Ça saute aux yeux. C’est un appel du pied que Charles Blé Goudé fait aux autorités ivoiriennes. Dans une interview arrangée –donc loin d’être une exclusivité- avec certains médias proches de l’ancien régime au pouvoir, l’ancien leader de la ‘’galaxie patriotique’’ veut attirer l’attention des gouvernants sur son sort. Manifestement, il veut négocier son retour au pays. Mais, pas n’importe comment. Pour preuve, sur la trentaine de questions (qu’on retrouve par ailleurs dans tous les journaux qui l’ont publié), plus d’une dizaine fait référence au sort de Blé Goudé. Mais, entreprenant, celui que beaucoup d’organisations de promotion des droits humains, suspectent d’avoir armés les ‘’jeunes patriotes’’, prend le soin de se poser en interlocuteur de choix du régime Ouattara. Morceau choisi. « Si vous étiez en Côte d’Ivoire et qu’un poste de ministre vous était proposé dans ce nouveau gouvernement, quel serait votre réaction ?:
Je ne suis pas un partisan de la politique fiction. Je fais de la politique basée sur les faits et la réalité. La réalité est qu'au moment où je vous accorde cet entretien, je ne suis pas en Cote d'ivoire » ; « Pensez-vous que les pro-Gbagbo devraient entrer dans ce gouvernement ?:
Je ne sais pas si une proposition leur a été faite dans ce sens. Je sais simplement que les pro-Gbagbo demandent le retour à un État de droit en Côte d'Ivoire, la libération des prisonniers, la restitution des biens confisqués, la libération des résidences occupées illégalement par les hommes pro-Ouattara, le dégel des avoirs, la levée des mandats d'arrêt, etc. Je ne suis pas partisan des gouvernements d'union ». Sans se dévoiler, Charles Blé Goudé encourage les autorités à favoriser le retour des exilés pro-Gbagbo. Mais, là où il se découvre, c’est quand, répondant à une question sur les contacts qu’il aurait avec le ministre de l’Intérieur, il rassure qu’il ne capitulerait pas face à Hamed Bakayoko si négociation il y a. « Tous ceux qui, d'une manière ou une autre ont tenté de me contacter pour engager une quelconque négociation, connaissent ma position. Je n'éprouve aucune honte et aucune gêne à discuter avec un adversaire politique, d'autant que je me sens capable de défendre et faire valoir mon point de vue partout où besoin se fera sentir. Au-delà du ministre Hamed Bakayoko, beaucoup de personnalités du monde politique cherchent à me parler », explique maladroitement le disciple qui a fui le maître dès les premières heures de la crise postélectorale. « Les raisons qui ont motivé mon départ de la Côte d'Ivoire demeurent. Mes collaborateurs et tous mes proches continuent d'être traqués. Le régime d'Abidjan s'est cru obligé d'émettre un mandat d'arrêt contre moi. Mon domicile ainsi que le siège de mon mouvement sont toujours illégalement occupés ; tous ceux qui, comme moi ont collaboré avec Gbagbo, croupissent toujours dans les goulags du nord de la Côte d'Ivoire. On n'a pas besoin de me faire un dessein pour que je comprenne que je ne suis pas le bienvenu », poursuit Charles Blé Goudé, dans la fameuse interview arrangée. « Je peux participer à des discussions pour le retour à un État de droit en Côte d'Ivoire, mais je ne compte pas négocier mon retour pendant que des Ivoiriens croupissent sous des tentes dans des camps de refugiés et que d'autres sont traqués, enlevés nuitamment et emprisonnés injustement sans jugement », affirme encore l’ancien leader estudiantin qui ne veut pas tomber dans l’oubli.
MD
Je ne suis pas un partisan de la politique fiction. Je fais de la politique basée sur les faits et la réalité. La réalité est qu'au moment où je vous accorde cet entretien, je ne suis pas en Cote d'ivoire » ; « Pensez-vous que les pro-Gbagbo devraient entrer dans ce gouvernement ?:
Je ne sais pas si une proposition leur a été faite dans ce sens. Je sais simplement que les pro-Gbagbo demandent le retour à un État de droit en Côte d'Ivoire, la libération des prisonniers, la restitution des biens confisqués, la libération des résidences occupées illégalement par les hommes pro-Ouattara, le dégel des avoirs, la levée des mandats d'arrêt, etc. Je ne suis pas partisan des gouvernements d'union ». Sans se dévoiler, Charles Blé Goudé encourage les autorités à favoriser le retour des exilés pro-Gbagbo. Mais, là où il se découvre, c’est quand, répondant à une question sur les contacts qu’il aurait avec le ministre de l’Intérieur, il rassure qu’il ne capitulerait pas face à Hamed Bakayoko si négociation il y a. « Tous ceux qui, d'une manière ou une autre ont tenté de me contacter pour engager une quelconque négociation, connaissent ma position. Je n'éprouve aucune honte et aucune gêne à discuter avec un adversaire politique, d'autant que je me sens capable de défendre et faire valoir mon point de vue partout où besoin se fera sentir. Au-delà du ministre Hamed Bakayoko, beaucoup de personnalités du monde politique cherchent à me parler », explique maladroitement le disciple qui a fui le maître dès les premières heures de la crise postélectorale. « Les raisons qui ont motivé mon départ de la Côte d'Ivoire demeurent. Mes collaborateurs et tous mes proches continuent d'être traqués. Le régime d'Abidjan s'est cru obligé d'émettre un mandat d'arrêt contre moi. Mon domicile ainsi que le siège de mon mouvement sont toujours illégalement occupés ; tous ceux qui, comme moi ont collaboré avec Gbagbo, croupissent toujours dans les goulags du nord de la Côte d'Ivoire. On n'a pas besoin de me faire un dessein pour que je comprenne que je ne suis pas le bienvenu », poursuit Charles Blé Goudé, dans la fameuse interview arrangée. « Je peux participer à des discussions pour le retour à un État de droit en Côte d'Ivoire, mais je ne compte pas négocier mon retour pendant que des Ivoiriens croupissent sous des tentes dans des camps de refugiés et que d'autres sont traqués, enlevés nuitamment et emprisonnés injustement sans jugement », affirme encore l’ancien leader estudiantin qui ne veut pas tomber dans l’oubli.
MD