« La dernière décennie de crise, doublée de facteurs exogènes, notamment la rude et impitoyable compétition’’, a causé entre autres, la baisse drastique des activités de production et la disparition des petits producteurs ». Tels sont les propos tenus par Coulibaly Siaka Minayaha, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, récemment à l’ouverture d’un atelier de présentation de la stratégie de développement de la filière banane de Côte d’Ivoire pour la période 2010-2019, , à l’espace Crae-Uemoa. Le coût de cette stratégie est estimé à 100 milliards Fcfa. A ce titre, le représentant de la délégation de l’Union Européenne, Didier Nils a fait remarquer que cette organisation soutient depuis près deux décennies, le secteur banane en Côte d’Ivoire, avec près de 46 milliards Fcfa déjà engagés dans la filière. Selon des statistiques officielles, le secteur de la banane occupe 8% du Pib agricole et représente 2 à 3% du Pib national. Avec plus de 8.000 emplois directs, le secteur revendique actuellement 99% de la production de la variété « grande naine », dont 90% sont destinés au marché européen. Pour la sous-directrice des cultures non pérennes, Mme Aman Koko, la Côte d’Ivoire vise une production de 420.000 tonnes par an à l’horizon 2020. A l’en croire, 80 petits planteurs seront installés sur huit blocs, afin d’atteindre un rendement minimum visé de 35 t/ha et une production de 53.000 tonnes attendue en 2020.
Lazare Kouadio
Lazare Kouadio