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Société Publié le vendredi 21 décembre 2012 | Le Patriote

Grève annoncée de l’intersyndicale : Les femmes dénoncent la politisation de l’école

Les femmes de Côte d’Ivoire ont crié hier, à la mairie d’Adjamé, leur ras-le-bol devant ce qu’elles ont qualifié de « politisation de l’école ». A l’initiative de Touré Aya Virginie, présidente des femmes du RDR, elles ont pris d’assaut la grande salle de mariage, le couloir qui y conduit ainsi que la devanture de la marie d’Adjamé. Certaines n’ont pas hésité à s’asseoir à même le sol pour écouter le message dont était porteur Touré Aya Virginie. Ce sont au bas mot mille femmes qui ont fait le déplacement de s’insurger contre « une grève qui ne se justifie pas». Pour elle, il est inconcevable qu’après les périodes difficiles traversées par le pays, des gens veuillent prendre l’école et la jeunesse ivoirienne en otage. «Je ne comprends pas pourquoi les enseignants refusent les propositions faites par le gouvernement, qui consistent à prendre en compte leur préoccupation par échéance », s’est-elle interrogée face à une attitude qui, de son avis, « cache quelque chose ». Et l’oratrice de conseiller aux enseignants de trouver un autre espace pour leurs activités jugées par elle à relents politique. « Nous allons demander que les syndicats qui font la politique ne soient pas autorisées à fonctionner dans nos établissements. Ceux qui veulent faire de la politique peuvent le faire en dehors des salles de classes », a-t-elle émis le souhait. Indiquant que le pays, qui revient de loin, après une grave crise ne saurait sombrer à nouveau dans un cycle de violence de nature à compromettre l’avenir des jeunes ivoiriens. D’où son invitation aux initiateurs de la grève à prendre en compte ce qui a été fait en si peu de temps par le Président de la République. Elle a, pour ce faire, rappelé que le système scolaire a connu de profonds changements avec la rénovation des salles de classes, ainsi que la construction de plusieurs bâtiments pour permettre aux enseignants et aux élèves de travailler dans de bonnes conditions. « Vous comprenez avec moi, que c’est une exigence inutile des enseignants », a-t-elle crié haut et fort. Toutes les autres intervenantes ont demandé aux enseignants de faire confiance au Président de la République, qui est un homme de parole et qui donc respecte ses engagements. « Nous demandons aux enseignants de ne pas sacrifier nos enfants sous l’autel de leurs propres intérêts », ont-elles insisté en chœur.
TL
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