L’Intelligent d’Abidjan barrait à sa UNE du samedi 19 janvier 2013: «Qui a tué l’ambassadeur du Niger et son épouse ?». Dans cet article, L’IA a repris l’article d’un confrère belge qui a indiqué que les corps sans vie de l’ambassadeur du Niger Djibo Issaka et de son épouse ont été découverts au matin du vendredi 18 janvier 2013 à leur domicile d’Uccle à Bruxelles. «Le parquet de Bruxelles a été avisé de ces décès. Un employé au domicile ucclois de l’ambassadeur du Niger et de son épouse a appelé la police locale hier vers 09h45 car il était sans nouvelles de ses employeurs. Il a ensuite téléphoné à la fille du couple, qui s’est rendue chez ses parents et a découvert les corps sans vie dans leur chambre à coucher », avait repris L’Intelligent d’Abidjan le samedi. Le nouveau procureur de la République de Côte d’Ivoire Adou Christophe, qui a n’a pas encore mis en place une véritable cellule de communication autour de lui, s’est laissé emballer de loin, par la UNE. Sans avoir lu l’article, et pensant qu’il s’agissait de l’ambassadeur du Niger en Côte d’Ivoire, il a demandé séance tenante que L’IA soit entendu sur la publication de cet article qui paraissait, à première vue comme une fausse information, puisqu’à la lecture des autorités judiciaires, policières et politiques ivoiriennes, aucun diplomate du Niger avait été tué en Côte d’Ivoire. Des autorités policières ont reçu des instructions pour enquêter sur le sujet. Après enquête preliminaire, le parquet se rend compte que non seulement l’information est réelle, mais que ce drame s’est passé en Belgique, soit à 6000 km de la Côte d’Ivoire. Au niveau de la communauté nigérienne vivant en Côte d’Ivoire, l’intuition fut la même. Plusieurs Nigériens pris de panique, avaient donné des coups de fil à leur ambassade en Côte d’Ivoire pour en savoir davantage sur ces décès. Tout est bien qui finit bien, tandis que l’enquête suit son cours en Belgique.
Dosso Villard
Dosso Villard