Après à peine trois mois de médiation, le président sénégalais se retire des discussions ivoiro-ivoiriennes. Il l’a annoncé à Addis-Abeba en marge du sommet de l’Ua.
Fin de mission pour le président sénégalais dans le dossier ivoirien. « J’avais été contacté, en son temps, par différents acteurs politiques ivoiriens pour faciliter le dialogue dans ce pays voisin. Ce que j’ai accepté. Maintenant que les acteurs politiques ivoiriens se parlent directement, ma facilitation est terminée », a-t-il déclaré, samedi, en Ethiopie, selon Pana presse qui rapporte ses propos. Présent dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, pour le vingtième sommet des chefs d’Etat et de gouvernements de l’Union africaine (Ua), Macky Sall a notamment encouragé les Ivoiriens à poursuivre le dialogue politique. « Le dialogue amorcé entre les acteurs politiques ivoiriens, a-t-il souhaité, doit se poursuivre afin d’arriver à une réconciliation ».
Macky Sall, un Libéral, donc proche d’Alassane Ouattara, s’est engagé à rapprocher l’opposition et le pouvoir ivoiriens, suite à la visite de travail qu’il a effectuée à Abidjan le 19 octobre dernier. Séjournant dans la capitale économique ivoirienne où il avait pris part au 58ème congrès de l’International libéral, il avait eu une « concertation » avec son homologue Alassane Ouattara sur l’après-crise en Côte d’Ivoire. Son engagement pour le retour définitif de la paix en terre d’Eburnie, marque le point de départ des tractations qu’il amorce un mois après entre les deux parties. Ainsi, le 14 novembre, il met à profit sa participation à la célébration du dixième anniversaire de la Cour pénale internationale (Cpi), aux Pays-Bas, pour rencontrer Laurent Gbagbo, leader de l’ex-majorité présidentielle (Lmp) détenu dans ce pénitencier depuis fin décembre 2011. Il s’ensuit une visite à la mi-décembre des partisans de ce dernier à La Haye d’où ils se rendent à Dakar (Sénégal), via la France. Le moins que le chef de la délégation frontiste avait trouvé à dire de cette escale dakaroise, c’est que des choses qui « dépassent » leur entendement les y attendaient. En tout cas, une fois à Abidjan, déjà à l’aéroport, c’est un Miaka Oureto, président intérimaire du Front populaire ivoirien, tout admiratif qui avait salué les « oreilles attentives » qui les ont écoutés au pays de la Teranga. Le déclic survenu plus tard dans les rapports Fpi-régime est donc parti de l’audience des frontistes avec le premier Sénégalais, le 13 décembre. Cette audience aura matérialisé la « contribution aux efforts de réconciliation nationale en cours en Côte d’Ivoire », comme l’a signifié le même jour un communiqué de la présidence de la République du Sénégal. Les parties en discussion à Abidjan affichent des positions divergentes. Le secrétaire général par intérim du Front populaire ivoirien (Fpi) interrogé, par le truchement du service Communication du parti, compte donner la position de l’ex-parti au pouvoir aujourd’hui. D’emblée Dr Richard Kodjo a jugé «prématuré» de commenter à chaud le retrait de Macky Sall. Le Fpi tient un secrétariat exécutif ce matin après lequel il devrait produire une déclaration. Quant au Rassemblement des républicains (Rdr), sa position est sans ambages. « Je ne me souviens pas qu’on lui ait donné un rôle de médiateur. Il était dans une situation informelle où il écoutait les différentes parties », a affirmé son porte-parole, Joël N’Guessan. Joint par téléphone, il a jugé « incongru » que le président Sall parle de fin de médiation. « Le Rdr n’a pas été informé qu’il a été désigné officiellement comme médiateur», a-t-il clos un bref propos.
Bidi Ignace
Fin de mission pour le président sénégalais dans le dossier ivoirien. « J’avais été contacté, en son temps, par différents acteurs politiques ivoiriens pour faciliter le dialogue dans ce pays voisin. Ce que j’ai accepté. Maintenant que les acteurs politiques ivoiriens se parlent directement, ma facilitation est terminée », a-t-il déclaré, samedi, en Ethiopie, selon Pana presse qui rapporte ses propos. Présent dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, pour le vingtième sommet des chefs d’Etat et de gouvernements de l’Union africaine (Ua), Macky Sall a notamment encouragé les Ivoiriens à poursuivre le dialogue politique. « Le dialogue amorcé entre les acteurs politiques ivoiriens, a-t-il souhaité, doit se poursuivre afin d’arriver à une réconciliation ».
Macky Sall, un Libéral, donc proche d’Alassane Ouattara, s’est engagé à rapprocher l’opposition et le pouvoir ivoiriens, suite à la visite de travail qu’il a effectuée à Abidjan le 19 octobre dernier. Séjournant dans la capitale économique ivoirienne où il avait pris part au 58ème congrès de l’International libéral, il avait eu une « concertation » avec son homologue Alassane Ouattara sur l’après-crise en Côte d’Ivoire. Son engagement pour le retour définitif de la paix en terre d’Eburnie, marque le point de départ des tractations qu’il amorce un mois après entre les deux parties. Ainsi, le 14 novembre, il met à profit sa participation à la célébration du dixième anniversaire de la Cour pénale internationale (Cpi), aux Pays-Bas, pour rencontrer Laurent Gbagbo, leader de l’ex-majorité présidentielle (Lmp) détenu dans ce pénitencier depuis fin décembre 2011. Il s’ensuit une visite à la mi-décembre des partisans de ce dernier à La Haye d’où ils se rendent à Dakar (Sénégal), via la France. Le moins que le chef de la délégation frontiste avait trouvé à dire de cette escale dakaroise, c’est que des choses qui « dépassent » leur entendement les y attendaient. En tout cas, une fois à Abidjan, déjà à l’aéroport, c’est un Miaka Oureto, président intérimaire du Front populaire ivoirien, tout admiratif qui avait salué les « oreilles attentives » qui les ont écoutés au pays de la Teranga. Le déclic survenu plus tard dans les rapports Fpi-régime est donc parti de l’audience des frontistes avec le premier Sénégalais, le 13 décembre. Cette audience aura matérialisé la « contribution aux efforts de réconciliation nationale en cours en Côte d’Ivoire », comme l’a signifié le même jour un communiqué de la présidence de la République du Sénégal. Les parties en discussion à Abidjan affichent des positions divergentes. Le secrétaire général par intérim du Front populaire ivoirien (Fpi) interrogé, par le truchement du service Communication du parti, compte donner la position de l’ex-parti au pouvoir aujourd’hui. D’emblée Dr Richard Kodjo a jugé «prématuré» de commenter à chaud le retrait de Macky Sall. Le Fpi tient un secrétariat exécutif ce matin après lequel il devrait produire une déclaration. Quant au Rassemblement des républicains (Rdr), sa position est sans ambages. « Je ne me souviens pas qu’on lui ait donné un rôle de médiateur. Il était dans une situation informelle où il écoutait les différentes parties », a affirmé son porte-parole, Joël N’Guessan. Joint par téléphone, il a jugé « incongru » que le président Sall parle de fin de médiation. « Le Rdr n’a pas été informé qu’il a été désigné officiellement comme médiateur», a-t-il clos un bref propos.
Bidi Ignace