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Société Publié le samedi 26 janvier 2013 | AIP

Les femmes leaders planchent sur la lutte contre les inégalités entre les genres

Bouaké - Réunies dans le cadre d’un atelier de consultations sur le genre, à Bouaké, les femmes leaders de la région de Gbèkè réfléchissent depuis vendredi sur un plan d’action pour débloquer les facteurs socioculturels, traditionnels, politiques et économiques qui constituent un frein à l’autonomisation de la femme.
Organisé par la Banque Mondiale, l’atelier a été présidé par la directrice du genre Mme Kaba Fofana, en présence du directeur des opérations de la Banque Mondiale Côte d’Ivoire, Madani Tall et du préfet de la région de Gbèkè, Konin Aka.
L’occasion a été donnée à Mme Suzane Zongo, porte-parole des femmes de Bouaké, de dénoncer les injustices et violence faites aux femmes considérées comme le sexe faible et citoyennes de seconde zone.

Mme Zongo qui dit placer son espoir dans l’action de la Banque Mondiale en faveur des femmes, a également sollicité l’implication des autorités pour résorber le problème du refus de reconnaître à la femme les mêmes droits que l’homme.
Au nom des femmes de la capitale du centre, Suzane Zongo a souhaité la construction, à Bouaké, d’un grand marché moderne, d'un centre d’écoute et d’accueil, la multiplication des établissements et internats pour les jeunes filles affectées dans le département, afin de les protéger contre les abus sexuels.

La construction d’écoles supérieures publiques pour permettre aux filles de se former dans des spécialités à moindre coût et la prise en compte de la sécurité des personnes et des biens étaient également inscrits au doléance des femmes de Bouaké.
Le directeur des opérations de la Banque Mondiale a indiqué que le choix de la ville de Bouaké pour le lancement des consultations sur le genre, à l’intérieur du pays, après l’étape d’Abidjan, est un signal fort visant à prendre en compte les aspirations légitimes des femmes dont le quotidien est lié à la réalité du terroir.

Pour le représentant de la Banque Mondiale, certes l'institution finance de nombreux projets en Côte d’Ivoire et apporte un appui budgétaire au pays, mais tout cela ne servirait à rien si les conditions de la des milliers de femmes qui vivent les drames dans leur vie quotidienne, particulièrement en zone rurale et péri urbaine, ne sont pas améliorées.

‘’Ces femmes qui travaillent la terre mais ne peuvent en être propriétaires, de celles qui gagnent de l’argent mais doivent le ramener à leur maris parce qu’elles ne peuvent ouvrir un compte en banque, de celles qui votent massivement pendant les élections mais doivent élire des hommes pour parler et agir à leur place’’, a énuméré Madani Tall, expliquant que ces cas traduisent le sentiment d’injustice et de marginalisations d’une frange si importante de la société.
M. Tall a donc exhorté les femmes de Gbèkè a élaborer une feuille de route avec un plan d’action clair et réaliste qui indique les actions à mener et les moyens y afférents pour les aider à se défaire des pesanteurs socioculturelles et économiques, causes du blocage de leur implication dans la vie politique et dans les prises de décisions.
Parrainé par la Grande Chancelière de l’Ordre National, Mme Henriette Dagri-Diabaté, l’atelier a planché sur quatre sous thème à savoir ‘’Tradition modernité, choc culturel : les repères de la femme africaines ‘’,’’Espace public espace politique, espace social : le leadership de la femme africaine’’ , ‘’Espace économique : le pari de l’autonomisation de la femmes entrepreneur’’ et ‘’Violence contre la femme ; à quand le triomphe du droit ?’’.

(AIP)
nam/cmas
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