« La parole est d’argent, le silence d’or ». Ce dicton, le quotidien “Le Patriote”, proche du Rdr, parti d’Alassane Ouattara, aurait pu se l’approprier après l’augmentation des prix du gaz butane et du super. Mais non ! Le confrère, proche du régime, a choisi de justifier l’injustifiable.
En effet, dans un article qui frise le mépris pour la souffrance des Ivoiriens, ce quotidien a tenté vainement de faire endosser l’augmentation des prix de ces produits de grande consommation au régime du président Gbagbo. « Gouverner c’est prévoir. Le gouvernement du président Alassane Ouattara ne veut pas que les populations ivoiriennes soient à payer continuellement les dysfonctionnements de l’ancien régime qui, 10 années durant, a plongé le secteur de l’énergie dans le noir, avec son corollaire de délestage. Et l’on se rappelle bien que pendant cette période, il n’y a pas eu de renouvellement du parc électrique, aucune réhabilitation de lignes électriques. L’énergie précédant le développement, le gouvernement ivoirien est donc décidé à mettre un point d’honneur au rétablissement de l’équilibre financier du secteur énergétique dont le déficit est évalué à 200 milliards FCFA », peut-on lire dans l’article du Patriote.
Si ce n’est de la moquerie, ça en a tout l’air. Parce qu’on ne peut pas comprendre cela du porte-voix du régime, qui avait suffisamment relayé la déclaration du RDR, aujourd’hui au pouvoir, suite à la décision d’augmentation des prix du gaz butane et du carburant par le régime Gbagbo. A l’époque, le parti d’Alassane Ouattara, avait qualifié cette mesure d’ « acte de mépris » et proposait : « une réduction des prélèvements de l’Etat, l’optimisation de la structure des prix par ajustement du niveau de péréquation transport, de la vérification des montants collectés et mise en œuvre des excédents collectés au titre de la Péréquation transport, de la suppression du prélèvement pour Stock de Sécurité, d’un audit urgent des fonds collectés par la Gestoci au titre des stocks de sécurité, de l’utilisation de ces fonds et de la mission et du statut de cette entreprise et de la mise en œuvre des importants excédents financiers constitués grâce à la part ivoirienne dans les revenus d’exportation de pétrole brut, estimés à 90 000 barils/jour en moyenne en 2006, et à 100 000 Barils/jour en moyenne en 2007, chiffres confirmés par les institutions financières internationales, par les grands centres mondiaux de l’économie pétrolière et par tous les experts ». Aujourd’hui, les Ivoiriens sont à se demander pourquoi le régime Ouattara n’a pas choisi d’appliquer ses propres propositions « de simple bon sens » et a opté pour une augmentation de prix au moment même où « l’argent ne circule pas, mais il travaille ». C’est sur ce terrain qu’on attendait le confrère. Mais il a préféré se lancer dans un labyrinthe d’explications dans lequel lui-même ne s’en sort pas.
Cependant, l’article a ceci d’avantageux qu’il dégage une nette différence entre l’ex-régime ivoirien et celui de Ouattara.
En effet, il explique que « pour des raisons sociales, l’Etat a décidé de procéder à un blocage des prix à la pompe malgré la hausse tendancieuse du prix du pétrole brut sur le marché international depuis environ 10 ans». Passons sous silence le raccourci que prend le confrère pour faire croire que le FPI est à la base des difficultés de la SIR pour ne mentionner que sa démonstration qui révèle le visage humain de l’ex-régime. Oui, Laurent Gbagbo avait choisi de subventionner le secteur plutôt que de faire supporter une augmentation supplémentaire aux Ivoiriens. Il l’a fait, dans un contexte où la Côte d’Ivoire ne fonctionnait qu’avec les revenus de la moitié du pays. Contrairement à Alassane Ouattara qui fait fi des difficultés des Ivoiriens et augmente les prix au moment où la population est déjà très éprouvée par la cherté de la vie.
Autre révélation du confrère, cette décision a été prise sur recommandation des bailleurs de fonds qui ne connaissent pas forcément les souffrances des Ivoiriens ou qui les ignorent volontairement. On aura tous compris. En fait, cette décision n’a pas été prise pour réparer, comme veut le faire confrère, un quelconque tort causé aux Ivoiriens. La vérité est qu’Alassane Ouattara a décidé de suivre les recommandations des bailleurs de fonds au mépris des intérêts de la population, simplement parce qu’il veut rester dans leurs bonnes grâces. Il le démontre toujours, l’actuel chef de l’Etat ne peut gouverner sans l’extérieur. Et, en agissant ainsi, il donne une fois de plus raison à Laurent Gbagbo qui affirmait qu’il était le candidat de l’étranger.
En définitive, la sagesse aurait voulu que le confrère se taise s’il ne pouvait compatir aux souffrances des Ivoiriens. Mais il a choisi de se discréditer en se cherchant un bouc-émissaire : le régime Gbagbo. Mais, personne n’est dupe. On n’aura tous compris que, comme celui qui se noie balance les bras en quête d’un quelconque soutien, « Le Patriote » tente de blanchir le régime Ouattara. Mais, l’exercice est difficile. Et le confrère patauge dans tous les sens sans pouvoir expliquer cette mesure impopulaire. Pourtant, il aurait fallu tout simplement se taire. Parce que quand Laurent Gbagbo arrivait au pouvoir par les urnes, le secteur du pétrole traînait aussi des déficits colossaux. Mais il a choisi de ne pas faire souffrir son peuple et gérer la situation. C’est cela un chef.
Koné Modeste
Augmentation des prix du super et du gaz
Le cri de cœur d’un Ivoirien
L’histoire, aux dires des penseurs, s’écrit pour les temps et non pour le temps. Celle écrite par le président Alassane Ouattara n’est pas à retenir. Le pouvoir se comporte en occultant le discernement du peuple qui répond toujours aux sanglantes provocations des gouvernants. La liste des affres du pouvoir est longue. Sans préparation psychologique, le président Alassane Ouattara décrète l’augmentation du prix de l’essence et du gaz domestique. Les stations d’essence affichent désormais leprix de l’essence super sans plomb à 792 FCFA le litre contre 774 FCFA précédemment. L’augmentation concerne également le gaz domestique.Le prix de la bouteille de six kilogrammes (B6) passe de 1800 à 2000 FCFA, soit une hausse de 11%.La bonbonne de 12,5 kilogrammes (B12), largement utilisée par les ménages, connait un renchérissement de 30% et se vend désormais à 5200 contre 4000 FCFA auparavant. Le prix de la bouteille de 28 kilogrammes ne sera plus subventionné du tout par l’Etat et va passer de 9.000 à 18.535 FCFA. Avec la hausse, le gouvernement fait baisser sa subvention sur la B6 de 56% à 51% et la subvention sur la bouteille de 12,5 kilogrammes passe de 54% à 45%. Selon le ministère ivoirien de l’Energie et du pétrole, la subvention du super sans plomb coûtait à l’Etat 40 milliards FCFA par an et, relativement au gaz domestique, les arriérés que doit payer le gouvernement sont évalués à 25 milliards FCFA.
Comment ne pas évoquer, ici, également, le cas si profondément douloureux et si dramatique de nos compatriotes disparus fin 2012, dans des circonstances fort troublantes ? Et pendant ce temps, ce sont les augmentations de charges et les railleries qui meublent le quotidien des Ivoiriens. Il paraît qu’en Côte d’Ivoire, Chris Brown et sa petite amie Rihanna auraient reçupas moins de 9 millions de dollars de la part d'un milliardaire Ivoirien pour chanter lors du réveillon du jour de l'An pour une soirée plutôt élitiste.
Celui qui a dit : ne donne pas ta voix au chômage, au détournement, à la division, nous vend aujourd’hui la pauvreté à vil prix, nous conduit à la fracture sociale et nous livre chaque jour les histoires de détournements.
Le bilan, vraiment lourd et effroyable du président Alassane Ouattara, ne peut cependant ébrécher notre citadelle : la FOI que nous avons en l’avenir de notre pays.
Napoléon disait, je crois, à ses grognards s’agissant d’Austerlitz : « il vous suffira de dire : J’étais à Austerlitz, pour qu’on vous réponde : voici un brave ! ». Je n’aurai pas l’outrecuidance de dire cela de ceux qui étaient aux premières heures de notre indépendance nominale, pour leur accorder l’héroïsme de l’humilité. Cependant, pourquoi dissimuler la fierté africaine que je ressens à dire : « à mon époque, j’ai combattu le président Alassane Ouattara » pendant qu’on entonne tous les jours les chants de sa gloire immortelle à la télé.
A l’heure où tant de désillusions nous habitent et nous étreignent en inspirant plutôt désenchantement et espoir insensé, nous pouvons affirmer, objectivement, que seule la lutte sera pour nous un salut.
Dr Prao Yao Séraphin
Délégué national au système monétaire et
financier à LIDER
En effet, dans un article qui frise le mépris pour la souffrance des Ivoiriens, ce quotidien a tenté vainement de faire endosser l’augmentation des prix de ces produits de grande consommation au régime du président Gbagbo. « Gouverner c’est prévoir. Le gouvernement du président Alassane Ouattara ne veut pas que les populations ivoiriennes soient à payer continuellement les dysfonctionnements de l’ancien régime qui, 10 années durant, a plongé le secteur de l’énergie dans le noir, avec son corollaire de délestage. Et l’on se rappelle bien que pendant cette période, il n’y a pas eu de renouvellement du parc électrique, aucune réhabilitation de lignes électriques. L’énergie précédant le développement, le gouvernement ivoirien est donc décidé à mettre un point d’honneur au rétablissement de l’équilibre financier du secteur énergétique dont le déficit est évalué à 200 milliards FCFA », peut-on lire dans l’article du Patriote.
Si ce n’est de la moquerie, ça en a tout l’air. Parce qu’on ne peut pas comprendre cela du porte-voix du régime, qui avait suffisamment relayé la déclaration du RDR, aujourd’hui au pouvoir, suite à la décision d’augmentation des prix du gaz butane et du carburant par le régime Gbagbo. A l’époque, le parti d’Alassane Ouattara, avait qualifié cette mesure d’ « acte de mépris » et proposait : « une réduction des prélèvements de l’Etat, l’optimisation de la structure des prix par ajustement du niveau de péréquation transport, de la vérification des montants collectés et mise en œuvre des excédents collectés au titre de la Péréquation transport, de la suppression du prélèvement pour Stock de Sécurité, d’un audit urgent des fonds collectés par la Gestoci au titre des stocks de sécurité, de l’utilisation de ces fonds et de la mission et du statut de cette entreprise et de la mise en œuvre des importants excédents financiers constitués grâce à la part ivoirienne dans les revenus d’exportation de pétrole brut, estimés à 90 000 barils/jour en moyenne en 2006, et à 100 000 Barils/jour en moyenne en 2007, chiffres confirmés par les institutions financières internationales, par les grands centres mondiaux de l’économie pétrolière et par tous les experts ». Aujourd’hui, les Ivoiriens sont à se demander pourquoi le régime Ouattara n’a pas choisi d’appliquer ses propres propositions « de simple bon sens » et a opté pour une augmentation de prix au moment même où « l’argent ne circule pas, mais il travaille ». C’est sur ce terrain qu’on attendait le confrère. Mais il a préféré se lancer dans un labyrinthe d’explications dans lequel lui-même ne s’en sort pas.
Cependant, l’article a ceci d’avantageux qu’il dégage une nette différence entre l’ex-régime ivoirien et celui de Ouattara.
En effet, il explique que « pour des raisons sociales, l’Etat a décidé de procéder à un blocage des prix à la pompe malgré la hausse tendancieuse du prix du pétrole brut sur le marché international depuis environ 10 ans». Passons sous silence le raccourci que prend le confrère pour faire croire que le FPI est à la base des difficultés de la SIR pour ne mentionner que sa démonstration qui révèle le visage humain de l’ex-régime. Oui, Laurent Gbagbo avait choisi de subventionner le secteur plutôt que de faire supporter une augmentation supplémentaire aux Ivoiriens. Il l’a fait, dans un contexte où la Côte d’Ivoire ne fonctionnait qu’avec les revenus de la moitié du pays. Contrairement à Alassane Ouattara qui fait fi des difficultés des Ivoiriens et augmente les prix au moment où la population est déjà très éprouvée par la cherté de la vie.
Autre révélation du confrère, cette décision a été prise sur recommandation des bailleurs de fonds qui ne connaissent pas forcément les souffrances des Ivoiriens ou qui les ignorent volontairement. On aura tous compris. En fait, cette décision n’a pas été prise pour réparer, comme veut le faire confrère, un quelconque tort causé aux Ivoiriens. La vérité est qu’Alassane Ouattara a décidé de suivre les recommandations des bailleurs de fonds au mépris des intérêts de la population, simplement parce qu’il veut rester dans leurs bonnes grâces. Il le démontre toujours, l’actuel chef de l’Etat ne peut gouverner sans l’extérieur. Et, en agissant ainsi, il donne une fois de plus raison à Laurent Gbagbo qui affirmait qu’il était le candidat de l’étranger.
En définitive, la sagesse aurait voulu que le confrère se taise s’il ne pouvait compatir aux souffrances des Ivoiriens. Mais il a choisi de se discréditer en se cherchant un bouc-émissaire : le régime Gbagbo. Mais, personne n’est dupe. On n’aura tous compris que, comme celui qui se noie balance les bras en quête d’un quelconque soutien, « Le Patriote » tente de blanchir le régime Ouattara. Mais, l’exercice est difficile. Et le confrère patauge dans tous les sens sans pouvoir expliquer cette mesure impopulaire. Pourtant, il aurait fallu tout simplement se taire. Parce que quand Laurent Gbagbo arrivait au pouvoir par les urnes, le secteur du pétrole traînait aussi des déficits colossaux. Mais il a choisi de ne pas faire souffrir son peuple et gérer la situation. C’est cela un chef.
Koné Modeste
Augmentation des prix du super et du gaz
Le cri de cœur d’un Ivoirien
L’histoire, aux dires des penseurs, s’écrit pour les temps et non pour le temps. Celle écrite par le président Alassane Ouattara n’est pas à retenir. Le pouvoir se comporte en occultant le discernement du peuple qui répond toujours aux sanglantes provocations des gouvernants. La liste des affres du pouvoir est longue. Sans préparation psychologique, le président Alassane Ouattara décrète l’augmentation du prix de l’essence et du gaz domestique. Les stations d’essence affichent désormais leprix de l’essence super sans plomb à 792 FCFA le litre contre 774 FCFA précédemment. L’augmentation concerne également le gaz domestique.Le prix de la bouteille de six kilogrammes (B6) passe de 1800 à 2000 FCFA, soit une hausse de 11%.La bonbonne de 12,5 kilogrammes (B12), largement utilisée par les ménages, connait un renchérissement de 30% et se vend désormais à 5200 contre 4000 FCFA auparavant. Le prix de la bouteille de 28 kilogrammes ne sera plus subventionné du tout par l’Etat et va passer de 9.000 à 18.535 FCFA. Avec la hausse, le gouvernement fait baisser sa subvention sur la B6 de 56% à 51% et la subvention sur la bouteille de 12,5 kilogrammes passe de 54% à 45%. Selon le ministère ivoirien de l’Energie et du pétrole, la subvention du super sans plomb coûtait à l’Etat 40 milliards FCFA par an et, relativement au gaz domestique, les arriérés que doit payer le gouvernement sont évalués à 25 milliards FCFA.
Comment ne pas évoquer, ici, également, le cas si profondément douloureux et si dramatique de nos compatriotes disparus fin 2012, dans des circonstances fort troublantes ? Et pendant ce temps, ce sont les augmentations de charges et les railleries qui meublent le quotidien des Ivoiriens. Il paraît qu’en Côte d’Ivoire, Chris Brown et sa petite amie Rihanna auraient reçupas moins de 9 millions de dollars de la part d'un milliardaire Ivoirien pour chanter lors du réveillon du jour de l'An pour une soirée plutôt élitiste.
Celui qui a dit : ne donne pas ta voix au chômage, au détournement, à la division, nous vend aujourd’hui la pauvreté à vil prix, nous conduit à la fracture sociale et nous livre chaque jour les histoires de détournements.
Le bilan, vraiment lourd et effroyable du président Alassane Ouattara, ne peut cependant ébrécher notre citadelle : la FOI que nous avons en l’avenir de notre pays.
Napoléon disait, je crois, à ses grognards s’agissant d’Austerlitz : « il vous suffira de dire : J’étais à Austerlitz, pour qu’on vous réponde : voici un brave ! ». Je n’aurai pas l’outrecuidance de dire cela de ceux qui étaient aux premières heures de notre indépendance nominale, pour leur accorder l’héroïsme de l’humilité. Cependant, pourquoi dissimuler la fierté africaine que je ressens à dire : « à mon époque, j’ai combattu le président Alassane Ouattara » pendant qu’on entonne tous les jours les chants de sa gloire immortelle à la télé.
A l’heure où tant de désillusions nous habitent et nous étreignent en inspirant plutôt désenchantement et espoir insensé, nous pouvons affirmer, objectivement, que seule la lutte sera pour nous un salut.
Dr Prao Yao Séraphin
Délégué national au système monétaire et
financier à LIDER