Un sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) se tient ce samedi 19 janvier 2013 à l’Hôtel Ivoire à Abidjan. Auparavant, le Conseil de Médiation et de Sécurité de l’organisation ouest-régionale a tenu hier vendredi 18 janvier, une réunion en préparation de ce sommet.
A l’ouverture de cette session extraordinaire, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères Charles Diby Koffi par ailleurs président du Conseil de médiation et de sécurité de la Cedeao a salué l’opération Serval menée par la France au Mali dans le cadre de la résolution 2085 du Conseil de Sécurité de l’Onu. Cette opération a permis de stopper la progression des terroristes vers Bamako tout en les contraignant à abandonner leurs bases dans des grandes villes notamment Gao, Tombouctou, Douenta et Kidal. Le chef de la diplomatie ivoirienne a souhaité le déploiement effectif au Mali des troupes de la Force de la Cedeao en attente, pour renforcer le dispositif militaire franco-malien dans les opérations en cours. «L’apreté de la résistance islamique porte à croire que cette guerre pourrait s’étendre dans la durée. En envisageant tous les scenarios, il nous faudra, en conséquence nous préparer à toutes les éventualités et à la nature même de cette guerre (…) Il nous faudra examiner , tout autant, en coordination avec les pays du champ, notamment l’Algérie, la Mauritanie, le Niger, qui ont autorisé le survol de leur espace aérien aux forces coalisées de la Misma, le niveau de leur implication dans les opérations de contre-attaque visant à endiguer toute possibilité de repli des jihadistes dans les localités frontalières de ces pays. La prise de Diabali le 14 janvier 2013, par les islamistes ainsi que la prise en otage des 41 occidentaux par les islamistes sur le site gazier du Groupe britannique B.P en Algérie, le mardi 15 janvier 2013, confirment l’indispensable implication des pays du champ ainsi que de ceux du Maghreb et des puissances occidentales dans la planification et l’exécution des opérations en cours.
Au total, l’urgence d’un déploiement des troupes africaines sur le théâtre des opérations exige que nous accordions nos positions sur les dispositions pertinentes de la résolution 2085. Il nous faudra pour cela approfondir nos échanges sur la mise en place formelle d’un calendrier d’actions ; la définition d’un mandat plus clair de la Misma et des troupes de soutien international» a conseillé Charles Diby Koffi. Selon lui, les opérations militaires ne doivent pas faire perdre de vue le processus de transition politique au Mali et la mise en place d’un processus de dialogue et de réconciliation inter-maliens inclusif. Le président de la Commission de la Cedeao Kadré Désiré Ouédraogo a également cautionné le déploiement de la Misma . «La guerre qui nous est désormais imposée par le refus des mouvements criminels et terroristes malgré l’offre de paix suffisamment portée par les efforts de médiations de la Cedeao exige de nous, l’accélération du déploiement de la Misma. A travers cette accélération, c’est la mise en œuvre effective et intégrale de la résolution 2085 que nous devons tous avoir à l’esprit », a-t-il soutenu.
Touré Abdoulaye
A l’ouverture de cette session extraordinaire, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères Charles Diby Koffi par ailleurs président du Conseil de médiation et de sécurité de la Cedeao a salué l’opération Serval menée par la France au Mali dans le cadre de la résolution 2085 du Conseil de Sécurité de l’Onu. Cette opération a permis de stopper la progression des terroristes vers Bamako tout en les contraignant à abandonner leurs bases dans des grandes villes notamment Gao, Tombouctou, Douenta et Kidal. Le chef de la diplomatie ivoirienne a souhaité le déploiement effectif au Mali des troupes de la Force de la Cedeao en attente, pour renforcer le dispositif militaire franco-malien dans les opérations en cours. «L’apreté de la résistance islamique porte à croire que cette guerre pourrait s’étendre dans la durée. En envisageant tous les scenarios, il nous faudra, en conséquence nous préparer à toutes les éventualités et à la nature même de cette guerre (…) Il nous faudra examiner , tout autant, en coordination avec les pays du champ, notamment l’Algérie, la Mauritanie, le Niger, qui ont autorisé le survol de leur espace aérien aux forces coalisées de la Misma, le niveau de leur implication dans les opérations de contre-attaque visant à endiguer toute possibilité de repli des jihadistes dans les localités frontalières de ces pays. La prise de Diabali le 14 janvier 2013, par les islamistes ainsi que la prise en otage des 41 occidentaux par les islamistes sur le site gazier du Groupe britannique B.P en Algérie, le mardi 15 janvier 2013, confirment l’indispensable implication des pays du champ ainsi que de ceux du Maghreb et des puissances occidentales dans la planification et l’exécution des opérations en cours.
Au total, l’urgence d’un déploiement des troupes africaines sur le théâtre des opérations exige que nous accordions nos positions sur les dispositions pertinentes de la résolution 2085. Il nous faudra pour cela approfondir nos échanges sur la mise en place formelle d’un calendrier d’actions ; la définition d’un mandat plus clair de la Misma et des troupes de soutien international» a conseillé Charles Diby Koffi. Selon lui, les opérations militaires ne doivent pas faire perdre de vue le processus de transition politique au Mali et la mise en place d’un processus de dialogue et de réconciliation inter-maliens inclusif. Le président de la Commission de la Cedeao Kadré Désiré Ouédraogo a également cautionné le déploiement de la Misma . «La guerre qui nous est désormais imposée par le refus des mouvements criminels et terroristes malgré l’offre de paix suffisamment portée par les efforts de médiations de la Cedeao exige de nous, l’accélération du déploiement de la Misma. A travers cette accélération, c’est la mise en œuvre effective et intégrale de la résolution 2085 que nous devons tous avoir à l’esprit », a-t-il soutenu.
Touré Abdoulaye