Après une absence sur le marché discographique de deux ans et demi et un travail élaboré au Studio Sankara, Didier Awadi en est sorti avec l’album ‘’Ma Révolution’’ qui fait un tour d’horizon de la situation sociopolitique sur le continent africain de ces dernières années. L’artiste Hip Hop, Awadi pousse un coup de gueule sur les crises en Côte d'Ivoire, en Lybie ainsi que les rebellions "organisées". Par cet ‘’appel sur l’actualité’’, le rappeur sénégalais fait un décryptage du discours « hypocrite » de la « communauté internationale » face à ses intérêts dans « les pays en voie de recolonisation : la françafrique version Sarkozy… ». «Sur le titre ‘’Ma Révolution’’, je parle de mes sources d’inspirations tirées de ces grands hommes qui nous guident dans le combat pour l’unité africaine. Les raisons qui nous poussent à ne pas sombrer dans l’afro-pessimisme. Il n’y a pas de grande nation sans révolution, car même ceux qui dominent le monde et qui veulent nous faire croire à l’aspect obsolète de la révolution sont passés par cette étape. Si nous voulons nous aussi y arriver, il nous faut passer par-là en acceptant les sacrifices qui vont avec. C’est aussi un voyage musical qui passe par une exploration de nouveaux horizons tels que le reggae avec 5 titres, dans lesquels il y a une collaboration avec Tyronne Downie, claviériste des Wailers de Bob Marley» a fait savoir Didier J. Awadi. Sur une reprise du tube de Touré Kunda «E’mma» Awadi appelle à la paix dans la région sud du Sénégal, la Casamance. Comme à son accoutumée, les textes de l’artiste sont soignés, acerbes et ne manquent pas de subtilité. Pour une fois, Didier Awadi s’ouvre à la romance et l’amour. De nouveaux thèmes tels que l’amour sont explorés, ce qui constitue une première pour Awadi, ou encore des rencontres telles les featuring avec Wyclef Jean des Fugees, Doug E. Tee son ami qui forme avec lui le PBS (Positiv Black Soul), Mary Ndiaye (Suède), Hyde (Canada) ou encore Viviane et Bakhaw du groupe Da Brains. «Le but est de faire de cet album un classique pour la génération consciente. Le challenge est de vous faire danser et réfléchir en même temps», a expliqué D. J. Awadi. Dix-sept (17) titres qui sonnent le glas du néocolonialisme et appelle à une prise de conscience de la jeunesse africaine.
P.K
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