ABIDJAN, La Côte d`Ivoire a entamé l`année 2013 avec un
drame: au moins 61 personnes sont mortes et une cinquantaine au moins ont été
blessées à Abidjan dans une bousculade durant les festivités de la nuit du
Nouvel An, ont annoncé mardi les pompiers ivoiriens.
Il y a eu "61 morts" dans cette bousculade survenue dans le quartier
administratif du Plateau (centre), où une foule immense était rassemblée pour
assister aux feux d`artifice du Nouvel An, a déclaré sur le lieu du drame le
chef des sapeurs-pompiers militaires d`Abidjan, le lieutenant-colonel Issa
Sako.
"Quarante-neuf blessés ont été évacués" par les secours, mais d`autres
blessés se sont rendus par leurs propres moyens dans des centres hospitaliers
de la capitale économique ivoirienne, a-t-il indiqué.
Le lieutenant-colonel Sako avait dans un premier temps évoqué un bilan
provisoire de "60" morts et "plus de 200 blessés" après cette bousculade
survenue selon des témoins après les feux d`artifices. Son origine reste
indéterminée.
L`accident a eu lieu près de l`entrée principale du grand stade de la
ville. Les forces de l`ordre avaient installé sur la chaussée des troncs
d`arbres pour canaliser les mouvements de foule.
Sur place, des tas de chaussures et de vêtements éparpillés étaient encore
visibles. Des militaires et des policiers ivoiriens ainsi que des éléments de
l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) étaient positionnés.
Selon le responsable des pompiers ivoiriens, le "flux de personnes" venues
contempler les feux d`artifices a créé devant le stade "une très grande
bousculade". "Dans la bousculade des personnes ont été piétinées et étouffées
par la foule", a-t-il raconté.
Nombreux enfants blessés
Parmi la quarantaine de blessés évacués à l`hôpital de Cocody (quartier
chic du nord d`Abidjan) figuraient de nombreux enfants d`une dizaine d`années,
visiblement sonnés.
Zeinab, mère de famille d`une quarantaine d`années, a retrouvé à cet
hôpital l`un de ses deux enfants qui l`accompagnaient pour le spectacle de la
Saint-Sylvestre: le petit garçon est encore groggy, allongé sur un lit.
La maman elle-même avait encore "mal partout" et, soulevant son grand
boubou, a montré à une journaliste de l`AFP les éraflures sur son corps. "Je
ne sais pas ce qui s`est passé mais je me suis retrouvée couchée par terre
avec des gens qui me piétinaient, me tiraient les cheveux ou me déchiraient
les vêtements", a-t-elle confié.
Elle dit avoir perdu connaissance et n`avoir dû son salut qu`à un jeune qui
est arrivée à l`extraire de la foule.
Non loin, sur un autre lit, une jeune fille qui ne portait plus sur le haut
du corps qu`un soutien-gorge semblait en état de choc. Elle ouvrait les yeux
mais sans manifestement pouvoir dire un mot.
Pour la deuxième année consécutive, la ville d`Abidjan avait offert des
feux d`artifices pour marquer le passage du Nouvel An.
Ces festivités, de même que les illuminations de Noël, étaient présentées
comme un symbole du renouveau du pays célébré par le régime du président
Alassane Ouattara, après la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011
qui a fait environ 3.000 morts.
Dans son discours radiotélévisé de voeux lundi soir, le chef de l`Etat
avait délivré un message résolument optimiste.
La Côte d`Ivoire, première puissance économique d`Afrique de l`Ouest
francophone mais abîmée par une décennie de tourmente, a devant elle "des
possibilités comme rarement" elle en a connu, a-t-il assuré, promettant que
les habitants toucheraient bientôt les retombées de la croissance retrouvée et
des chantiers engagés.
tmo-eak-str/aub
drame: au moins 61 personnes sont mortes et une cinquantaine au moins ont été
blessées à Abidjan dans une bousculade durant les festivités de la nuit du
Nouvel An, ont annoncé mardi les pompiers ivoiriens.
Il y a eu "61 morts" dans cette bousculade survenue dans le quartier
administratif du Plateau (centre), où une foule immense était rassemblée pour
assister aux feux d`artifice du Nouvel An, a déclaré sur le lieu du drame le
chef des sapeurs-pompiers militaires d`Abidjan, le lieutenant-colonel Issa
Sako.
"Quarante-neuf blessés ont été évacués" par les secours, mais d`autres
blessés se sont rendus par leurs propres moyens dans des centres hospitaliers
de la capitale économique ivoirienne, a-t-il indiqué.
Le lieutenant-colonel Sako avait dans un premier temps évoqué un bilan
provisoire de "60" morts et "plus de 200 blessés" après cette bousculade
survenue selon des témoins après les feux d`artifices. Son origine reste
indéterminée.
L`accident a eu lieu près de l`entrée principale du grand stade de la
ville. Les forces de l`ordre avaient installé sur la chaussée des troncs
d`arbres pour canaliser les mouvements de foule.
Sur place, des tas de chaussures et de vêtements éparpillés étaient encore
visibles. Des militaires et des policiers ivoiriens ainsi que des éléments de
l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) étaient positionnés.
Selon le responsable des pompiers ivoiriens, le "flux de personnes" venues
contempler les feux d`artifices a créé devant le stade "une très grande
bousculade". "Dans la bousculade des personnes ont été piétinées et étouffées
par la foule", a-t-il raconté.
Nombreux enfants blessés
Parmi la quarantaine de blessés évacués à l`hôpital de Cocody (quartier
chic du nord d`Abidjan) figuraient de nombreux enfants d`une dizaine d`années,
visiblement sonnés.
Zeinab, mère de famille d`une quarantaine d`années, a retrouvé à cet
hôpital l`un de ses deux enfants qui l`accompagnaient pour le spectacle de la
Saint-Sylvestre: le petit garçon est encore groggy, allongé sur un lit.
La maman elle-même avait encore "mal partout" et, soulevant son grand
boubou, a montré à une journaliste de l`AFP les éraflures sur son corps. "Je
ne sais pas ce qui s`est passé mais je me suis retrouvée couchée par terre
avec des gens qui me piétinaient, me tiraient les cheveux ou me déchiraient
les vêtements", a-t-elle confié.
Elle dit avoir perdu connaissance et n`avoir dû son salut qu`à un jeune qui
est arrivée à l`extraire de la foule.
Non loin, sur un autre lit, une jeune fille qui ne portait plus sur le haut
du corps qu`un soutien-gorge semblait en état de choc. Elle ouvrait les yeux
mais sans manifestement pouvoir dire un mot.
Pour la deuxième année consécutive, la ville d`Abidjan avait offert des
feux d`artifices pour marquer le passage du Nouvel An.
Ces festivités, de même que les illuminations de Noël, étaient présentées
comme un symbole du renouveau du pays célébré par le régime du président
Alassane Ouattara, après la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011
qui a fait environ 3.000 morts.
Dans son discours radiotélévisé de voeux lundi soir, le chef de l`Etat
avait délivré un message résolument optimiste.
La Côte d`Ivoire, première puissance économique d`Afrique de l`Ouest
francophone mais abîmée par une décennie de tourmente, a devant elle "des
possibilités comme rarement" elle en a connu, a-t-il assuré, promettant que
les habitants toucheraient bientôt les retombées de la croissance retrouvée et
des chantiers engagés.
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