Un commando de 17 assaillants a tenté hier, de prendre possession du camp de gendarmerie d’Agban. Une audace qui n’a pu abouti, grâce à la perspicacité des gendarmes de cette caserne.
Ils sont culottés, ces assaillants ! Hier, selon nos informations, ils ont tenté un pari osé, en pleine journée : prendre possession du camp d’Agban, la plus importante caserne de gendarmerie du pays. Mieux, ces assaillants, une vingtaine au total, espéraient sortir les chars pour un petit rodéo, aux allures de souvenir du putsch d’un décembre 1999. Fort heureusement, le commando qui a réussi à entrer à Agban, n’a pu en ressortir. Selon des sources bien informées, c’est pratiquement à la mi-journée que les quidams, en tenue civile, se sont pointés à l’entrée de la caserne. Avant qu’ils aient le temps de se rendre compte de ce qui leur arrivait, les agents en faction au poste de police sont vite maîtrisés. Les quelques civils de passage à cet endroit sont vivement encouragés à se plaquer eux aussi au sol. Après avoir commis deux des leurs, de veiller sur ce petit monde, tout en surveillant leurs arrières, le commando d’assaillants fonce tout droit dans l’enceinte de la caserne, y compris avec ceux qui étaient restés en embuscade. Toujours selon nos sources, ils prennent même en otage, un des gendarmes qui était commis à la garde du poste de police à l’entrée. A l’intérieur d’Agban, c’est le bâtiment qui abrite le Bataillon blindé qui intéresse les assaillants. Ils malmènent le chef de l’armurerie avant de lui demander les clés du bâtiment et des blindés qui y sont gardés. Refus poli de l’officier, malgré le premier traitement de choc subi. Les assaillants reprennent alors l’exercice de persuasion, car, explique-t-il à l’officier, c’est une mission divine qu’ils sont venus accomplir. Un gendarme qui s’était momentanément absenté du poste de contrôle et qui a suivi toute la scène de l’entrée, vole au secours de ses frères d’armes. Seul face aux deux assaillants postés à l’entrée, il n’hésite pas à dégainer. Les échanges permettent d’alerter les autres éléments qui ne se doutent de rien dans le camp. Ils sortent de toutes parts, armes au poing. En deux temps, trois mouvements, ils prennent le dessus sur les assaillants qui tenaient encore en otage, les deux gendarmes. Le camp est bouclé. Les assaillants qui sont cuisinés, finissent pas cracher le morceau. C’est grâce à une complicité interne, qu’ils ont pu pénétrer dans le camp, comme un couteau dans du beurre. Leur complice serait un gendarme qui était caché à l’infirmerie, au moment de l’attaque. De sa cachette, il donnait de précieuses informations à ses compagnons d’une aventure, aussi bien sur le dispositif, les hommes, que les armes. Après qu’il a été dénoncé, les gendarmes ont mis la main sur lui. Les premiers aveux arrachés, permettent de savoir que l’opération avortée, portait le code Jésus Christ. Informé de l’attaque avortée et de la prouesse de ses hommes, le commandant supérieur de la gendarmerie s’est rendu à Agban, pour évaluer la situation. Très vite, l’incident a été clos et la vie a repris son cours normal à Agban, comme si de rien n’était. C’est dans cette atmosphère que les fins limiers de la brigade de recherche se sont déportés au camp de gendarmerie, pour prendre le relais de leurs collègues et procéder aux interrogatoires.
Marc Dossa
Ils sont culottés, ces assaillants ! Hier, selon nos informations, ils ont tenté un pari osé, en pleine journée : prendre possession du camp d’Agban, la plus importante caserne de gendarmerie du pays. Mieux, ces assaillants, une vingtaine au total, espéraient sortir les chars pour un petit rodéo, aux allures de souvenir du putsch d’un décembre 1999. Fort heureusement, le commando qui a réussi à entrer à Agban, n’a pu en ressortir. Selon des sources bien informées, c’est pratiquement à la mi-journée que les quidams, en tenue civile, se sont pointés à l’entrée de la caserne. Avant qu’ils aient le temps de se rendre compte de ce qui leur arrivait, les agents en faction au poste de police sont vite maîtrisés. Les quelques civils de passage à cet endroit sont vivement encouragés à se plaquer eux aussi au sol. Après avoir commis deux des leurs, de veiller sur ce petit monde, tout en surveillant leurs arrières, le commando d’assaillants fonce tout droit dans l’enceinte de la caserne, y compris avec ceux qui étaient restés en embuscade. Toujours selon nos sources, ils prennent même en otage, un des gendarmes qui était commis à la garde du poste de police à l’entrée. A l’intérieur d’Agban, c’est le bâtiment qui abrite le Bataillon blindé qui intéresse les assaillants. Ils malmènent le chef de l’armurerie avant de lui demander les clés du bâtiment et des blindés qui y sont gardés. Refus poli de l’officier, malgré le premier traitement de choc subi. Les assaillants reprennent alors l’exercice de persuasion, car, explique-t-il à l’officier, c’est une mission divine qu’ils sont venus accomplir. Un gendarme qui s’était momentanément absenté du poste de contrôle et qui a suivi toute la scène de l’entrée, vole au secours de ses frères d’armes. Seul face aux deux assaillants postés à l’entrée, il n’hésite pas à dégainer. Les échanges permettent d’alerter les autres éléments qui ne se doutent de rien dans le camp. Ils sortent de toutes parts, armes au poing. En deux temps, trois mouvements, ils prennent le dessus sur les assaillants qui tenaient encore en otage, les deux gendarmes. Le camp est bouclé. Les assaillants qui sont cuisinés, finissent pas cracher le morceau. C’est grâce à une complicité interne, qu’ils ont pu pénétrer dans le camp, comme un couteau dans du beurre. Leur complice serait un gendarme qui était caché à l’infirmerie, au moment de l’attaque. De sa cachette, il donnait de précieuses informations à ses compagnons d’une aventure, aussi bien sur le dispositif, les hommes, que les armes. Après qu’il a été dénoncé, les gendarmes ont mis la main sur lui. Les premiers aveux arrachés, permettent de savoir que l’opération avortée, portait le code Jésus Christ. Informé de l’attaque avortée et de la prouesse de ses hommes, le commandant supérieur de la gendarmerie s’est rendu à Agban, pour évaluer la situation. Très vite, l’incident a été clos et la vie a repris son cours normal à Agban, comme si de rien n’était. C’est dans cette atmosphère que les fins limiers de la brigade de recherche se sont déportés au camp de gendarmerie, pour prendre le relais de leurs collègues et procéder aux interrogatoires.
Marc Dossa