Le Procureur de la république de Côte d’Ivoire, Kouadio Simplice, a livré le samedi 5 janvier les premiers éléments de l’enquête sur la bousculade survenue la nuit de la Saint Sylvestre au Plateau, ayant fait 63 morts et plusieurs blessés. Selon ce rapport, lu par M. Kouadio sur le plateau du journal de 20 H de la RTI1, les principales raisons du drame du 1er janvier sont "le rétrécissement de la voie par un chantier de construction d'un immeuble, l’insuffisance d'éclairage, insuffisance des forces de l'ordre sur le lieu du drame et la présence de troncs d'arbre sur l'axe du drame". Cette tragédie s’est déroulée aux environs d'une heure du matin, sur la voie séparant le stade Houphouët-Boigny et l’Assemblée nationale, alors qu’une foule immense, comprenant des personnes venues d’autres communes du district d’Abidjan, retournaient chez eux après avoir assisté au lancement des feux d’artifices du nouvel an. "Des poursuites seront ordonnées contre les personnes impliquées par le parquet d'Abidjan", a conclu le procureur. 31 personnes ont été entendus dans le cadre de ces enquêtes au nombre desquels figurent le gouverneur du District d’Abidjan, Robert Beugré Mambé, le préfet de police d’Abidjan, le commissaire de police du commissariat du 1er arrondissement du Plateau, des officiers des sapeurs pompiers militaires, des militaires ayant porté les premiers secours, des responsables du CHU de Cocody, de la CIE, des responsables techniques de la mairie du Plateau, d’un chantier de construction d’un immeuble contigüe au lieu du drame, des parents de victimes, des blessés et d’autres témoins. «De l’enquête, il ressort qu’après le spectacle du feu d’artifices, une forte marré s’est retrouvée sur le boulevard de la République. Pendant que certaines personnes marchaient dans le sens Hôtel Tiama-Assemblée Nationale, d’autres venaient dans le sens inverse, parvenus à la hauteur des feux tricolores du stade Félix Houphouët Boigny, des bousculades provoquées par un groupe de personnes provenant de le sens de l’Assemblée nationale et scandant «libérez, Abobo arrive » ont crée une panique généralisée. Dans la débandade sur le tronçon obscur, certains se sont heurtés aux troncs d’arbres et sont tombés. Tandis que, d’autres les piétinaient pour se frayer un chemin. D’autres se sont retrouvés sur la clôture du chantier de construction d’immeuble dont une partie à céder sur la pression de la marrée humaine. Ces bousculades ont provoqué 43 blessés et 63 morts», a ajouté le Procureur de la République, Simplice Kouadio. Les 36 corps autopsiés ont donné les résultats suivants au moment de la clôture de l’enquête en date du samedi 5 janvier, présence de traces similaires de piétinement, de contraction thoracique et du visage ayant provoqué une asphyxie mécanique.
PATRICK N’GUESSAN
PATRICK N’GUESSAN