La commune la plus peuplée de Côte d’Ivoire passera les fêtes de fin d’année, dans un environnement de lumières. Le maire Adama Toungara et le «Club des amis d’Abobo» ont procédé le vendredi 14 décembre 2012, au lancement de l’évènement au rond point du banco. «Que la lumière soit, et la lumière fut» sur la commune d’Abobo. Une lumière aux lueurs joyeuses qui, selon le maire, Adama Toungara, a pour objectif de «symboliser l’émergence d’Abobo». Outre les plots lumineux, les guirlandes à la lumière bleutée sur les artères de la cité, deux fresques se font face. L’oiseau aux ailes déployés, pour signifier que la cité a traversé l’enfer et s’apprête à prendre son envol. Abobo ne peut passer sous silence le pouvoir destructeur des armes et se souvient de cette journée du 3 mars 2011 où les femmes étaient sorties pour réclamer le respect du verdict des urnes. Et pour marquer le souvenir des sept femmes «tombées sous les éclats d’obus et les balles assassines du régime défunt», une fresque leur a été dédiée. Sur un podium d’environ deux mètres, les sept silhouettes à l`armature métallique surplombent le boulevard principal. L`une est à terre, deux sont accroupies et quatre debout, parmi lesquelles l`une se tient la tête des deux mains, parce qu’elle est hébétée ou abasourdie. «Abobo qui a tant souffert, Abobo qui a tant pleuré, Abobo qui a tant perdu, Abobo brille et renaît». Cette litanie, vient ponctuer le discours d’Adama Toungara, sous les hourras des populations amassées le long des artères. Pour lui, le pari de la proximité est presque réussi. «L’année dernière, à cette même période, les populations d’Abobo se déplaçaient au Plateau pour les jeux de lumières. Nous nous sommes sentis abandonnés alors qu’Abobo a porté à elle seule, la libération de la Côte d’Ivoire», fait-il savoir. Avant de promettre terminer «les travaux de rayonnement avant le 25 décembre 2012». Les supports de lumières seront démontés les 15 janvier 2013.
Olivier Guédé
Olivier Guédé