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Afrique Publié le vendredi 7 décembre 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Elections générales au Ghana / Jour de vérité aujourd’hui : Le scrutin en quelques chiffres et repères

Le Ghana retient son souffle même s’ils sont nombreux les Ghanéens qui prédisent une issue heureuse. Pour cette bataille de titans que vont se livrer les huit candidats, deux partis avec deux leaders charismatiques sont à suivre de près.

Le NDC avec John Mahama Dramani et le NPP avec Nana Akufo-Addo. Le premier est historien et communicateur de formation, député (pendant 12 ans) et ancien vice-président. Le deuxième est avocat de formation, a été aussi député pendant douze ans, ancien garde des Sceaux, ministre de la Justice puis ministre des Affaires étrangères. Ces deux poids lourds mobilisent à eux seuls, près de 90 % de l’électorat (référence faite aux chiffres de 2008). Pour ces élections-ci, ce sont 14.031.793 votants qui sont inscrits par le système biométrique (une innovation par rapport aux élections précédentes). Ces électeurs qui ont au minimum 18 ans sont répartis dans 26.002 bureaux de vote sur 275 circonscriptions électorales (constituencies, terme consacré) et 10 régions administratives. Ashanti, Greater Accra (Grand Accra), Eastern (Est), Western (Ouest), Brong Ahafo, Volta, Central (centre), Northern (Nord), Upper East (Nord Est), Upper West (Nord Ouest). Les huit premières régions comptent chacune plus d’un million d’électeurs, les plus importantes étant l’Ashanti Region (…) et Greater Accra (2.792.576 électeurs).

Les paramètres du vote
Au Ghana, traditionnellement, les paramètres qui influencent le vote, selon des spécialistes, sont le parti, le projet de société et la personnalité du candidat. Sa capacité à défendre les intérêts du Ghana et à rassembler les Ghanéens. Mais au regard des derniers résultats du premier tour (2008), un autre paramètre peut être ajouté. C’est le vote ethnique. Les résultats varient selon la proximité ethnosociologique du candidat ou du fondateur du parti. Les Akans voteront prioritairement pour un Akan, les nordistes pour un nordiste ou à défaut celui qui est sociologiquement proche d’une région ou d’une ethnie donnée. Au pays Ashanti par exemple, on vote généralement NPP à cause de John Kuffuor, le premier président élu après le militaire Jerry John Rawlings qui a passé vingt ans au pouvoir.


A chacun son fief
Les Fanti du groupe Akan toutefois, portent prioritairement leur choix sur le NDC qui est le parti de leur frère défunt John Atta Mills. Toujours à titre d’exemple, en 2008, Nana Akufo a recueilli près de 87 % des suffrages au premier tour dans la région Ashanti. Le NDC a raflé la mise dans la même proportion dans la région de la Volta. Dans ce cas, c’est le jeu de la géopolitique au sein des partis qui permet de limiter ‘’les dégâts’’. Le premier tour reste donc serré même si les militants d’un côté comme de l’autre misent sur le premier tour. Ce que les aficionados du NDC appellent le ‘’one-touch’’. En 2008, au premier tour (first round), Akufo-Addo l’avait emporté avec 4.159.439 voix (49,13 %) devant Atta Mills du NDC qui a recueilli 4.056.634 voix (47,92 %). Le NPP avait pour fiefs la Eastern Region, l’Ashanti Region et le Brong Ahafo. Pour le NDC, ce fut le Greater Accra, la Volta Region, la Northern Region, le Upper West et Upper East. La Western et Central Region sont, quant à elles, quelque peu équilibrées. Qui va l’emporter ? La question reste entière et bien malin qui y répondra.
Nduom, faiseur de roi ?
Si deuxième tour il devait y avoir (ce qui est fort probable), c’est le troisième homme qui devrait départager les deux grands. Dans l’état actuel des choses, Dr Papa Kwesi Nduom pourrait être ce faiseur de roi. Ce natif de El Mina (Central Region, sur la cotière), était déjà dans la course en 2008 comme candidat indépendant. Il avait récolté 113.494 voix (1,34 %), un peu comme notre Mabri Toikeusse. C’est sûr que ce nouveau leader, ancien ministre des Finances, qui revient en 2012 avec le PPP (Parti progessiste du peuple) va faire monter les enchères. Il est qualifié de « Monsieur Propre » (à l’image de son QG d’Asylum Down, peint dans un blanc luisant), prône une lutte acharnée contre la corruption et milite pour la transparence dans la gestion des affaires de l’Etat. C’est lui qui souhaite que 50 % des ministres au gouvernement soient des députés. C`est-à-dire des hommes oints d’une relative légitimité populaire. ‘’Let’s ballot papers speak’’ (laissons les bulletins de vote parler) ou laissons parler les urnes, c’est tout comme, conseillait le sortant John Dramani Mahama.

S. Debailly envoyé spécial à Accra
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