Une promesse tenue, ça se remercie ! Et ça se fête aussi ! Notamment, si le geste est d’une importance vitale. Et Séguélon connait les usages. Erigée en Préfecture, en juillet dernier, cette cité à près d’un millier de kilomètres d’Abidjan, a tenu à rendre hommage samedi au Président Alassane Ouattara. Invité, le Chef de l’Etat s’est fait représenter par l’un de ses loyaux compagnons : Hamed Bakayoko, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. Triple raison pour ce pays Sénoufo à 70 kilomètres d’Odienné d’organiser l’une des cérémonies les plus grandioses de son histoire. « C’est jour d’indépendance pour Séguélon », comme a commenté le ministre Bakayoko. Les populations sont effectivement venues nombreuses de toutes les contrées de la nouvelle Préfecture. Mais aussi de toute la Côte d’Ivoire. Aucun fils ou fille de ce canton Noholou ne voulait se faire conter l’entrée dans cette ère nouvelle. Aucune danse, aucun masque de la région ne manquait à l’appel. Ni encore moins la fanfare. Symbole de jour de liesse. D’ailleurs, c’est sous son air et le son des balafons que le ministre d’Etat fait son entrée dans la ville accompagné d’une foule nombreuse ne trichant pas avec son enthousiasme et sa satisfaction. D’abord à pied, elle contraint le ministre à monter en voiture mais l’escorte jusqu’à la Place central du Chef lieu. La douzaine de bâches est vite dépassée tant ces populations voulaient vivre l’instant. Au pupitre, Koné Siaka au nom de son aîné Djakaridja, chef de canton, dit toute sa foi et sa gratitude à Alassane Ouattara.
Hamed Bakayoko : «pas de développement à double vitesse»
«Candidat, le Président est venu ici en décembre 2009, rappelle-t-il. Nous lui avons soumis trois doléances auxquelles il avait accédées. Toutes ont été satisfaites dont l’érection de Séguelon en Préfecture ».
Pour lui, le Chef de l’Etat confirme sa différence avec les autres politiciens : « C’est un homme de parole, c’est un diseur et c’est un faiseur ». Les acclamations du public attestent de la sincérité de ses propos. Il va cependant falloir donner raison au Président. Car, il ne s’agit pas que d’un décret. Ce que comprend fort bien les élus. « En nous érigeant en Préfecture, M. le ministre, vous nous donnez un outil de développement », admet le Maire Koné Mamadou. Ce qu’appuie du reste le Député Koné Souleymane : « l’impact sur notre histoire est indéniable et patent. Cela va revitaliser notre département ». Tous sont tout aussi unanimes que cela ne leur sera profitable qu’avec l’union et l’engagement de tous les fils de la Préfecture. Le Député montre d’ailleurs l’exemple du Commandant Zakaria Koné dont « l’engagement a été déterminant » pour cette érection. Dans cette entreprise de développement, les élus ont aussi demandé au Préfet Nanou Benjamin de s’investir totalement et qu’eux ne manqueront pas de l’aider franchement dans sa tâche. Celui-ci, administrateur civil d’expérience, a dit prendre l’ampleur de la tâche et promis être également un agent de développement. Auparavant, Hamed Bakayoko, son ministre de tutelle, l’y avait engagé aussi. « M. le Préfet, je vous confie vos parents, a-t-il déclaré. Aidez-nous à changer la vie de nos parents. Soyez un agent de développement ». Tout en engageant les populations, les cadres et les élus à l’aider et à lui faciliter la tâche. Puis, ils leur demande de ne guère se méprendre sur le Président Alassane Ouattara.
Zakaria est réhabilité
«Le Président est un homme de parole, insiste-t-il. Quand il dit, il fait. Il vous a promis, il l’a fait. Parce que Séguelon le mérite aussi. Vous avez été trop longtemps oublié». Bien plus, le ministre d’Etat explique qu’Alassane Ouattara est un homme d’équité et un «agent de développement».
«L’administration est la porte d’entrée du développement, a-t-il rappelé. Le Président veut que les Ivoiriens soient traités équitablement. Il ne veut pas de développement à double vitesse. Vous devez pouvoir vivre comme ceux qui sont dans les grandes villes». C’est pourquoi, il a rassuré Séguélon que « la Côte d’Ivoire est au travail, elle est en chantier » et que ni elle ni aucune autre Préfecture de Côte d’Ivoire ne sera laissée pour compte. Il n’empêche, il invite les cadres à ne point se désintéresser de leur région. A l’exemple du Commandant Zakaria, qui n’a pas manqué de l’appeler «quotidiennement» pour lui expliquer que Séguélon mérite d’être une Préfecture. Il en profite donc pour rendre un hommage des plus émouvants à ce « valeureux fils de Séguelon». «Zakaria est un frère, révèle Hamed Bakayoko. Je suis ici aussi pour lui. C’est un homme d’intérêt général. Il a deux soucis : comment aider le Président à aider les Ivoiriens et comment aider ses parents de Séguelon». Le ministre d’Etat ne s’arrête pas là : «le Président m’a dit : ‘‘Zakaria a trop fait pour la liberté de ce pays, il a trop souffert des jaloux’’. Zakaria, tu es un Monsieur ». Zakaria écrase une larme. La foule cache mal son émotion. Sous la bâche des officiels, un cadre de Séguelon ose : «Enfin ! Zakaria est réhabilité». Sans doute, oui. «Il faut respecter ceux qui ont donné leur corps, ceux qui ont donné leur énergie pour notre liberté», conclue le ministre d’Etat Bakayoko. La fête, elle, s’est poursuivie avec la finale du tournoi de football doté du trophée Hamed Bakayoko. Et s’est achevée le soir dans une sorte de balle poussière. Séguélon est Préfecture. Elle devra en tirer partie.
KIGBAFORY Inza, Envoyé spécial à Séguélon
Hamed Bakayoko : «pas de développement à double vitesse»
«Candidat, le Président est venu ici en décembre 2009, rappelle-t-il. Nous lui avons soumis trois doléances auxquelles il avait accédées. Toutes ont été satisfaites dont l’érection de Séguelon en Préfecture ».
Pour lui, le Chef de l’Etat confirme sa différence avec les autres politiciens : « C’est un homme de parole, c’est un diseur et c’est un faiseur ». Les acclamations du public attestent de la sincérité de ses propos. Il va cependant falloir donner raison au Président. Car, il ne s’agit pas que d’un décret. Ce que comprend fort bien les élus. « En nous érigeant en Préfecture, M. le ministre, vous nous donnez un outil de développement », admet le Maire Koné Mamadou. Ce qu’appuie du reste le Député Koné Souleymane : « l’impact sur notre histoire est indéniable et patent. Cela va revitaliser notre département ». Tous sont tout aussi unanimes que cela ne leur sera profitable qu’avec l’union et l’engagement de tous les fils de la Préfecture. Le Député montre d’ailleurs l’exemple du Commandant Zakaria Koné dont « l’engagement a été déterminant » pour cette érection. Dans cette entreprise de développement, les élus ont aussi demandé au Préfet Nanou Benjamin de s’investir totalement et qu’eux ne manqueront pas de l’aider franchement dans sa tâche. Celui-ci, administrateur civil d’expérience, a dit prendre l’ampleur de la tâche et promis être également un agent de développement. Auparavant, Hamed Bakayoko, son ministre de tutelle, l’y avait engagé aussi. « M. le Préfet, je vous confie vos parents, a-t-il déclaré. Aidez-nous à changer la vie de nos parents. Soyez un agent de développement ». Tout en engageant les populations, les cadres et les élus à l’aider et à lui faciliter la tâche. Puis, ils leur demande de ne guère se méprendre sur le Président Alassane Ouattara.
Zakaria est réhabilité
«Le Président est un homme de parole, insiste-t-il. Quand il dit, il fait. Il vous a promis, il l’a fait. Parce que Séguelon le mérite aussi. Vous avez été trop longtemps oublié». Bien plus, le ministre d’Etat explique qu’Alassane Ouattara est un homme d’équité et un «agent de développement».
«L’administration est la porte d’entrée du développement, a-t-il rappelé. Le Président veut que les Ivoiriens soient traités équitablement. Il ne veut pas de développement à double vitesse. Vous devez pouvoir vivre comme ceux qui sont dans les grandes villes». C’est pourquoi, il a rassuré Séguélon que « la Côte d’Ivoire est au travail, elle est en chantier » et que ni elle ni aucune autre Préfecture de Côte d’Ivoire ne sera laissée pour compte. Il n’empêche, il invite les cadres à ne point se désintéresser de leur région. A l’exemple du Commandant Zakaria, qui n’a pas manqué de l’appeler «quotidiennement» pour lui expliquer que Séguélon mérite d’être une Préfecture. Il en profite donc pour rendre un hommage des plus émouvants à ce « valeureux fils de Séguelon». «Zakaria est un frère, révèle Hamed Bakayoko. Je suis ici aussi pour lui. C’est un homme d’intérêt général. Il a deux soucis : comment aider le Président à aider les Ivoiriens et comment aider ses parents de Séguelon». Le ministre d’Etat ne s’arrête pas là : «le Président m’a dit : ‘‘Zakaria a trop fait pour la liberté de ce pays, il a trop souffert des jaloux’’. Zakaria, tu es un Monsieur ». Zakaria écrase une larme. La foule cache mal son émotion. Sous la bâche des officiels, un cadre de Séguelon ose : «Enfin ! Zakaria est réhabilité». Sans doute, oui. «Il faut respecter ceux qui ont donné leur corps, ceux qui ont donné leur énergie pour notre liberté», conclue le ministre d’Etat Bakayoko. La fête, elle, s’est poursuivie avec la finale du tournoi de football doté du trophée Hamed Bakayoko. Et s’est achevée le soir dans une sorte de balle poussière. Séguélon est Préfecture. Elle devra en tirer partie.
KIGBAFORY Inza, Envoyé spécial à Séguélon
