M. Abinan Pascal est l’actuel directeur général des Impôts. La présidence du Conseil régional du Djuablin-Indénié l’intéresse. Dans cette interview, il s’insurge contre ceux qui pensent que c’est l’ambassadeur Edjampan qui l’a pistonné. Y a-t-il des dessous quant au ralliement de l’ancien président du conseil général d’Agnibilékro, Eugène Krémien ? Abinan Pascal explose et explique les raisons de sa candidature.
M. Abinan Pascal, quelles sont les raisons qui ont milité en faveur de votre candidature pour les régionales dans l’Indénié-Djuablin ?
Les raisons sont simples. D’abord, j’ai été président-fondateur d’une mutuelle, la mutuelle de Tanguélan qui a fait beaucoup de choses à l’époque et tout le monde l’a appréciée. Lorsque le gouvernement crée une structure spécialement dédiée au développement local, cela m’interpelle et m’attire. Parce que le développement m’a toujours intéressé. Je pense que les cadres que nous sommes, nous pouvons aider le gouvernement à la mise en œuvre de son programme de développement national. Il faut que chacun dans sa région apporte sa part de contribution. Je suis intéressé par le développement local et voilà une structure qui est créée par l’Etat qui va booster ce développement local. Pour toutes ces raisons, cela m’intéresse d’être président du conseil régional.
L’élément persistant est que vous aurez été poussé dans le starting-block par votre aîné, l’ambassadeur Boa Tiémélé Edjampan Amoakon. Que répondez-vous à vos détracteurs ?
Je pense que votre mot arrive à propos, détracteurs, c’est bien. Ce sont les détracteurs qui peuvent penser à une telle chose. Au cours de la dernière réunion que j’ai tenue à Agnibilékro au niveau de la délégation départementale, j’ai fait le point sur ces accusations. Mais les gens n’ont pas encore compris. Je dis que c’est une insulte quand on me dit cela. Parce qu’à mon âge, on ne me pousse pas dans une aventure que moi-même, je ne juge pas utile et opportune. Le grand frère Edjampan est notre doyen à tous, j’ai du respect pour lui. Mais, il ne peut pas me décider à faire quelque chose si moi-même je ne suis pas partie prenante. Donc Edjampan n’a rien à voir dans cette affaire. Je rappelle que c’est depuis 1996, quand le Président Bédié avait créé les régions que j’ai eu l’ambition de participer à cette compétition d’élection au niveau régional. Alors, il faut que les détracteurs arrêtent s’ils n’ont pas d’autres arguments à faire valoir auprès de nos parents. Qu’ils arrêtent, je suis assez grand pour savoir ce que je veux et où je vais. Voilà ce que je peux répondre.
Vous êtes l’actuel directeur général des impôts. Si le 24 février 2013, au soir, vous êtes élu, comment entendez-vous concilier ces deux charges ? N’allez-vous pas sacrifier l’une d’entre elles ?
D’abord, je dois relever qu’il n’y a pas d’incompatibilité à ce niveau-là. Et puis, notez en deuxième lieu, que le conseil régional est une équipe. Ce n’est pas une affaire d’un individu. Ici même à la direction générale des impôts, c’est une affaire d’équipe et non celle d’Abinan seul. Donc tout est un problème de management et d’organisation. Il n’y a pas de hiatus du tout à concilier les deux fonctions si Dieu fait que je suis élu président du conseil régional.
Quels sont les dessous et les enjeux du ralliement de M. Eugène Krémien à votre candidature puisqu’il était dans l’ex-régime des refondateurs, le président du conseil général du Djuablin ?
D’abord, je voudrais à travers votre micro, réitérer mes remerciements au président du conseil général d’Agnibilékro, Eugène Krémien, pour cet appui combien inestimable qu’il m’apporte dans cette aventure. Il n’y a pas de dessous. Krémien a fait 10 ans en tant que président du conseil général d’Agnibilékro. Il a fait beaucoup de choses en termes de développement d’infrastructures routières et de développement du plateau technique médical, des centres de santé. Il a fait beaucoup de choses dans les conditions difficiles que nous savons. Maintenant, il a décidé de ne plus se porter candidat quand il s’est agi des conseils régionaux. Il n’y a pas de deal, il est libre de choisir ce qu’il veut faire lui aussi. Il est pris par ailleurs dans d’autres affaires. Donc, c’est par rapport à tout cela qu’il a décidé de ne pas se représenter. Lorsque je lui ai annoncé que je suis candidat, immédiatement, il m’a apporté son soutien. Il n’y a pas de dessous de quoi que ce soit.
Un autre cadre du PDCI comme vous, M Wadja Essay, est dans la course pour la présidence du même conseil régional. Le mur du PDCI-RDA dans votre région est-il lézardé ? Cette multiplicité de candidatures de votre parti n’est-elle pas le signe d’une division qui éclate aujourd’hui, au grand jour ? Ne faites-vous pas ainsi le lit de la victoire d’un autre parti ?
Je voudrais dire que les ambitions sont légitimes. Chacun ambitionne de faire ceci ou cela. Donc cela ne veut pas dire que le mur du parti est lézardé. Dans ces compétitions électorales qui arrivent, que ce soit au niveau des communes ou des régions, vous verrez que dans certains partis, il y a 6 ou 5 candidats. Cela ne veut pas dire que le parti a implosé dans la région ou dans la commune. Ce sont les ambitions, c’est normal. Par rapport à mon frère Wadja, on n’a aucun problème. En tout cas, moi je n’ai aucun problème. La preuve, tout récemment, dans ma tournée dans le département de Béttié où il est délégué départemental comme moi, je suis allé à son domicile avec ma délégation pour lui rendre visite. Il nous a reçus en toute fraternité. Donc il n’y a pas de problème. Maintenant, selon la procédure mise en place par le PDCI, il va avoir des conciliations pour avoir un consensus. Si cela n’est pas possible, la direction du parti a prévu des mécanismes pour désigner son candidat dans les régions. Donc, cela ne veut pas dire qu’il y a des fissures dans le parti.
Vous sillonnez la région depuis quelques jours pour annoncer votre candidature aux têtes couronnées. Comment ont-elles réagi à votre volonté de diriger, par leur vote, le conseil régional ?
Je voudrais remercier tous nos parents qui nous ont reçus dans une atmosphère familiale, conviviale et très sympathique. Nous sommes partis de Béttié à 17 h pour arriver à Abengourou vers 4h et demi du matin. Et sur tout le parcours, on a fait 11 villages. Partout où nous sommes passés la nuit, les gens nous attendaient. On est arrivé à Apromprom aux environs de 21h 30, les gens nous attendaient. On est arrivé à Djamalakro, les gens nous attendaient vers minuit et demi, à Brobo, à Ebilassokro à 1h du matin, les gens nous attendaient. On est arrivé à N’Zaranou à 2h du matin, le chef de canton et tout le village nous attendaient avec des danses. On est arrivé à Akpouéssou enfin, les gens nous attendaient vers 3 h du matin. Vous voyez que cela est un message fort. Cela veut dire que les gens ont une certaine sympathie pour moi-même et pour toute l’équipe. Sinon chez nous, vous le savez, les gens dorment tôt. Et si les gens sont assis avec des danses pour nous attendre, cela veut dire qu’ils ont un intérêt et le message que nous avons passé a été très bien perçu. On a eu les encouragements nécessaires et les soutiens de tous. Ce n’est pas seulement les têtes couronnées parce qu’il y a des chefs de canton et la population. Donc, c’est tout un peuple que nous avons visité et qui ont exposé leurs problèmes que nous connaissons déjà au niveau de la région. Donc, je remercie tous nos parents, nous avons pris note de leurs préoccupations et c’est d’ailleurs pour cela que nous avons l’ambition de nous porter candidat en espérant être élu pour aider les populations à résoudre ces problèmes là. Les problèmes de route, d’école, de santé que nous connaissons.
Quels sont vos grands chantiers pour la région si vous êtes élu au soir du 24 février 2013 ? Ou encore que voulez-vous réaliser ?
D’abord, les problèmes de désenclavement de nos zones. C'est-à-dire les infrastructures routières. Quand on a parcouru la route de Béttié jusqu’à Abengourou, on voit ce qui nous attend. Donc la priorité, ce sont les routes pour permettre aux gens de circuler et de faire sortir les produits. Ensuite, il y a le problème d’écoles. On nous a parlé des collèges qu’il faut faire ériger en lycée. Il y a des chefs-lieux dans le département d’Agnibilékro, seule la sous-préfecture de Tanda a un collège. Toutes les autres sous-préfectures n’ont pas de collège. C’est ce qu’il faut corriger rapidement. A Abengourou, dans le cadre du conseil général, le président Edjampan a réglé ce problème au niveau des collèges. Mais à Abengourou, il y a des problèmes de santé. Il faut faire en sorte que pratiquement tous les gros villages aient un centre de santé. A Agnibilékro, ce problème a été réglé par le conseil général où le taux de couverture est supérieur à la moyenne nationale. Donc, c’est un programme équilibré que nous allons établir. Dans l’équipe, il y a beaucoup de spécialistes et de compétences. On attend les élections pour la mise en œuvre de ce programme. A Abengourou, c’est de mettre l’accent sur la santé et les infrastructures routières. A Agnibilékro, c’est de mettre l’accent sur le côté éducation dans le second cycle et l’infrastructure routière aussi. Donc, c’est vraiment un développement équilibré que nous allons faire dans la région. A Béttié, il y a déjà un collège, donc ce sont les problèmes de route et de santé qu’il faut régler. Et surtout à Bétié, il y a le pont aussi. Le bac a été emporté par les eaux, nous-mêmes on est resté de l’autre côté pendant 4h avant d’atteindre Béttié. Donc en attendant le pont, il faut un bac vraiment fonctionnel pour désenclaver cette région. Avec le cacao et l’hévéa dans cette région, c’est le pont qu’il faut à Béttié. Il faut faire en sorte que ce pont soit construit dans les meilleurs délais.
M. le directeur général, vous êtes un homme de défis, est-ce que l’état des lieux ne vous effraye pas ?
Non, pas du tout. Si cela devrait m’effrayer, je dirais que ce n’est pas la peine d’aller essayer. Mais comme je l’ai dit, je connaissais ces problèmes là depuis. Je l’ai expérimenté dans mon village. Donc, ce ne sont pas des problèmes qui me tombent dessus. Nous avons les atouts nécessaires pour les affronter. Ceux qui ont peur d’affronter les problèmes, ce sont eux qui sont gagnés par le découragement. Nous, nous ne sommes pas de ce genre de personnes.
Que souhaiteriez-vous au terme de cet entretien, faire passer comme message aux populations, cadres, hommes et femmes du Djuablin-Indénié pour un vote de confiance pour vous le 24 février 2013 ?
Ce que je souhaite, c’est de dire que c’est une compétition, une ambition. Ce n’est pas de la déchirure que cela doit instaurer entre nous au niveau des cadres d’abord et aussi au niveau des populations. Je souhaite que les populations nous fassent confiance et nous apportent leur appui. Lorsque nous serons élus, on aura toujours besoin de confiance et de leur appui parce que nous ne ferons jamais rien sans les consulter et savoir ce qu’ils veulent même si nous avons une vue globale des problèmes de la région. Ce sera un travail participatif, chacun aura son avis à donner. Et puis, quand on aura décidé, on valide le programme et on cherche les moyens pour la mise en œuvre.
Réalisée par Maxime Wangué
M. Abinan Pascal, quelles sont les raisons qui ont milité en faveur de votre candidature pour les régionales dans l’Indénié-Djuablin ?
Les raisons sont simples. D’abord, j’ai été président-fondateur d’une mutuelle, la mutuelle de Tanguélan qui a fait beaucoup de choses à l’époque et tout le monde l’a appréciée. Lorsque le gouvernement crée une structure spécialement dédiée au développement local, cela m’interpelle et m’attire. Parce que le développement m’a toujours intéressé. Je pense que les cadres que nous sommes, nous pouvons aider le gouvernement à la mise en œuvre de son programme de développement national. Il faut que chacun dans sa région apporte sa part de contribution. Je suis intéressé par le développement local et voilà une structure qui est créée par l’Etat qui va booster ce développement local. Pour toutes ces raisons, cela m’intéresse d’être président du conseil régional.
L’élément persistant est que vous aurez été poussé dans le starting-block par votre aîné, l’ambassadeur Boa Tiémélé Edjampan Amoakon. Que répondez-vous à vos détracteurs ?
Je pense que votre mot arrive à propos, détracteurs, c’est bien. Ce sont les détracteurs qui peuvent penser à une telle chose. Au cours de la dernière réunion que j’ai tenue à Agnibilékro au niveau de la délégation départementale, j’ai fait le point sur ces accusations. Mais les gens n’ont pas encore compris. Je dis que c’est une insulte quand on me dit cela. Parce qu’à mon âge, on ne me pousse pas dans une aventure que moi-même, je ne juge pas utile et opportune. Le grand frère Edjampan est notre doyen à tous, j’ai du respect pour lui. Mais, il ne peut pas me décider à faire quelque chose si moi-même je ne suis pas partie prenante. Donc Edjampan n’a rien à voir dans cette affaire. Je rappelle que c’est depuis 1996, quand le Président Bédié avait créé les régions que j’ai eu l’ambition de participer à cette compétition d’élection au niveau régional. Alors, il faut que les détracteurs arrêtent s’ils n’ont pas d’autres arguments à faire valoir auprès de nos parents. Qu’ils arrêtent, je suis assez grand pour savoir ce que je veux et où je vais. Voilà ce que je peux répondre.
Vous êtes l’actuel directeur général des impôts. Si le 24 février 2013, au soir, vous êtes élu, comment entendez-vous concilier ces deux charges ? N’allez-vous pas sacrifier l’une d’entre elles ?
D’abord, je dois relever qu’il n’y a pas d’incompatibilité à ce niveau-là. Et puis, notez en deuxième lieu, que le conseil régional est une équipe. Ce n’est pas une affaire d’un individu. Ici même à la direction générale des impôts, c’est une affaire d’équipe et non celle d’Abinan seul. Donc tout est un problème de management et d’organisation. Il n’y a pas de hiatus du tout à concilier les deux fonctions si Dieu fait que je suis élu président du conseil régional.
Quels sont les dessous et les enjeux du ralliement de M. Eugène Krémien à votre candidature puisqu’il était dans l’ex-régime des refondateurs, le président du conseil général du Djuablin ?
D’abord, je voudrais à travers votre micro, réitérer mes remerciements au président du conseil général d’Agnibilékro, Eugène Krémien, pour cet appui combien inestimable qu’il m’apporte dans cette aventure. Il n’y a pas de dessous. Krémien a fait 10 ans en tant que président du conseil général d’Agnibilékro. Il a fait beaucoup de choses en termes de développement d’infrastructures routières et de développement du plateau technique médical, des centres de santé. Il a fait beaucoup de choses dans les conditions difficiles que nous savons. Maintenant, il a décidé de ne plus se porter candidat quand il s’est agi des conseils régionaux. Il n’y a pas de deal, il est libre de choisir ce qu’il veut faire lui aussi. Il est pris par ailleurs dans d’autres affaires. Donc, c’est par rapport à tout cela qu’il a décidé de ne pas se représenter. Lorsque je lui ai annoncé que je suis candidat, immédiatement, il m’a apporté son soutien. Il n’y a pas de dessous de quoi que ce soit.
Un autre cadre du PDCI comme vous, M Wadja Essay, est dans la course pour la présidence du même conseil régional. Le mur du PDCI-RDA dans votre région est-il lézardé ? Cette multiplicité de candidatures de votre parti n’est-elle pas le signe d’une division qui éclate aujourd’hui, au grand jour ? Ne faites-vous pas ainsi le lit de la victoire d’un autre parti ?
Je voudrais dire que les ambitions sont légitimes. Chacun ambitionne de faire ceci ou cela. Donc cela ne veut pas dire que le mur du parti est lézardé. Dans ces compétitions électorales qui arrivent, que ce soit au niveau des communes ou des régions, vous verrez que dans certains partis, il y a 6 ou 5 candidats. Cela ne veut pas dire que le parti a implosé dans la région ou dans la commune. Ce sont les ambitions, c’est normal. Par rapport à mon frère Wadja, on n’a aucun problème. En tout cas, moi je n’ai aucun problème. La preuve, tout récemment, dans ma tournée dans le département de Béttié où il est délégué départemental comme moi, je suis allé à son domicile avec ma délégation pour lui rendre visite. Il nous a reçus en toute fraternité. Donc il n’y a pas de problème. Maintenant, selon la procédure mise en place par le PDCI, il va avoir des conciliations pour avoir un consensus. Si cela n’est pas possible, la direction du parti a prévu des mécanismes pour désigner son candidat dans les régions. Donc, cela ne veut pas dire qu’il y a des fissures dans le parti.
Vous sillonnez la région depuis quelques jours pour annoncer votre candidature aux têtes couronnées. Comment ont-elles réagi à votre volonté de diriger, par leur vote, le conseil régional ?
Je voudrais remercier tous nos parents qui nous ont reçus dans une atmosphère familiale, conviviale et très sympathique. Nous sommes partis de Béttié à 17 h pour arriver à Abengourou vers 4h et demi du matin. Et sur tout le parcours, on a fait 11 villages. Partout où nous sommes passés la nuit, les gens nous attendaient. On est arrivé à Apromprom aux environs de 21h 30, les gens nous attendaient. On est arrivé à Djamalakro, les gens nous attendaient vers minuit et demi, à Brobo, à Ebilassokro à 1h du matin, les gens nous attendaient. On est arrivé à N’Zaranou à 2h du matin, le chef de canton et tout le village nous attendaient avec des danses. On est arrivé à Akpouéssou enfin, les gens nous attendaient vers 3 h du matin. Vous voyez que cela est un message fort. Cela veut dire que les gens ont une certaine sympathie pour moi-même et pour toute l’équipe. Sinon chez nous, vous le savez, les gens dorment tôt. Et si les gens sont assis avec des danses pour nous attendre, cela veut dire qu’ils ont un intérêt et le message que nous avons passé a été très bien perçu. On a eu les encouragements nécessaires et les soutiens de tous. Ce n’est pas seulement les têtes couronnées parce qu’il y a des chefs de canton et la population. Donc, c’est tout un peuple que nous avons visité et qui ont exposé leurs problèmes que nous connaissons déjà au niveau de la région. Donc, je remercie tous nos parents, nous avons pris note de leurs préoccupations et c’est d’ailleurs pour cela que nous avons l’ambition de nous porter candidat en espérant être élu pour aider les populations à résoudre ces problèmes là. Les problèmes de route, d’école, de santé que nous connaissons.
Quels sont vos grands chantiers pour la région si vous êtes élu au soir du 24 février 2013 ? Ou encore que voulez-vous réaliser ?
D’abord, les problèmes de désenclavement de nos zones. C'est-à-dire les infrastructures routières. Quand on a parcouru la route de Béttié jusqu’à Abengourou, on voit ce qui nous attend. Donc la priorité, ce sont les routes pour permettre aux gens de circuler et de faire sortir les produits. Ensuite, il y a le problème d’écoles. On nous a parlé des collèges qu’il faut faire ériger en lycée. Il y a des chefs-lieux dans le département d’Agnibilékro, seule la sous-préfecture de Tanda a un collège. Toutes les autres sous-préfectures n’ont pas de collège. C’est ce qu’il faut corriger rapidement. A Abengourou, dans le cadre du conseil général, le président Edjampan a réglé ce problème au niveau des collèges. Mais à Abengourou, il y a des problèmes de santé. Il faut faire en sorte que pratiquement tous les gros villages aient un centre de santé. A Agnibilékro, ce problème a été réglé par le conseil général où le taux de couverture est supérieur à la moyenne nationale. Donc, c’est un programme équilibré que nous allons établir. Dans l’équipe, il y a beaucoup de spécialistes et de compétences. On attend les élections pour la mise en œuvre de ce programme. A Abengourou, c’est de mettre l’accent sur la santé et les infrastructures routières. A Agnibilékro, c’est de mettre l’accent sur le côté éducation dans le second cycle et l’infrastructure routière aussi. Donc, c’est vraiment un développement équilibré que nous allons faire dans la région. A Béttié, il y a déjà un collège, donc ce sont les problèmes de route et de santé qu’il faut régler. Et surtout à Bétié, il y a le pont aussi. Le bac a été emporté par les eaux, nous-mêmes on est resté de l’autre côté pendant 4h avant d’atteindre Béttié. Donc en attendant le pont, il faut un bac vraiment fonctionnel pour désenclaver cette région. Avec le cacao et l’hévéa dans cette région, c’est le pont qu’il faut à Béttié. Il faut faire en sorte que ce pont soit construit dans les meilleurs délais.
M. le directeur général, vous êtes un homme de défis, est-ce que l’état des lieux ne vous effraye pas ?
Non, pas du tout. Si cela devrait m’effrayer, je dirais que ce n’est pas la peine d’aller essayer. Mais comme je l’ai dit, je connaissais ces problèmes là depuis. Je l’ai expérimenté dans mon village. Donc, ce ne sont pas des problèmes qui me tombent dessus. Nous avons les atouts nécessaires pour les affronter. Ceux qui ont peur d’affronter les problèmes, ce sont eux qui sont gagnés par le découragement. Nous, nous ne sommes pas de ce genre de personnes.
Que souhaiteriez-vous au terme de cet entretien, faire passer comme message aux populations, cadres, hommes et femmes du Djuablin-Indénié pour un vote de confiance pour vous le 24 février 2013 ?
Ce que je souhaite, c’est de dire que c’est une compétition, une ambition. Ce n’est pas de la déchirure que cela doit instaurer entre nous au niveau des cadres d’abord et aussi au niveau des populations. Je souhaite que les populations nous fassent confiance et nous apportent leur appui. Lorsque nous serons élus, on aura toujours besoin de confiance et de leur appui parce que nous ne ferons jamais rien sans les consulter et savoir ce qu’ils veulent même si nous avons une vue globale des problèmes de la région. Ce sera un travail participatif, chacun aura son avis à donner. Et puis, quand on aura décidé, on valide le programme et on cherche les moyens pour la mise en œuvre.
Réalisée par Maxime Wangué