Comme au beau vieux temps, l’ex-Trituraf appelée aujourd’hui Olheol, est en train de tourner après un arrêt de plusieurs années. L’information a été donnée hier, à l’hôtel Pullman, par Charles Alexandre Keita, Président directeur général de Olheol. En effet, l’usine spécialisée dans la trituration des graines oléagineuses d’origine végétale et qui a redémarré le 26 décembre 2012, a repris totalement ses activités le 02 janvier 2013. « Le premier camion de graines de coton, premier d’ailleurs d’une longue liste, est arrivé dans l’usine de Bouaké le 26 décembre 2012 », a révélé le Pdg de Olheol. Expliquant qu’il leur a fallu un peu plus de trois ans pour ‘‘mettre à plat la situation juridique de l’ex-Trituraf et créer un climat de confiance parmi nos partenaires, nos fournisseurs et nos clients, confiance perdue par l’ancienne équipe dirigeante de Trituraf’’. Aussi a-t-il fait savoir que sous sa présidence, la dette liée aux partenaires, estimée à 14 milliards de Fcfa lors de son arrivée, en 2009, a été réglée. Selon le premier responsable de Olheol, ce ne sont pas les coups bas qui ont manqué et qui continuent en vue de les discréditer. Mais pour le Pdg, leur silence a été déterminant dans la poursuite de leurs activités. Pour preuve, le capital social d’Olheol est passé depuis octobre 2012, à 131 500 000 Fcfa contre 10 millions de Fcfa, en 2009. Et de souligner qu’à ce jour, environ 3 milliards de Fcfa ont été injectés dans Olheol, uniquement sur fonds propres du Pdg. En outre, Keita a annoncé que 600 millions de Fcfa ont été versés en salaires aux travailleurs alors que l’usine n’a encore produit, ni le moindre litre d’huile ni le moindre kilogramme de tourteaux. « Contrairement à ce que l’on peut lire et/ou entendre, Olheol a tenu tous ses engagements tant vis-à-vis du personnel que de l’Etat ivoirien », s’est réjoui le Pdg. Relevant qu’aujourd’hui, 150 agents sont en activité sur le site et 300 à 400 emplois pourront s’offrir aux demandeurs d’emploi afin d’appuyer la politique gouvernementale de lutte contre le chômage et la pauvreté. Pour cette année 2013, l’objectif est de produire 100 000 tonnes de graines qui favoriseront la production de 15 000 tonnes d’huiles, 40 000 tonnes de tourteaux et le reste destiné aux aliments de bétails et volailles. Olheol entend également satisfaire le marché national, transformer les produits avant de songer à l’exportation car la demande en huile de table est très forte au niveau des consommateurs. Et de rassurer : « L’évolution favorable de notre planning de démarrage me fait dire que dès la mi-février 2013, huile et tourteaux de coton (made in Bouaké) par Olheol seront disponibles. Donc le premier bidon d’huile sera prêt pour les consommateurs ». Alexandre Keita a fait savoir par ailleurs que son ambition, purement industrielle, est de permettre à Olheol d’atteindre sa capacité de traitement qui est de 200 000 tonnes. « L’année où nous produirons 180 000 tonnes, Olheol, au titre de la Tva et des taxes diverses, contribuera à hauteur de 5 milliards de Fcfa pour les caisses de l’Etat », a soutenu le Président de l’entreprise.
JEA
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