L'armée française a poursuivi, hier ses raids aériens contre les groupes armés islamistes au Mali, après avoir stoppé vendredi, leur avance dans le centre du pays, au cours de combats qui ont fait des dizaines de morts, dont un chef islamiste selon une source de sécurité. A Bamako, les responsables de la Cedeao sont attendus dimanche, afin d'organiser l'arrivée des troupes ouest-africaines chargées, avec l'aval de l'Onu, de déloger les groupes liés à al-Qaïda qui occupent du nord du Mali depuis neuf mois. Alors que le président François Hollande estimait la veille que l'intervention française avait permis de porter un "coup d'arrêt" aux islamistes, le ministre de la Défense s'est montré prudent. Les combats autour de la localité de Konna à 700 km de Bamako, et que des combattants islamistes avaient d'abord pris jeudi, ont fait 11 morts et une soixantaine de blessés dans les rangs de l'armée malienne, selon le président Dioncounda Traoré. Un officier français, pilote d'hélicoptère, a aussi été tué. A Tombouctou, dans la zone sous contrôle des islamistes, un professeur de lettres qui a requis l'anonymat a fait état d'un "début de panique" parmi les familles des jihadistes partis combattre à Konna, assurant que "beaucoup essayent de partir dans le désert" et affirmé espérer l'arrivée de soldats français. A Bamako, les premiers éléments des troupes de la Cédéao, des officiers supérieurs, sont attendus dans la journée de dimanche. "Ils viennent organiser l'arrivée des troupes", à partir de lundi, selon une source au ministère malien de la défense. Ils seront dirigés par un général nigérian, Shehu Abdulkadir.
Politique Publié le lundi 14 janvier 2013 | Le Democrate