«Pour la promotion de tout produit qui concourent à l’autosuffisance alimentaire dans notre pays, aucune initiative n’est de trop. La venue de l’association nationale des producteurs de maïs de Côte d’Ivoire (Anapromci) peut -être un espoir et doit être un espoir pour les paysans de notre région.» S’est réjoui Kouadio Koffi Mouroufié, délégué régional de L’Anapromci du Gontougo qui recevait pour une visite de travail avec son bureau le dimanche dernier, Bedikoi Aimé, le président national de cette jeune structure mise en place il y a de cela seulement deux années. En effet cela constitue une aubaine pour les producteurs de maïs de la région du Gontougo pour vendre leurs productions chaque année aux dires de Kouadio Koffi Mouroufié : «nos parents vendent le maïs sur les routes des marchés et cela à vil prix. Ils n’arrivent même pas sur les marchés. Ce qui n’est pas fait pour arranger les paysans». Mais pour Bedikoi Aimé, la valorisation du prix du maïs ne sera acquise que si, à l’image du riz, du coton, du café et du cacao, une filière est créée pour les producteurs de maïs. Et cela passe par une véritable organisation des producteurs de maïs. D’où la naissance de son organisation qui compte à ce jour plus de 23.000 membres disséminés à travers toute la Côte d’Ivoire. «L’Anapromci n’est pas une coopérative ni une société mais un regroupement des producteurs de maïs en vue de défendre leurs intérêts.» devait préciser Bedikoi Aimé. C’est pourquoi sa structure n’achète pas la production de ses membres mais les aides dans la commercialisation et la production. Cela à travers la signature de partenariat avec des sociétés de la place qui les aides dans l’encadrement technique, la fourniture de petits matériels agricoles et l’aide à la commercialisation des productions obtenues. C’est le cas d’une convention de partenariat qui vient d’être signée le 8 novembre 2012 avec la société Phyto Negoce Gie qui accepte de leur fournir des produits phytosanitaires et du petit matériel agricole après payement de 35 % du coût total de la commande du bénéficiaire. Les 65% restantes à payer se feront après la vente de la production que cette société aidera à faire. D’où l’appel de Bedikoi Aimé : «unis, nous serons plus que fort pour remettre de l’ordre en vue de revaloriser le prix d’achat au kilogramme cette année à 200 Fcfa contre 80 FCFA l’année dernière pour le bonheur des paysans que nous sommes.»
Pascal Assibondry, Correspondant régional
Pascal Assibondry, Correspondant régional