La journée du dimanche 23 décembre 2012 a été difficile à Bounafla (S/P de Bazré) pour Mme Kouassi Amoin Rosalie, une dame d’une quarantaine d’années. Alors qu’elle revenait du marché, elle a été agressée en chemin par 3 jeunes gens surgis devant elle et armés de fusil et de manchettes. Qui l’ont maîtrisée sous la menace de leurs armes, puis trainée dans la broussaille avant de la mettre nue et de la dépouiller de son argent. Par la suite, les agresseurs vont dévoiler leur intention cachée en lui enjoignant de révéler le lieu où se cache son mari Kouassi Oussou Eugène. Ce que la pauvre dame dit ignorer. Contrariés et en colère, les hommes en armes vont l’humilier et la violenter avant de promettre la potence à son mari «D’ailleurs tôt ou tard on le trouvera… nous avons des informateurs partout», lui ont-elle dit avant l’abandonner couverte de blessures, en menaçant de lui rendre une visite fatale la prochaine fois. Heureusement, les cris et les pleurs de dame Rosalie dans la broussaille ont attiré des passants qui lui ont porté secours. La pauvre femme a été transportée à vélo au campement de Laminedougou. Sous le choc, Mme Kouassi Amoin Rosalie, meurtrie, a dû se réfugier chez un proche. Il faut dire que le calvaire de cette famille a commencé depuis février 2010, pendant les opérations de préparation de la présidentielle en Côte d’Ivoire. Menacé pour «des raisons politiques» semble-t-il, Kouassi Eugène en qui certains croient voir «un pro Gbagbo» déguisé, serait accusé d’avoir «trahi le Rhdp», dit-on. En danger, il s’est efforcé de mettre les siens à l’abri du mieux qu’il pouvait, avant de fuir le pays pour une destination inconnue. Hélas, depuis un certain temps, les attaques du «Commando invisible» contre le Frci et les rumeurs et autres accusations infondés de coup d’Etat ont accentué les actes d’exaction, de persécution, d’enlèvements et de torture qui se multiplient. Et qui, hélas, visent encore Kouassi Eugène et sa famille.
Yves Cézanne
Yves Cézanne