui ont confirmé. Le Libéria et la Sierra-Leone n’ont pas encore confirmé.
Le Comité Miss Côte d’Ivoire est le même qui pilote le concours Miss CEDEAO. Est-ce qu’il ne faut pas craindre des contestations au cas où le diadème sous-régional revenait à la Côte d’Ivoire ?
D’abord, il faut savoir que ce sont deux entités totalement différentes. Le concours Miss CEDEAO est piloté par une structure dénommée BV production. Qui n’a d’ailleurs rien à voir avec le COMICI (Comité Miss Côte d’Ivoire), même s’il y a des interférences de personnes. J’ai organisé Miss CEDEAO avant Miss Côte d’Ivoire. Parlant de contestation, je ne crois pas. Parce que les membres du jury sont des personnes au-dessus de tous soupçons. Ensuite, lorsque BV production organise Miss CEDEAO au Togo, les membres du jury ne sont pas forcément des Togolais. Quand les Miss Côte d’Ivoire, Aïcha Ramy Kéïta et Alima Diomandé ont été élues Miss CEDEAO, ce n’était pas en Côte d’Ivoire. Non ! Je pense que cela ne souffrira d’aucune contestation. Miss Côte d’Ivoire 2012 sait qu’elle doit concourir. Et que la compétition sera rude. Ce n’est pas parce qu’elle est dans son pays qu’elle sera avantagée. C’est à elle de se battre pour mériter sa couronne.
Croyez-vous aux chances de la candidate ivoirienne à ce concours Miss CEDEAO ?
Bien sûr ! J’y crois. C’est la Miss Côte d’Ivoire. Ce que je peux dire et qui est à son avantage, c’est sa bonne éducation et son intelligence. Hadjau Hélène Valérie Djouka est un exemple pour les autres filles. Elle a toutes les aptitudes pour devenir une Miss CEDEAO. Le comité national de Miss CEDEAO met tout en œuvre pour que la candidate ivoirienne ait une bonne préparation. Contrairement à certaines Miss qu’a connues le COMICI qui défrayaient la chronique. Je tiens à signaler que les candidates qui sont présentes à Miss CEDEAO sont des Miss nationales élues régulièrement dans leur pays d’origine. Ce ne sont pas des filles qui ont été piochées ça et là. Si notre Miss a pu rivaliser avec 118 filles venues du monde entier, je pense que ce ne sont pas douze (12) filles provenant de l’Afrique de l’Ouest qui vont lui faire peur.
Pourquoi avoir choisi Miss Hadjau Hélène Valérie Djouka pour représenter la Côte d’Ivoire quand on sait qu’elle revient
d’une compétition internationale (Miss Monde), et que les deux autres dauphines pouvaient prétendre représenter la Côte d’Ivoire ?
Ce fut un débat très houleux au sein du Comité national de Miss CEDEAO. Vous savez toutes nos trois Miss peuvent représenter la Côte d’Ivoire à tous les concours internationaux. En premier lieu, le critère qui a animé le Comité national de Miss CEDEAO, c’est la disponibilité de la Miss Hadjau Hélène Valérie Djouka et son bon comportement vis-à-vis de tout le monde (Elle est toujours à l’heure au rendez-vous). Le second critère est que la première dauphine allait participer au concours Miss Naïades au Bénin. Comme vous le savez, la participation à ces différents concours est très stressante. Le comité n’a pas voulu stresser une seconde fois en moins de trois (3) semaines, une des deux dauphines. C’est pour cette raison que le comité a favorisé la candidature de Miss Côte d’Ivoire, Hadjau Hélène Valérie Djouka. Comme troisième raison de notre choix, Miss Hadjau Hélène Valérie Djouka a été honorée à Miss Monde. Elle a fait partie des dix (10) meilleures candidates au concours Fashion Show de Miss Monde en août dernier. Elle a les qualités pour défendre la Côte d’ Ivoire à ce concours de beauté qui est aussi important que les autres. Ce sont les trois critères qui ont milité en sa faveur.
Votre mot de fin…
L’innovation de cette 16è édition est que Miss CEDEAO/Miss ECOWAS sera retransmis en direct et le signal sera repris dans toute l’Afrique via CFI (Canal France international). Donc, tout le monde entier et en particulier toute l’Afrique aura l’occasion ce samedi 1er décembre de découvrir la soirée de Gala. Abidjan sera pour une nuit, la capitale de la mode africaine. C’est le caractère international que nous allons donner à cette manifestation. Et cela permettra aux spectateurs, soit de nous apprécier, soit de nous critiquer. Comme je le dis toujours, le COMICI est ouvert aux critiques constructives. Il faut savoir que nous ne recevons pas de subventions de la CEDEAO. Nous ne travaillons qu’avec le sponsor. Mais, nous essayons de mettre la Côte d’Ivoire en exergue et que ce spectacle en tant que vecteur de communication puisse apporter une belle image à notre pays. Je remercie votre journal qui est toujours fidèle au COMICI. Les billets sont à dix et vingt mille francs CFA. Nous n’allons pas augmenté les tarifs. Notre souhait est que le maximum de personnes puisse prendre part à cette fête. Nous espérons que le palais des Congrès de l’Hôtel Ivoire sera plein à craquer.
Réalisée par Patrick Krou