Depuis le Coup d’Etat de 1999, la Côte d’Ivoire n’a pas encore retrouvé sa véritable stabilité. De ce coup de force qui a vu le président Henri Konan Bédié quitter la scène politique, en passant par Guéï Robert et ses «jeunes gens» à l’an 2000, la rébellion en 2002 et la crise postélectorale 2010, la Côte d’Ivoire a énormément souffert et souffre encore. Sous le règne de « Bob », « les jeunes gens » volaient, violaient et exécutaient de paisibles citoyens qui, sur de fausses accusations, passaient à la guillotine. Viennent les élections de 2000. L’un des candidats perd la partie( !) et l’autre se réclame vainqueur( !), s’installe alors la chienlit. Une guerre fratricide s’engage entre les deux camps. Les Ivoiriens subissent et paient le lourd tribut de cette guerre. Le pays connait ses premiers troubles politiques. Durant plus d’une semaine, Abidjan est en ébullition. Les enlèvements, les tueries, les assassinats et autres exactions sont légion. Le pont Houphouët-Boigny était devenu un lieu d’affrontement et ce qui devait arriver, arriva. L’on a assisté à des morts par noyade de personnes qui voulaient éviter de se faire tuer atrocement par des éléments d’une guérilla qui ne disait pas son nom. La lagune Ebrié venait de connaitre sa première grande souillure. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, une rébellion s’installe en Côte d’Ivoire en 2002 et prend forme. Une guerre éclate, (inutile de faire la genèse), le sang coule encore, abondamment, très abondamment sur le territoire ivoirien. De 2002 à 2010, sous le pouvoir Fpi, le sang coule abondamment. Cette terre ivoirienne qui est souillée de sang a besoin d’être exorcisée, afin qu’elle ne connaisse plus jamais de tragédies qui endeuillent son peuple. Ce pays, hanté par les démons de la division, a besoin d’être purifié. Et le salut ne viendra que des actes allant dans le sens de la paix, la paix tant souhaitée et recherchée par ses fils et filles.
Yann Dominique N’guessan
Yann Dominique N’guessan
