Ce sont des ministres au visage grave, la mine triste, Hamed Bakayoko, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité et Anne Désirée Ouloto ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’enfant, qui étaient le jeudi 10 janvier 2013, aux côtés des parents des victimes à la morgue du CHU de Treichville. Raison évoquée, témoigner la compassion de l’Etat de Côte d’Ivoire aux familles éplorées. Une prière reprise en chœur par les amis et membres des défunts a ouvert la série des levées de corps. Trois (3), c’est le nombre de corps sans vie des victimes de la nuit de la Saint-Sylvestre que Hamed Bakayoko et Anne Désirée Oulotto ont pu accompagner par la prière. Des familles sous l’émotion, incapables de contenir les larmes, le foulard ou le voile à la bouche, saluaient les ministres. «Du courage, nous sommes à vos côtés, que les âmes des disparus reposent en paix», pouvait-on entendre dire Hamed Bakayoko et Anne Désirée Ouloto aux familles endeuillées. Aucun mot aux journalistes, l’heure n’est pas à la parole. Berté Lassina, ami du défunt Koné Abdoul Razak (32 ans), la voix étreinte d’émotion, les yeux humides remercie le Gouvernement pour tout le réconfort et le soutien moral et financier. «Au départ, on n’y croyait pas, tout ce que l’Etat a promis a été respecté», a-t-il affirmé. Cependant, il souhaite qu’à l’avenir, le Gouvernement prenne des dispositions utiles pour ne plus que ce genre de drame se répète. A l’en croire, le volet sécuritaire avait été négligé. «Tout ce que Dieu fait est bon. Les organisateurs des feux d’artifices ne l’ont pas fait pour tuer les enfants des autres. Cela devrait arriver. Que chacun garde la foi», a-t-il conclu. Jusqu’à ce jour, c’est 41 corps sur les 63 qui sont sortis de la morgue du CHU de Treichville. Le reste des corps suivra les jours à venir.
Ben T.
Ben T.