Diallo Mariam a été enterrée hier au cimetière d’Abobo. La jeune dame âgée de 26 ans est une des victimes de la bousculade de la nuit 31 décembre 2012. Après les démarches administratives effectuées au guichet unique mis en place par le gouvernement à Ivoire sépulture (IVOSEP), sis à Treichville, sa dépouille a été remise à ses parents. Bien avant l’enterrement, la levée du corps a eu lieu à la morgue du CHU de Treichville, en présence de deux vice gouverneurs du district d’Abidjan, MM. Mongoné Bi et N’Cho Kouao Vincent. Après la prière mortuaire, le cap est mis sur le cimetière d’Abobo. Bien qu’affligés par la disparition brutale de leur fille, ses parents sont restés dignes, s’en remettant à la « bonne volonté du Seigneur qui en a décidé ainsi ». Diallo Mariam a ouvert hier le bal des inhumations des victimes de ce tragique évènement qui a endeuillé la Côte d’Ivoire à la veille du nouvel an. Comme l’a donc annoncé le gouvernement à travers un communiqué lu par le ministre de la solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant, les familles des victimes ont commencé à retirer leur corps pour les enterrer. Douze corps en principe devraient être portés en terre, hier. Et le gouvernement qui n’a de cesse de témoigner sa solidarité à l’endroit des victimes et leurs familles était encore présent hier à la morgue du CHU de Treichville, à travers le ministre Anne Ouloto. La ministre de la solidarité, arrivée sur les lieux aux environs de 9 heures, n’a pu assister à la levée de corps de Diallo Mariam et des autres corps pour faute de temps. Les parents qui étaient en train de faire la toilette des corps n’étaient pas encore prêts et le ministre devait se rendre au conseil des ministres. Toutefois, Anne Ouloto a fait le tour des familles présentes en grand nombre dans l’enceinte de la morgue, pour une fois de plus, « traduire toute la compassion du gouvernement aux familles endeuillées ». Des parents, à la vue de la représentante du gouvernement, ne pouvant contenir leur douleur, ont fondu en larme. Mais de confession musulmane pour la plupart, ils sont restés stoïques, faisant sienne cette formule sacrée de l’islam : « c’est Dieu qui a donné, c’est Dieu qui a repris ». Le gouvernement, à en croire le ministre de la solidarité, a mis tout en œuvre afin que les familles enterrent dignement leurs morts. « Je viens d’IVOSEP où les familles ont commencé à retirer les certificats de décès et les permis d’inhumation. Le gouverneur du district d’Abidjan a mis à la disposition des familles, les concessions pour les enterrements. Le gouvernement a pris en charge les blessés. Pour les morts, chaque famille recevra un million FCFA pour les funérailles. Les fonds sont disponibles et chaque famille recevra la somme décidée. Les séjours des corps à la morgue, les frais de transport pour l’enterrement sont également pris en charge par le gouvernement », a-t-elle indiqué. Allant plus loin, le ministre de la solidarité a annoncé l’ouverture d’une permanence à son cabinet ministériel, à la tour E, au Plateau, pour la prise en charge psychologique des parents qui en auront besoin. Elle a également présenté les condoléances du gouvernement aux peuples burkinabé, ghanéen et malien qui ont des rassortissant parmi les victimes. Faut-il le rappeler, Anne Ouloto, hier, très tôt le matin, s’était rendue à IVOSEP pour l’ouverture du guichet unique devant délivrer les documents permettant aux parents de procéder à l’inhumation des corps à l’effet d’éviter les tracasseries administratives.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna