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Politique Publié le mardi 15 janvier 2013 | Le Patriote

Chronologie d’une intervention

Quatrième jour d’opération pour les forces françaises au Mali, qui intensifient leur présence ce lundi 14 janvier 2013, avec des renforts annoncés. Tout le week-end, des raids ont eu lieu visant des sites stratégiques pour les rebelles qui contrôlent néanmoins encore une partie du nord du pays. Dans le même temps, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) a menacé dans un communiqué de frapper «le cœur de la France».
Les horaires sont donnés en temps universel (TU)
15h55 : Le Ghana annonce l’envoi au Mali de 120 experts techniques de l'armée en soutien à l'intervention militaire ouest-africaine.
14h30 : L’aviation française a mené de nouveaux raids sur la ville de Douentza selon des témoignages rapportés par l’AFP. « Des avions ont bombardé lundi, plusieurs fois, le quartier général des islamistes de Douentza. Il a été détruit, mais les islamistes n'étaient pas sur place », a déclaré un habitant.
14h15 : Plus tôt dans la journée, les rebelles ont affirmé sur RFI avoir le soutien des populations de Gao. Une déclaration contre laquelle s’insurge un habitant originaire de la ville, qui se trouve depuis deux semaines à Bamako.
14h00 : Les rebelles touaregs du MNLA se disent prêts à aider la France selon un responsable.
13h00 : Au Niger, le président Mahamadou Issoufou a réuni un Conseil de sécurité national concernant la situation au Mali. Le Niger a confirmé sa participation à la force de la Cédéao qui doit se déployer dans le pays. « Un conseil de Défense aura lieu demain suivi d'un Conseil des ministres », a déclaré Hassoumi Massaoudou, le directeur de cabinet du chef de l'Etat.
12h30 : Notre correspondant au Mali, Serge Daniel, fait le point sur RFI sur la montée en puissance ce matin des bombardements français : « Toutes les personnes interrogées le confirment. On assiste à un véritable déluge de feu. Au nord de Gao, par exemple, il y a une localité qu’on appelle Taoussa. C’est une importante localité où se trouve la plus importante base du Mujao. Elle a été détruite, selon des témoins. À la périphérie de la ville de Gao également, il y a deux autres bases, des camps d’entraînement qui ont été détruits, et à Gao même un local, un repère, appartenant aux jihadistes a été touché.
Au total, après des recoupements, dans la région de Gao, on compterait facilement une centaine d’islamistes tués et de très nombreux autres blessés. Parmi les tués, il y a le fameux Abdoulah Abdoulah. C’est le nom du seul subsaharien à diriger une katiba au sein du Mujao. Il est de nationalité béninoise. Parmi les blessés, vous avez l’adjoint au financier du mouvement, et on parle également d’Abdoul Hakim, qui est de l’état-major du Mujao.
Un peu plus au nord-est, il y a eu également des frappes, selon des témoins. Un camp d’entraînement et du matériel, ont été détruits. On parle là également de nombreuses victimes ».
12h54 : L’Union européenne confirme l’accélération de sa mission militaire de formation de troupes au Mali mais réaffirme que cette mission n’aura aucun rôle de combat.
12h30 : Selon plusieurs témoignages recueillis par RFI et l’AFP, la ville de Diabaly serait tombée aux mains des rebelles islamistes. Une information confirmée par le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. « Nous savions qu'il y aurait une contre-offensive vers l'ouest, d'autant plus que là se trouvent les éléments déterminés, les plus structurés, les plus fanatiques », a déclaré le ministre sur BFM-TV.
Sur RFI, un habitant de Diabaly témoigne de l’entrée en ville des islamistes : « Depuis sept heures du matin, les rebelles sont entrés dans la ville. Ils ont semé la panique. Ils sont nombreux parce que tous les postes que contrôlaient les militaires sont aux mains des rebelles maintenant. [Bruits de tirs par balle] En rentrant ils ont profané le nom de Dieu et de l’islam, et ils sont rentrés dans la ville. Franchement, je ne sais pas ce qu’ils cherchent. Tout ce qu’on sait c’est qu’ils nous dérangent. On ne voit aucun militaire malien à Diabaly. On voit même des véhicules de l’armée malienne avec des rebelles ».
11h40 : Informations RFI d’une source proche du ministère de la Défense à Paris qui annonce des frappes aériennes françaises cette nuit et ce matin sur des pick-up d'islamistes dans le secteur au nord-ouest de Diabaly et au nord de Konna. Cette source dément les bombardements sur Kidal et Tombouctou et dénonce des « tentatives de manipulations ». Une information qui est aussi démentie par une élue locale déplacée à Bamako et surtout par un habitant de Kidal, joint au téléphone ce matin par le correspondant de RFI dans la capitale malienne David Baché : « pas de tirs, pas d’avions, il n’y a rien, assure-t-il. Les islamistes ne sont pas là. Mais il se passe des choses à Tessalit ». Une information strictement impossible à confirmer : les communications ne passent pas vers Tessalit.
11h30 : Suite aux raids qui ont visés la ville de Léré 294 refugiés maliens ont été enregistrés dans un camp du HCR à M’bera en Mauritanie. Selon MSF Mauritanie, joint sur place, le flux de réfugiés est continu jour et nuit.
11h15 : Le ministre français de la Défense annonce un repli des groupes islamistes dans la partie est du pays. Les forces françaises restent aux prises avec un « point difficile » à l’ouest a précisé Jean-Yves Le Drian.
10h53 : L’Allemagne annonce réfléchir à un soutien « logistique », « médical » ou « humanitaire » à l'intervention française selon un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères ajoutant que « l'Allemagne ne laissera pas seule la France dans cette situation difficile ». Par ailleurs, la Chine s’est déclarée en faveur d’un déploiement de la force d’intervention internationale. Il est rare que la Chine soutienne une intervention armée.
9h55 : Les islamistes attaquent la ville de Diabaly au nord de Ségou à 400 kilomètres environ de Bamako. Les troupes maliennes sur place avaient en partie quitté la ville pour se replier vers Ségou.
9h39 : Communiqué de l’armée française qui précise que quatre Rafale avec des munitions de précision ont décollé avec pour objectif des camps d’entraînement, des infrastructures et des dépôts logistiques constituant les bases arrière des groupes terroristes. A l’issue de ces frappes, ils ont rejoint la base aérienne de Ndjamena pour renforcer les moyens engagés dans l’opération Serval.
9h12 : Les Britanniques apportent leur soutien à l’opération française au Mali. Ce lundi, les premiers vols d'avions de transport militaires britanniques devraient débuter à partir de la base d'Evreux en France. L'Angleterre a annoncé qu'elle ne souhaitait pas engager de troupe de combat. C'est également le cas des Etats-Unis. Les Américains envisageraient l'envoi de drones de reconnaissance, c'est-à-dire des drones non-armés.
7h58 : L’AFP annonce que plus de 60 djihadistes ont été tués dans la seule ville de Gao. Une information basée notamment sur des témoignages d’habitants.
7h45 : Depuis désormais trois jours, les forces françaises bombardent les positions rebelles dans le nord du Mali et notamment les environs de Gao fief du Mujao. Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest annonce dans son communiqué que ces attaques ne resteront pas sans réponse de leur part et qu’ils allaient frapper « au coeur de la France »
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