Il ne faut pas faire ma fine bouche. Loin de l'idéal de développement pensé par le Président Alassane Ouattara, se trouve des ronces et autres épines qui jonchent la voie à un retour et une implication saine et appréciable des ivoiriens de la Diaspora dans la politique de développement de la Côte d'Ivoire. Il est vrai, le Président Ouattara a une idée nette des compétences ivoiriennes à l'extérieur du pays. Et il sait ce que ces Ivoiriens qui ont eux-mêmes financé leurs études peuvent faire pour la Côte d'Ivoire post-crise. C'est le souci permanent de la contribution de tous à la reconstruction de la mère-patrie convalescente qui a donc conduit le premier des Ivoiriens à mettre en place un ministère plein à l'endroit des Ivoiriens de l'Étranger. En France, l'on parle des Français de l'étranger que le politique français implique de plus en plus dans le processus décisionnel interne. Il faut copier les bons exemples ! Mais les mentalités n'étant pas les mêmes, il se trouve des compatriotes au pays, dans l'administration et des ministères qui voient d'un mauvais oil l'arrivée de « ces frères » partis au pays des Blancs, bardés aujourd'hui de diplômes et n'ayant pas la mentalité de fossoyeur de l'économie. Les Ivoiriens ont la manie d'être corrompus et amorphes devant certaines réalités. Ici l'on trouve que seul, l'on ne peut changer les choses et don, il vaudrait mieux se taire et continuer à huiler le système de concussion. Des membres de cabinets ministériels, abusant à souhait de leurs postes et titres ronflants, exercent des pressions en sourdine sur des personnes qui bénéficient d'un appui financier de l'Etat. La face la plus visible et la plus décriée est les fameux 10°/° que prendraient des agents du Trésor public avant d'engager la facture d'un fournisseur. En son temps, le Ministre Charles Diby Koffi, ancien de la maison qui n'ignore pas cette réalité, a voulu voir si ces fournisseurs pouvaient avoir le courage de dénoncer publiquement un acte délictueux qui se fait sans laisser de trace. Nul n'a osé au risque de ne plus être fournisseur ! Quelle place pour ces Ivoiriens de la diaspora dans un système dans lequel apparaissent-ils comme des étrangers ? Anecdote. Le commissaire général du Festival des Arts Sacrés de Korhogo (Fasko) est un enseignant-chercheur de l'Université de Göteborg (Suède). Arrivé depuis au moins un an, il s'est évertué à donner vie à la belle idée du Ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman. De sa poche, il aurait dépensé un peu plus de 20 millions de FCFA. Juste parce que son pays a, pensait-il, besoin de lui. Notre source, membre du comité local d'organisation du festival à Korhogo, soutient que des agents du ministère ont profité de sa naïveté pour faire des montages financiers et empoché des millions de FCFA. Résultat, pour un festival de 30 millions de FCFA, les 20 millions de FCFA décaissés grâce à l'implication du maire de Korhogo, le Ministre Amadou Gon Coulibaly, se sont retrouvés en majeur partie dans la poche de ces fonctionnaires. Conséquence directe, les accompagnateurs du projet à Korhogo sont menacés d'emprisonnement, car, pour des dépenses prévues et budgétisées, l'argent s'est volatilisé sur le sommet du mont korhogo à telle enseigne qu'il y a une dette de plus de trois millions de FCFA. Toujours selon notre source, à Abidjan, le cabinet du ministre Maurice Bandaman ne fait pas preuve de la plus grande bonne foi pour rembourser à l'homme de la diaspora son argent personnel injecté dans ce projet dont la tenue fait « grand plaisir et dont le ministre attendait beaucoup ». Il ne sait plus à quel saint se vouer. L'on voudrait qu'il prenne un avion et retourne en Suède sans son argent comme s'il avait puisé cet argent d'un puits ? « Il n'a pas dit il peut, ici c'est nous les décideurs de la gestion de l'argent du contribuable ivoirien, on bouffe et il n'y a rien », » entend-on souvent. Un autre cadre du Rhdp France est, lui aussi dans les rues d'Abidjan depuis un an. En France, l'homme, de la région de l'Ouest est un prospère homme d'affaires. Mais, aujourd'hui, à l'instar du commissaire général du Fasko, il est devenu un clochard dans son propre pays gangrené par la corruption et les détournements. Ceux des Ivoiriens de la diaspora qui ont pu se hisser à un certain niveau, faut-il le reconnaître, le sont grâce à l'appel à candidatures. Sinon, au regard de la mafia qui existe dans l'administration ivoirienne, les difficultés en matière d'accompagnement à création d'entreprises, le Président Alassane Ouattara devrait donner de vigoureuses garanties à ces compatriotes de l'étranger. Le système n'est pas rassurant et il faudrait l'aseptiser pour espérer bénéficier du savoir-faire des compatriotes qui ne songent qu'à venir aider leur patrie et dont les investissements pourraient contribuer à la création du million d'emplois envisagés par le Chef de l'Etat.
Adam's Régis Souaga (Source Lebanco.net)
Adam's Régis Souaga (Source Lebanco.net)