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Afrique Publié le samedi 8 décembre 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Elections générales au Ghana / Forte mobilisation des électeurs dans les bureaux de vote : La biométrie a montré ses limites, le vote se poursuit demain

Calme journée électorale que celle d’hier à Accra qui avait eu l’allure d’une ville morte ce vendredi 7 décembre 2012. Ce jour a été déclaré férié et les Ghanéens ont tout abandonné pour se rendre aux urnes aux premières heures de la journée. Une fois n’est pas coutume, les débits de boisson ont fermé. Ce n’est pas une injonction particulière des autorités, nous renseigne un Ghanéen, mais les commerçants par devoir civique, en ont décidé ainsi. N’est-ce pas qu’il faut être lucide pour aller choisir son président et son députe! Le ciel était clément à la grande joie des électeurs et scrutateurs puisque certaines urnes étaient exposées à l’air libre. Déjà à six heures du matin, dans un lieu de vote au quartier North Lagon, l’affluence battait déjà des records. Quelques électeurs font savoir qu’ils sont là depuis 03 heures du matin pour être les premiers à glisser leurs bulletins dans l’urne.

Les particularités du vote

Au Ghana, précisément à Accra la capitale, les lieux de vote ne sont pas forcément des écoles. On a voté dans des églises, des mosquées, chez des particuliers, dans des maisons inachevées, à l’air libre, mais dans l'ordre et la discipline, sans incident majeur dans les lieux visités. À Tesano, un quartier populeux d’Accra, à Madina, tout comme à Achimota, de longs rangs étaient visibles. La police a été déployée avec en moyenne trois policiers par lieu de vote. Ils ne sont pas armés. Seuls ceux en patrouille dans des pick-up neufs estampillés Ghana police, des blindés ou des 4x4 du genre Onuci, portaient des kalachnikovs. Ils patrouillaient quelquefois avec des gyrophares très bruyants. Les élections sont couplées. Dans le bureau de vote, l’électeur choisit d’abord le Président de la République avant d’aller voter pour le député. Il y a deux urnes différentes posées dans une chaise sous le regard vigilant d’un agent de police. Le votant qui arrive est soumis à huit étapes selon le processus défini par la EC (la Commission électorale). Parmi ces étapes, il y a la vérification de l’identité sur le fichier électoral. Cette vérification utilise la biométrie par simple décodage des codes barrés inscrits sur la carte d’électeur. C’est à ce niveau que les choses ont coincé.

La biométrie gâche la messe

Après seulement quelques heures, la plupart des machines se sont plantées. Une situation qui a induit un arrêt des opérations là où les pannes sont survenues. Et pourtant la EC s’est convaincue de la viabilité de son système par des tests, quelques jours avant le scrutin et avec les militaires qui ont voté la veille. Selon les télévisions nationales, ces pannes ont été observées à travers le pays. L’homme a donc proposé, la machine a disposé. Les machines ont ainsi causé des désagréments qui ont même démotivé des électeurs. ‘’Depuis, je voulais aller voter depuis, mais il y a trop de monde encore dans mon bureau de vote. Donc je vais y retourner après’’, nous confie une électrice qui travaille dans un foyer. Il était 13 h 30. Peu de temps après, quand nous traversons Bawaleshie, un autre quartier, l’affluence s’était réduite dans des bureaux. Ce n’était pas le cas au lieu de vote situé en face de AC Mall, un célèbre super marché dans le quartier d’East Lagon. Là, le vote a lieu dans une villa inachevée et une longue file attendait encore à 17 h 32. On jouait ainsi les prolongations, car l’heure légale est 17 h pour la fermeture. Non loin de là, à American House, devant une baraque, à l’air libre, un bureau de vote procédait au dépouillement quand le vote a été suspendu dans le bureau mitoyen du même lieu de vote. Après le dépouillement à 18 h, le vote s’y est poursuivi au moment où les supporters de celui qui l’a emporté dans le premier BV savouraient leur avance sur l’adversaire le plus sérieux. L’on a aussi remarqué qu’au dépouillement, on ne fait pas de pointage sur un tableau visible par tous. On préfère répartir les votes recueillis par candidat. Puis après, un scrutateur compte bulletin par bulletin et à haute voix. Une fois cette opération terminée, on procède au remplissage des documents électoraux. On a assisté ainsi à quelques clameurs suite à deux lapsus du scrutateur qui, après le nombre 47 est passé à 49. L’incident a été vite clos après des conciliabules devant un officier de police dont la patrouille est arrivée au bon moment. Au moment où nous bouclions, différentes chaînes de radios et TV annonçaient des résultats des bureaux en province. Nous apprenions aussi que suite au mauvais fonctionnement des machines, le vote pourrait se poursuivre aujourd’hui où il y a eu défaillance. Un communiqué de la EC (la Commission électorale) était attendu pour être situés.
S.Debailly, envoyé spécial à Accra
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