Depuis environ 72h, les hostilités semblent ont repris dans le nord-Mali entre les islamistes et l’armée régulière. Et la situation semble échapper à l’armée loyale du mali qui a perdu une position à l’issue des combats avec le basculement de la ville de Koonan aux mains des djihadists. Avec cette offensive des islamistes, la ville de Mopti est la prochaine destination qui est sous la menace des assaillants. Pendant que le Mali du Sud a besoin de toute sa cohésion pour faire face à la progression islamiste, contre toute attente, les partisans du capitaine Amadou Aya Sanogo ont organisé à Bamako, une marche de protestation pour exiger la démission du président intérimaire, Dioncounda Traoré qu’ils estiment illégitime. L’homme du 22 mars 2012 a fait cependant profil bas. Il n’a fait la moindre déclaration publique. Où est passé l’homme fort de Bamako, se demandent des observateurs. L’avancée des islamistes coalisés d’Aqmi, Mujao, Boko Haram et Ensar Dine inquiète au plus niveau la communauté internationale. Agissant en urgence avec l’accord de l’ONU et évoquant la sécurité de ses ressortissants au Mali, François Hollande a été le premier a sonné le glas de la mobilisation autour du Mali. Il a annoncé officiellement hier vendredi 11 janvier 2012, l’accord de son pays à apporter le soutien militaire et logistique nécessaire aux forces conjointes du Mali et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour combattre les djihadists. Le patron de l’Elysée a précisé inscrire l’aide militaire de son pays dans le cadre des résolutions qui seront arrêtées par l’Organisation des Nations Unies (ONU) au sujet du Mali. ‘’J’ai répondu à la demande d’aide du président du Mali appuyée par les pays africains de l’Ouest. En conséquence les forces armées françaises ont apporté cet après-midi leur soutien aux unités maliennes pour lutter contre ces éléments terroristes. Cette opération durera le temps nécessaire. J’informerai régulièrement les français sur son déroulement. (…) Les terroristes doivent savoir que la France sera toujours là lorsqu’il s’agit, non pas de ses intérêts fondamentaux, mais pour le droit d’une population, celle du Mali qui veut vivre libre et dans la démocratie’’, a déclaré Hollande dans un bref discours.
L.Barro et GM
L.Barro et GM